mardi 20 novembre 2012

La RDC sous agression Rwandaise

Goma, ville congolaise est tombée dans les mains des soldats rwandais ce lundi matin à 10h00


Dans la façon de mener la guerre au Congo, il est certains luxes qui sont aussi des armes. Arrivée dimanche 18 novembre devant Goma, la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) affirme ne pas avoir l'intention de pénétrer dans la métropole de l'est de la République démocratique du Congo, pourtant ville ouverte à peu de choses près. Comme s'il s'agissait d'un geste de bon vouloir. Alors qu'il s'agit, en réalité, d'une solide démonstration politique.

Ce ne sont pas les principes, les protestations internationales et encore moins les forces loyalistes, en plein effondrement après trois jours de combats, qui ont arrêté les hommes du colonel Sultani Makenga, mais deux objectifs complémentaires : humilier à la fois les FARDC (l'armée congolaise) et les Nations unies, puis maîtriser les conditions d'un retour en force à la table des négociations.

SOLDATS TRANSFORMÉS EN CIVILS

Pour l'humiliation, c'est réussi. Au cours des trois derniers mois, alors que la situation militaire semblait figée sur les fronts de l'est, les rebelles du M23 avaient agité à plusieurs reprises la menace de reprendre les affrontements et de pousser jusqu'à Goma. Ils ont mis cette menace à exécution en deux jours. Dimanche, ils étaient devant Goma. En chemin, il y a eu des dizaines de morts, peut-être plus, et des dizaines de milliers de déplacés, dont des soldats se transformant par enchantement en civils.

Pour parachever la démonstration de force, le M23 a pris ses quartiers aux portes de Goma devant le camp des casques bleus sud-africains de Munigi. Mise en déroute, l'armée congolaise a fui en direction du Sud-Kivu, d'où des renforts loyalistes sont attendus pour une hypothétique contre-attaque. En réalité, les FARDC ont décroché dans le plus grand désordre.

La suite est en cours : dimanche, des négociations discrètes entre les deux camps ont été engagées, selon une source politique congolaise. Il s'agit d'obtenir un arrêt des combats, mais surtout de poser les conditions pour des négociations plus larges. Or le temps presse.

La rapidité, l'efficacité de l'offensive rebelle, alors que le M23 est supposé fonctionner en autarcie dans une poche de moins de 100 km de long au nord de Goma, soulèvent à nouveau la question de l'appui des pays voisins : le Rwanda et, dans une moindre mesure, l'Ouganda, mis en cause dans plusieurs rapports d'experts de l'ONU pour leur implication dans le soutien à cette nouvelle rébellion, créée en avril.

Un processus de sanctions qui pourraient toucher des responsables politiques de la région est en cours de discussion à New York. Une liste confidentielle a été établie lundi 12 novembre, quelques jours avant le déclenchement des affrontements au nord de Goma.
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