Dernière mise à jour: 30
mai, 2012 - 11:57 GMT
13 officiers de l'armée qui avaient fait défection dans le
cadre de la série de mutineries qui a frappé l'est du pays le mois dernier ont
été condamnés à de lourdes peines de prison.
Selon la justice militaire, ils ont reconnu avoir participé à un plan dirigé
par le général mutin Bosco Ntaganda.
Mots-clés
Sur les 16 officiers congolais présents dans le box des accusés depuis plus de deux semaines à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, 11 ont été reconnus coupables de participation à un mouvement insurrectionnel et de désertion.
La Cour militaire a également reçu d'autres infractions contre certains d'entre eux, notamment le sabotage ou le l'incitation à une entreprise de démoralisation de l'armée, et retenu des circonstances aggravantes du fait que ces militaires étaient engagés dans des opérations contre les groupes armés de la région.
Main lourde
Les peines sont sévères : la perpétuité pour les huit meneurs du mouvement, parmi lesquels le colonel Bernard Byamungu et le colonel Samuel Sabimana. Trois peines de deux à 20 ans de prison. Et la peine de mort pour deux autres officiers toujours en fuite, meme si ce châtiment n'est plus exécuté en RDC.
Selon le Colonel Freddy Mukendi, qui présidait les débats, les condamnés ont reconnu avoir participé à une réunion avec le général rebelle Bosco Ntaganda à Goma en mars.
Le plan qu'ils ont appliqué consistait à retarder la paie des troupes pour créer le mécontentement et les encourager à se mutiner. La rébellion, aujourd'hui connue sous le nom de M23, se poursuit dans la province voisine du Nord-Kivu et le Gén Ntaganda a nié lundi à la BBC en être le responsable.
Un avocat de la défense, dont le client figure parmi les 5 accusés acquittés, estime que malgré un manque de temps et de budget pour entendre tous les témoins lors de ce procès délocalisé dans la zone où les condamnés avaient fait défection, la procédure a globalement été équitable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire