vendredi 23 novembre 2012

RDC: l'ONU va prendre de nouvelles sanctions contre le M23

 

Populations déplacées dans le camp de Monigi à quelque 5 km de Goma, le 18 novembre 2012.
Populations déplacées dans le camp de Monigi à quelque 5 km de Goma, le 18 novembre 2012.
AFP/Phil Moore

Par RFI
A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies s’apprête à durcir les sanctions contre le M23 suite à l’offensive des rebelles sur Goma. Le texte, proposé par la France, doit être adopté ce mercredi 21 novembre. Cette résolution ne comporte pas de sanctions contre le Rwanda comme cela avait été envisagé.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

La résolution rédigée par la France franchit un pas supplémentaire dans les sanctions contre le M23. Elle ajoute sur la liste noire de l’ONU plusieurs officiers du M23 qui seront donc frappés d’une interdiction de voyager et du gel de leurs avoirs financiers. Le texte demande également la « cessation immédiate » de tous les soutiens extérieurs du M23, sans aller jusqu’à mentionner le Rwanda.

Le personnel non essentiel de l'ONU évacué de Goma
Les Etats-Unis refusent en effet d’inclure des officiels rwandais sur la liste des sanctions comme le recommande le panel d’experts sur la RDC. Les diplomates font valoir que l’ONU n’est pas en mesure de présenter une preuve flagrante et formelle de l’implication du Rwanda. Le secrétaire général de l’organisation, Ban Ki-moon a appelé ce lundi 19 novembre le président ougandais Yoweri Museveni pour lui demander d’user de son influence auprès du M23, comme il l’avait déjà demandé au président rwandais Kagamé.

L’ONU a également annoncé l’évacuation de tout son personnel non essentiel de la ville de Goma. Les troupes de la Monusco restent en place avec pour mission de protéger les civils. Mais les casques bleus même appuyés par des hélicoptères de combat ont jusqu’ici été impuissants à empêcher l’avancée des rebelles.

Les frontières de la RDC sont « intangibles » selon Yamina Benguigui
Les combats dans l'est de la RDC font vivement réagir la ministre française en charge de la Francophonie, Yamina Benguigui qui était à Kinshasa il y a quelques semaines pour le sommet de la Francophonie. Elle appelle l'ONU à la fermeté et rappelle l'intangibilité des frontières de la RDC. « On ne peut pas céder sur ces questions-là » ajoute la ministre.

Yamina Benguigui: « J'en appelle à la Monusco pour ouvrir largement son mandat »
Ministre en charge de la Francophonie
depuis dimanche, il y a des hélicoptères qui opèrent sous le mandant de l'ONU alors j'en appelle aux Nations unies: il y des milliers de réfugiés qui se sont enfuis des camps... 40 000 personnes sont dans la nature, c'est une catastrophe humaine... j'en appelle à la Monusco pour ouvrir largement son mandat pour apporter de l'aide à cette armée (les FARDC, NDLR) et que la Monusco puisse continuer avec plus de moyens d'assurer la protection de ces populations et de ces camps. Et que l'ONU soit très ferme sur l'agression que subit la RDC...

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