mercredi 7 novembre 2012

Procès Chebeya en appel: la VSV se retire

publié il y a 1 heure, 33 minutes, | Denière mise à jour le 7 novembre, 2012 à 4:16 |  
De gauche à droite, Marie-José Bazana, l'épouse de Fidel Bazana et Me Mukendi, avocat de la partie civile, ce 24/03/2011 à Kinshasa, lors du procès Chebeya. Radio Okapi/ Ph John Bompengo 
De gauche à droite, Marie-José Bazana, l'épouse de Fidel Bazana et Me Mukendi, avocat de la partie civile, ce 24/03/2011 à Kinshasa, lors du procès Chebeya. Radio Okapi/ Ph John Bompengo
La Voix des sans voix (VSV) a annoncé, ce mercredi 7 novembre, son retrait du procès en appel de l’assassinat de son ancien directeur exécutif, Floribert Chebeya.
 
Cette annonce intervient une dizaine de jours après le rejet par la Haute cour militaire de la requête de cette ONG et la famille du défenseur des droits de l’homme, parties civiles dans le procès, relative à la comparution du général John Numbi comme prévenu et du journaliste belge Thierry Michel comme témoin.

Les parties civiles avaient fait de la comparution de Johyn Numbi, ancien chef de la police congolaise qu’elles considèrent comme le principal suspect de l’assassinat de Floribert Chebeya, la raison principale du procès en appel qui a débuté en juin dernier.
« Nous sommes allés en appel pour entre autre obtenir la comparution de John Numbi. Mais la Haute cour nous dit qu’elle ne peut pas faire comparaître le général John Numbi. Nous allons continuer à participer à ce procès pourquoi ? », s’est demandé Rostin Manketa, directeur exécutif adjoint de la VSV. Il a promis de porter l’affaire devant des juridictions internationales notamment la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que des pays possédant des juridictions à compétence universelle.
 
Rostin Manketa a assuré que son ONG a informé les autres parties civiles de son retrait du procès, affirmant que ces dernières vont également se prononcer.
Les parties civiles ont commencé à réclamer la comparution du général Numbi comme prévenu depuis le procès au premier degré.
La veille de la découverte de son corps en juin 2010, Floribert Chebeya s’était rendu dans les locaux de l’inspection générale de la police pour répondre à un rendez-vous avec le général Numbi. Ce dernier, suspendu depuis de ses fonctions, a toujours nié ce rendez-vous. Le lendemain, le corps de Chebeya avait été découvert sur le siège arrière de sa voiture dans la banlieue ouest de Kinshasa. Celui de son collègue Fidèle Bazana qui l’accompagnait n’a jamais été retrouvé.
 
Mais la Cour militaire de Kinshasa avait rejeté cette demande, expliquant qu’elle n’avait pas compétence pour juger un officier du rang de John Numbi.
Au cours du procès en appel, les parties civiles voulaient aussi que le réalisateur belge Thierry Michel, auteur du documentaire «L’affaire Chebeya, un crime d’Etat ? », comparaisse comme témoin. Ce que les juges ont refusé. Thierry Michel a obtenu le témoignage de Paul Mwilambwe, un officier de police en cavale condamné par contumace dans l’affaire Chebeya au premier degré. Dans ce témoignage, que le gouvernement congolais conteste, Paul Mwilambwe met en cause personnellement le général Numbi et le président Kabila dans cet assassinat.
Au terme du procès au premier degré, la Cour militaire de Kinshasa avait condamné quatre personnes à la peine de mort. Un policier avait été condamné à l’emprisonnement à perpétuité. Trois autres ont été acquittés.
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