jeudi 1 novembre 2012

Les soeurs Williams au Nigeria, avant de se rendre en Afrique du Sud

31 octobre 2012
Venus (d) et Serena (g) Williams, le 31 octobre 2012 à Lagos ©AFP
LAGOS (AFP) - (AFP)
La championne américaine de tennis Serena Williams a déclaré mercredi au début d’une visite au Nigeria avec sa soeur ainée Venus, qu’elle espérait que cette visite encourage les athlètes africains à se battre pour atteindre l’excellence dans leur sport.
Les soeurs Williams, qui se partagent pas moins de 22 titres individuels en tournois du Grand Chelem, se trouvent au Nigeria avant de se rendre en Afrique du Sud vendredi dans une tournée destinée à promouvoir les droits des femmes.

"Nous aimerions infiniment voir plus d’athlètes venus d’Afrique", a déclaré Serena aux journalistes.
"Nous avons été capable de rompre avec la tradition dans un sport qui étaient vraiment dominé par les blancs et le fait qu’une personne de couleur puisse arriver et dominer (les tournois) montre que cela n’a pas d’importance, le milieu dont vous êtes issu et l’endroit d’où vous venez," a encore affirmé Serena, elle qui venait d’un quartier défavorisé de Los Angeles.
Serena, 31 ans, s’était déjà rendue dans d’autres pays africains auparavant, tandis que Vénus, 32 ans, découvrait le continent mardi.
"J’avais toujours voulu venir", a déclaré l’aînée des soeurs Williams, ajoutant qu’elle s’attendait à poursuivre des voyages dans les pays où la compétition en athlétisme n’est pas le principal centre d’intérêt.
"Quand vous vieillissez un peu, vous commencer à vous rendre compte que vous voulez aider d’autres gens et que c’est plus important que les autres rêves que vous pouviez avoir", a-t-elle assuré.

Les deux soeurs ont commencé la journée par une rencontre avec le gouverneur de l’Etat de Lagos Babatunde Fashola et se sont rendues dans un centre médical spécialisé pour le tennis du sélect Ikoyi Club, où elles ont enseigné à un groupe d’élèves quelques bases du tennis.
Un jeune se tenait immoblile les jambes écartés pendant que Venus donnait des indications sur le maintien de la raquette, tandis qu’un autre disait qu’il se sentait plus sûr au fur et à mesure de la leçon.
"Quand j’ai joué avec elles je me suis senti d’abord nerveux de jouer avec l’une des meilleures (joueuse) du monde", a confié Akinola Ogunleye, 8 ans."Puis je me suis habitué (...) Si elles peuvent faire ça, pourquoi pas moi ?", a-t-il ajouté.

Serena et Venus se rendront jeudi dans un cours donné à des jeunes filles sur la puberté et joueront vendredi un match en public l’une contre l’autre avant de partir pour l’Afrique du Sud.
Venus espère aussi que ce voyage pour aider les femmes et les filles africaines l’aidera elle aussi.
"Nous avons hâte d’être stimulées par les jeunes femmes du Nigeria et de les stimuler en retour.C’est un échange.Nous pouvons tant apprendre les uns des autres", a-t-elle dit au gouverneur.
Les quelque 80 millions de femmes du pays le plus peuplé d’Afrique affrontent les inégalités les plus fortes au monde, surtout dans le Nord à majorité musulmane.

Le Nigeria est classé au 118e rang sur 134 pays référencés dans l’indice d’inégalité entre hommes et femmes, notamment du fait de la situation dans le Nord, selon une étude britannique publiée en mai.
Le match de vendredi devait être juste un gala de charité, mais Venus a voulu jouer devant un public africain.

"Nous sommes enthousiasmées de jouer au tennis ici", a-t-elle dit, "je ne sais pas qui va gagner, mais je sais que ce sera un grand match".
Depuis 1970, environ un million de Nigérians ont émigré aux Etats-Unis où ils sont la plus grande communauté africaine.

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