lundi 19 novembre 2012

Goma: l’ONU évacue ses employés

Dernière mise à jour: 19 novembre, 2012 - 20:23 GMT



Sauve qui peut: des habitants de Goma en RDC fuient les combats près de l'aéroport, le 19 novembre 2012.
Les Nations unies vont évacuer mardi leurs employés "non essentiels" de la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé un porte-parole.
 
L'ONU compte quelque 625 employés à Goma.
Les Casques bleus de l'ONU resteront en revanche dans la ville pour assurer leur mission de protection des civils, a précisé Kieran Dwyer, porte-parole des forces de maintien de la paix de l'ONU.

Les affrontements ont repris lundi entre les rebelles et l'armée congolaise, par des échanges de tirs d'obus aux portes de Goma, capitale de la province du Nord Kivu, une ville d’un million d’habitants.
Les tirs ont été échangés dans les quartiers de Munigi et Mudga au nord et au nord-ouest de la ville, et près de l’aéroport.

Ces tirs ont provoqué une panique dans la population, qui a fuit la zone. Le Rwanda a accusé lundi les FARDC (armée congolaise) d’avoir tiré à l’arme lourde en territoire rwandais.
“Les FARDC bombardent notre territoire, spécifiquement la zone de Gisenyi. Trois civils ont été blessés”, selon un responsables rwandais.
Un officiel du gouvernement congolais a démenti l’information, jugeant que le Rwanda tirait sur son propre territoire pour justifier une intervention.

Washington "choqué"

Les ministres européens des Affaires étrangères ont condamné lundi "avec force" la reprise des hostilités par les rebelles du M23 dans le Nord Kivu et demandé "l'arrêt immédiat" de leur offensive militaire.
Les Etats-Unis ont mis en garde contre des événements "très dangereux" en RDC, se disant "choqués" par la décision du M23 de "reprendre sa campagne militaire".

Ultimatum

Le M23 a lancé lundi un ultimatum aux autorités de Kinshasa: les rebelles veulent des negociations politiques dans le 24h, et une démilitarisation de Goma et de l’aéroport.

Le gouvernement de la RDC "ne négociera pas" avec les rebelles du M23, a répondu le porte-parole du gouvernement.

Selon Lambert Mendé, les M23 “sont des forces fictives mises en place par le Rwanda pour dissimuler ses activités criminelles en RDC".
"Nous préférons négocier avec le Rwanda, l'agresseur réel au sein de la Conférence internationale sur la région des grands lacs", a-t-il ajouté.

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