Les banyamulenge n’existent pas. Les prétendus banyamulenge sont, en réalité, des rwandais.
Car, ils parlent le kinyarwanda et ont la culture rwandaise “ Ces propos ont été tenus le 22 aoűt 2002 par James Kabarebe, le Chef d’Etat-major de l’Armée patriotique rwandaise (APR) devant des milliers de personnes étudiants, professeurs, personnes extérieures à l’université Libre de Kigali.(ULK).

Etaient à ses côtés, Charles Murigande (S.G. du FPR) et Azarias Ruberwa (munyamulenge et S.G. du RCD/Goma).
James Kabarebe a enchaîné, confondant pour ainsi Azarias Ruberwa, qu’on ne peut pas se nommer d’un nom d’une colline (Mulenge). Banyamulenge signifie habitants de cette colline. Selon James Kabarebe, a rapporté notre consoeur La Nouvelle Relève n°448 du 3 aoűt au 15 septembre 2002, c’est comme si on disait : « Banya mont Kigali » pour designer les habitants du mont Kigali. Ce n’est donc pas un tribu, ni un clan, ni une nationalité. Le chef d’Etat-major de l’APR a renchéri et déploré, selon ses propres termes “l’opportunisme et complexe de nationalité“ de prétendus banyamulenge. Ce qui a pour soubassement, une fausse idéologie qui consiste ŕ détester les rwandais pour ętre considérés comme vrais congolais, dans le chef de certains banyamulenge. Il faisait allusion au commandant Masunzu et ŕ ses hommes qui combattent contre l’APR dans les hauts plateaux de Minembwe au Sud-Kivu. James kabarebe est conscient que cet opportunisme double du complexe de nationalité ne favorise pas la paix et la réconciliation dans la région. Il souligne, en outre, qu’il est du droit des banyamulenge de faire le choix d’ętre soit congolais soit rwandais. Comme le faisaient les juifs, a renchéri Charles Murigande comme pour l’appuyer aux côtés de Ruberwa resté de marbre. Ce dernier a expliqué la rumeur selon laquelle le gouvernement rwandais aurait eu besoin des tutsi banyamulenge et les a expédies au Rwanda.

D’aprčs lui, ce qui est vrai, c’est que les banyamulenge de la plaine de Ruzizi et Minembwe(Sud-Kivu) avaient été exhorté, à se réfugier temporairement au Rwanda du fait que prés de 50 militaires interahamwe étaient pręts ŕ perpétrer le génocide sur eux.

Azarias Ruberwa est resté de marbre devant toutes ces déclarations. Par réalisme ou par peur de contredire ses maîtres. Tout ce qu’il, a déclaré au sujet de Masunzu est qu’il était un enfant prodigue, mal éduqué qu’il connaît depuis son enfance. L’on peut utilement souligner que les déclarations de James Kabarebe montre la délicatesse du dossier de la nationalité des banyamulenge dans la région. James Kabarebe ne se trompe pas lorsqu’il définit et prend les prétendus banyarnulenge, de vrais rwandais. Car, selon la loi sur la nationalité rwandaise, il faut remplir deux conditions fondamentales pour ętre reconnu rwandais, à savoir:
Primo, parler la langue kinyarwanda et secundo, posséder la culture rwandaise pour mieux ętre reconnu comme tel par les populations rwandaises. Or, les banyamulenge remplissent ces deux exigences qui fondent la nationalité rwandaise.

D’autre part, James Kabarebe a le mérite de relever ce qu’il appelle opportunisme et complexe de nationalité. L’abcčs qui sous-tend la guerre d’agression de 1996 et 1998 et qui tient les congolais aux couilles est celui de la prétendue nationalité congolaise des prétendus banyamulenge. Si ces derniers sont des opportunistes (on le voit comment Azarias Ruberwa, Bizima Karaha et Moise Nyarugabo se débattent) et vivent une obsession à ętre reconnus comme des congolais (sans jamais se départir des us et coutume du Rwanda), c’est dire que le Rwanda les soutient et les encourage ŕ se comporter de cette façon. Autrement, il n’y aurait jamais eu l’AFDL et le RCD.
Dans le męme registre, l’on devrait se demander pourquoi les tutsi (et hutu) du Masisi et de Rutshuru au Nord-Kivu se sont montrés moins loquaces que les banyamulenge dans la revendication de leur nationalité et peu exhibitionnistes à porter la casquette rwandaise. Au sein du mouvement rebelle de Goma, l’on ne comprend pas pourquoi Kigali octroie de véritables postes de commandement (leadership) aux banyamulenge non aux autres tutsi.

Karaha Bizima
Bizima Karaha, Moise Nyarugabo, Ruberwa présentés comme l’śil et l’oreille sont issus des banyamulenge de Minembwe. Et c’est dire que Kigali les instrumentalises ŕ souhait? Ce qui est vrai. Les propos de James Kabarebe dévoilent le double jeu que joue Kigali et son rôle ambigu dans l’agression de notre pays. Les banyamulenge seront congolais et rwandais ŕ la fois ou ne le seront pas. C’est question de vie ou de mort parce que Kigali ne veut pas d’eux sur son sol et n’a aucunement l’intention de leur accorder un lopin. Néanmoins il les utilise dans des visées hégémonistes. Ces propos ont l’autre mérite des pistes de solution au problčme de la nationalité dans la région : la nationalité des banyamulenge devrait ętre traitée autour d’une męme table entre le Rwanda, le Burundi et la RDC. Faire autrement et le contraire serait suicidaire pour les populations de la région singuličre les banyarwanda eux-męmes.