vendredi 30 novembre 2012

Nord-Kivu : les rebelles du M23 accusés à nouveau de pillages à Goma

publié il y a 9 heures, 19 minutes, | Denière mise à jour le 30 novembre, 2012 à 4:02
 
"Les pillages à grande échelle organisés par les militaires rwandais au Nord Kivu et principalement à Goma ne restera jamais sans conséquence et si le Rwanda ne restitue pas ces biens congolais pillés au Kivu, entrainera des vengeances tôt ou tard.
La tres grave barbarie du 21ème Siècle orchestré par le rwanda en RDC est inacceptable et à condamner avec énergie"
 
Les rebelles du M23 font leur entrée dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, mardi 20 novembre 2012.
Les rebelles du M23 font leur entrée dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, mardi 20 novembre 2012.
Les rebelles du M23 ont pillé plusieurs habitations et bâtiments de Goma le jeudi 29 novembre dans la journée. Plus tard dans la soirée, affirment des témoins, ils ont fait le porte à porte, extorquant des biens, emportant véhicules, argent et téléphones portables. Ce butin aurait été acheminé vers Kibumba, futur quartier général du M23, à près de 30 Km de Goma. Ce pillage a été organisé alors que le M23 promet de se retirer prochainement de la capitale du Nord-Kivu.

Ce pillage a semé la panique au sein de la population de cette ville où les activités socio-économiques, notamment le commerce et le transport, ont été paralysés durant toute l’après-midi.
Ce sont notamment les quartiers Katindo, Katoyi et Keshero qui ont été pillés par ces hommes en uniforme.
La plupart des édifices publics, par contre, ont été épargnés puisque gardés par les forces de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à Goma.
Dans un communiqué de presse rendu public jeudi 29 novembre, l’ONG Congo Peace Network, a dénoncé ce pillage, exigeant que les rebelles du M23 restituent ces biens à la population avant toute négociation avec le gouvernement.

Plusieurs violations des droits de l’homme depuis l’occupation
Des ONG de défense de droits de l’homme ainsi que des experts de l’Onu ont accusé les rebelles du M23 d’être responsables de plusieurs violations des droits de l’homme depuis qu’ils occupent Goma.
Pour l’association africaine des droits de l’homme (Asadho), la population civile du Nord-Kivu est actuellement confrontée à des exactions et abus de toutes sortes dans les zones occupées par les rebelles M23.
De leur côté, des experts de l’Onu ont publié un rapport dans lequel ils imputent au M23 des violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire perpétrées contre des civils depuis le début de la rébellion en mai dernier. Il s’agirait notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles, ainsi que le recrutement et l’emploi à grande échelle d’enfants soldats.
Le Comité d’observateurs des droits de l’homme, pour sa part, a dénoncé, dans un communiqué, une « guerre d’agression sur fond des crimes de guerre et de haute trahison ».
Se joignant à ce communiqué, les ONG Action pour l’accès à la justice et l’Association des victimes de la guerre du Kivu ont à leur tour dénoncé « des violences dues à la guerre » et appelé à « un dialogue pour la paix ».
Quant au Comité internationale de la Croix rouge, il rapporte que soixante-quatre personnes ont trouvé la mort à l’entrée du M23 à Goma.
Ces associations de défense des droits de l’homme exigent des sanctions contre les auteurs de ces crimes.
Le gouvernement congolais a également accusé le M23 de pillage et de vandalisme. Mercredi 28 novembre à Kinshasa, son porte-parole, Lambert Mende, a parlé d’un « razzia systématique », indiquant que tous les biens publics et privés pillés sont emportés vers un pays voisin sans le citer
De son côté, la direction politique de ce mouvement rebelle rejette ces accusations, attribuant aux criminels évadés de la prison de Munzenze « quelques cas isolés de vols armés ».
Les rebelles du M23 se sont engagés, sous la pression de la communauté internationale, dont la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), à se retirer de la ville de Goma qu’ils occupent depuis le 20 novembre dernier après d’intenses combats avec l’armée, appuyée par les casques bleus de la Monusco.
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