publié il y a 8 heures, 39 minutes, | Denière mise à jour le 24 novembre, 2012 à 4:49 |
Le sommet de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL) consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC vient de se clôturer ce samedi 24 novembre à Kampala. Le secrétaire exécutif de cette organisation, Ntumba Luaba, a déclaré à Radio Okapi que les chefs d’Etat de la sous-région ont demandé aux rebelles du M23 de quitter les positions qu’ils ont conquises après leur dernière offensive et de se positionner à environ 20 km de Goma dans un délai de deux jours.
Les chefs d’Etat des Grands lacs ont demandé au M23 de stopper son extension territoriale et de ne plus remettre en question le gouvernement légitimement élu de la RDC.
Ils ont décidé du déploiement d’une force composite comprenant une compagnie de la force internationale neutre, une compagnie des FARDC et une compagnie du M23 à l’aéroport de Goma, actuellement tenu par la Monusco.
Au sujet de cette force internationale neutre, Ntumba Luaba a indiqué que l’Afrique du Sud, dont une délégation a pris part à la réunion de ce samedi, a offert son appui logistique.
Il a été demandé à la Tanzanie, dont un bataillon de militaires est prêt pour participer à cette force, de procéder à la désignation de son commandant.
Pour le financement de cette force internationale neutre, la RDC a promis d’y contribuer. Ce financement est estimé à 100 millions de dollars américains pour une année.
Dans la ville de Goma , un bataillon de l’armée congolaise et un autre de la police seront déployés. Les rebelles du M23 sont sommés de remettre à la police les armes délaissées par les militaires congolais dans les localités qu’ils ont conquises.
La Monusco va assurer la sécurité dans la zone considérée désormais comme neutre, celle comprise entre Goma et les localités conquises par le M23 après la capitale du Nord-Kivu.
Les chefs d’Etat des Grands lacs ont demandé au gouvernement congolais « d’écouter, d’évaluer et d’apporter une réponse aux doléances légitimes du M23 ».
Cette rébellion qui sévit dans la province du Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier réclamait, à ses débuts, l’application de l’accord de paix signé à Goma entre le gouvernement et l’ex-rébellion du CNDP dont la plupart des ses dirigeants sont issus. Cet accord prévoyait notamment l’intégration des forces du CNDP au sein des FARDC et de la police nationale, avec la reconnaissance de leurs grades.
Le CNDP revendiquait également une loi d’amnistie en faveur de ses hommes, couvrant la période de juin 2003 jusqu’à la date de la promulgation de l’accord.
Le CNDP et le gouvernement avaient convenu de la nécessité de mettre en place des mécanismes fiables et efficaces de bonne gouvernance à tous les niveaux et dans tous les domaines, y compris celui de la certification, de l’exploitation, de l’évaluation et du contrôle des ressources naturelles.
Mais depuis la prise de Goma le mardi 20 novembre, le M23 a élargi ses revendications aux questions de droits de l’homme, de démocratie et de bonne gouvernance, accusant au passage le président Kabila d’avoir triché aux élections de novembre 2011 qui le maintiennent au pouvoir jusqu’en 2016. Les négociations devraient inclure, selon le M23, les représentants de l’opposition, de la société civile et de la diaspora congolaise.
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