mardi 6 novembre 2012

Des militaires soupçonnés de viols dans deux provinces de RDC

Des soldats de l'armée de RDC, le 4 août 2012.
Des soldats de l'armée de RDC, le 4 août 2012.
AFP PHOTO / Michele Sibiloni


Par RFI

Le colonel déserteur John Tshibangu court toujours. Voilà quatre mois que cet officier a fait défection. Les troupes envoyées à sa poursuite dans les deux provinces du Kasaï ne sont pas encore parvenues à le débusquer. Or, la présence de ces hommes en uniforme dans les villages commence à poser problème. On a parlé de tracasseries, maintenant ce sont les violences sexuelles qui sont dénoncées par un élu du Kasaï occidental.

Ils ont été déployés dans deux territoires voisins, les Kasaï occidental et oriental. Dans l'une comme dans l'autre de ces contrés, les militaires ont reçu une mission de traquer la bande du colonel John Tshibangu, cet officiel qui a fait défection depuis quelques mois, et qui est accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat.
Mais voilà que les populations accusent les hommes en uniformes et en armes de tracasseries, sur la base de témoignages de villageois. Un élu de Dibaya (Kasaï occidental), le député national Clément Kanku, dénonce même un cas de viol :
« Une mère s'est plainte qu'elle a été violée par trois militaires, dans le village de Ndunga, sur le territoire de Dibaya. Est-ce qu'il y en a eu d'autres ? Vous savez, quand il y a des hommes en armes, dans ce genre de manoeuvres militaires, on ne peut pas toujours dire ce qui se passe. Nous voulons que cette situation soit rapidement éludicée, que l'on puisse rapidement mettre la main sur ces gens qui ont commis ce forfait. »

Joint au téléphone par RFI, le docteur Pascal Mulunda confirme la présence de la victime à l'hôpital de la mission de Tshikula. Mais ce médecin directeur de la zone de santé a dit ne pas être en mesure de confirmer si oui ou non les violeurs sont des militaires.

L'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) dénonce des détentions illégales dans les cachots de l'Agence nationale des renseignements, à Kinshasa. Selon l'organisation, environ 130 personnes y seraient retenues, sans droit de visite, certaines depuis plus d'un an... Dans un communiqué, l'Asadho s'adresse donc directement au président Joseph Kabila pour que ces personnes soient traitées conformément aux lois nationales et internationales.

Maître Jean-Claude Katende
Président national de l'Asadho
Nous demandons à l'ANR soit de libérer les détenus, soit de les transférer devant une autorité judiciaire compétente

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