samedi 24 novembre 2012

RDC : Bosco Ntaganda parle

Dernière mise à jour: 29 mai, 2012 - 19:42 GMT

Bosco Ntaganda et ses hommes (archive)
Le général Bosco Ntaganda a fait défection en avril
Bosco Ntaganda, surnommé le Terminator, est recherché par la cour pénale internationale pour des présumés crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Il est accusé d'avoir recrute des enfants soldats dans le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo.
Il était le dirigeant du CNDP, un mouvement rebelle dont les combattants avaient été intégrés dans l'armée congolaise dans le cadre d'un accord de paix signe en 2009.
En avril, il a fait défection indiquant qu'il voulait protéger les tutsis. Le général Ntaganda et des soldats, qui lui sont fidèles, ont depuis été accusé d'avoir commis de nouvelles atrocités.
Dans une interview exclusive qu'il a accordée au service des Grands-Lacs de la BBC, l'officier mutin a déclaré qu'il est prêt à faire face à la justice au Congo mais pas à se rendre à la Haye, affirmant que la CPI est partiale.
"Y a-t-il des gens de l'Ituri qui m'accusent? Le procureur à la Haye aime-t-il plus la plus population de l'Ituri plus que ceux qui sont originaires de la région? ", S’est interrogé Bosco Ntaganda, avant de marteler que "c'est du mensonge. Ils doivent cesser de mentir aux Africains."
Le général Ntaganda dément, par ailleurs, les informations selon lesquelles il serait actuellement caché dans le parc national des Virunga, situé à la frontière avec le Rwanda.
Il affirme qu'il se trouve dans le Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Interrogé au sujet de la solution qu'il préconisait pour le retour de la paix dans cette région instable de la RDC, il a déclaré que le président congolais, Joseph Kabila, doit appliquer l'accord de 2009.
Il a aussi démenti les accusations des Nations Unies qui indiquent que le Rwanda fait partie du problème.
Lundi, un rapport interne de l'ONU, consulte par la BBC, accuse Kigali de fournir des armes et des hommes aux rebelles congolais.
La ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikiwabo a de façon catégorique rejeté ce rapport, accusant les Nations Unies d'utiliser des éléments sans fondement.

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