samedi 10 novembre 2012

10/11/12/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Les articles parus ce samedi dans les rares journaux de Kinshasa se rapportent à différents sujets d’actualité, allant de la situation sécuritaire dans l’Est du pays jusqu’à la lutte contre le piratage dans le secteur de la téléphonie cellulaire.


Est

Le Potentiel titre « La guerre dans l’Est a déjà coûté environ 400 milliards de Fc au Trésor », soit l’équivalent de plus de 430 millions Usd, contre d’importants manques à gagner fiscaux, estimés, selon le Premier ministre, à près de 100 milliards de francs congolais.
Des sommes qui devaient servir utilement à la mise en œuvre de grands axes de la « Révolution de la modernité », s’est plaint Matata Ponyo, lundi dernier devant l’Assemblée nationale.

Le Potentiel cite Ban Ki-moon à ce sujet : « Dans l’Est de la RDC, des riches réserves d’étain … sont détournées pour financer des groupes armés ».
Des riches réserves d’étain ; de tantale, de tungstène et d’or, qui pourraient servir à élever le niveau de vie de millions de personnes, sont détournées pour financer des groupes armés et prolonger la violence. Tel est le regret de Ban Ki-moon exprimé à l’occasion de la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé.


Téléphone

La Prospérité titre « Piraterie des appels internationaux entrants : Kin-Kiey Mulumba engage Agilis et Telecom dans la bataille ! »
La RDC sera bientôt dotée d’une infrastructure de contrôle et de gestion des appels téléphoniques, un Gateway virtuel, qui va permettre à l’Etat de marquer sa pleine souveraineté sur le secteur des Télécommunications et des NTIC.
Celle-ci va, incontestablement, booster les recettes fiscales directes, en permettant le recouvrement des taxes dues à l’Etat par le comptage réel des communications. Des 15 millions USD actuels, le pays pourra quadrupler cette somme pour le prochain exercice fiscal. Cette annonce a été faite hier, vendredi 9 novembre 2012, par le Prof. Kin- Kiey Mulumba, Ministre des PT & NTIC devant la presse tant nationale qu’internationale, en son cabinet de travail.
Détails sur le produit
(Nous sommes au regret de contredire nos confrères congolais. Les taxes dues à l’Etat sur les communications téléphoniques NE SONT PAS des recettes fiscales directes puisqu’elles ne sont pas proportionnelles au revenu. C’est d’ailleurs parce qu’elles sont des recettes indirectes qu’on les appelle « taxes » et non « impôts ». Si cette mesure « booste » (anglicisme utilisé sans doute parce que les mots « accroître, augmenter, stimuler, dynamiser » n’existent pas en français) quelque chose, ce sera une fiscalité injuste puisque non proportionnelle à la fortune. NdlR)

Politique intérieure

Une guérilla épistolaire à laquelle l’on assiste de puis un bon moment sur « l’Internet Congolais » débouche aujourd’hui à la Une du Potentiel. Il titre « Moïse Katumbi échappe à un piège de Muyambo ».
Entre le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, et Jean-Claude Muyambo Kyassa, avocat de son état, c’est le « je t’aime moi non plus ». Le second voue au premier une haine viscérale au point où il a mis en branle une machine infernale de dénigrement.
Malheureusement, rapporte Le Potentiel, il n’a jamais de bonheur avec ses « missiles » qui finissent toujours par retomber comme des pétards mouillés. La dernière trouvaille qui a fait flop est celle où il a tenté d’inciter la victime d’un acte de banditisme dans sa résidence à déclarer que l’instigateur serait le gouverneur du Katanga.


Enfin, il convient de rappeler un fait important, qui constitue la toile de fond de toute actualité congolaise.
Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.


Presse et documentes internationaux

(En milieu de semaine, nous avons té amenés à citer assez abondamment la presse étrangère parce que certains événements, comme la réélection d’Obama, la tentative de meurtre sur Denis Mukwege, etc… ont reçu dans les médias un traitement « transnational ». Il nous aurait paru inopportun, sinon grotesque, d’incommoder nos lecteurs en décalant certains articles de deux ou trois jours, du simple fait qu’ils étaient étrangers. Les articles déjà cités durant la semaine ne sont bien sûr pas repris ici. NdlR)


RDC: l'ONG La Voix des sans voix se retire du procès Chebeya
Ursula Soares – RFI – 07 11 10

La Voix des sans voix (VSV), ONG fondée par Floribert Chebeya, assassiné en juin 2010, s’est retirée du procès «pour ne pas cautionner une parodie de justice», a annoncé mercredi le directeur exécutif de l’organisation de défense des droits de l’homme, Dolly Ibefo. Cette décision intervient à la suite du refus de la Haute cour militaire de Kinshasa de faire comparaître le général John Numbi - ancien chef de la police - considéré, par la Voix des sans voix, comme étant le « suspect numéro 1 » dans l’assassinat de Floribert Chebeya.

Pour la VSV, il s’agit de « ne pas cautionner une parodie de justice » et de « ne pas consacrer l’impunité en République démocratique du Congo (RDC) », ont affirmé, devant la presse, les deux dirigeants de l’organisation, Dolly Ibefo et Rostand Manketa.
Pour avoir suffisamment testé la « mauvaise foi » de la justice congolaise, l’organisation envisage maintenant de se tourner vers la justice internationale, sans donner toutefois beaucoup de précisions. Elle parle de la Cour africaine des droits de l’homme ou bien de pays tiers qui pourraient exercer leurs compétences universelles. On parle de la Belgique ou même de la France.

Le procès se poursuivra La date de la prochaine audience du procès en appel des tueurs présumés du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya, et de son chauffeur qui l’accompagnait au moment des faits, Fidèle Bazana, est fixée au 27 novembre prochain. Lors de la dernière audience, le 23 octobre dernier, la Cour avait rejeté la demande des parties civiles de faire comparaître le général John Numbi. Après cette décision, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme qui s’étaient constituées parties civiles, ont annoncé leur décision de se retirer du procès. Les familles des victimes et d’autres parties civiles devraient se prononcer sous peu.
Le procès se déroulera sans doute dans une salle d’audience quasiment vide mais il se poursuivra car l’appel ne concerne pas seulement les parties civiles. En effet, les policiers condamnés en première instance ont fait appel de leur condamnation. Néanmoins, il est vrai que ce procès emblématique, sans les plaignants, sera un véritable naufrage judiciaire, dommageable pour l’image du pays car ce procès est très suivi.
La VSV compte encore sur un sursaut d’ici à la fin du mois, au cas où la justice militaire changerait d’avis.

La Voix des sans voix, une ONG qui fait date La Voix des sans voix est une organisation de défense et de promotion des droits de l’homme en RDC. Elle est basée à Kinshasa mais ses activités s’étendent aussi en province où elle effectue un travail en partenariat avec les organisations locales. L’ONG a été créée en 1983 et c’est l’une des plus anciennes associations en RDC.
Fondée en pleine dictature de Mobutu Sese Seko, ses membres - dont le fondateur Floribert Chebeya - ont travaillé dans la clandestinité, pendant sept ans. C’est seulement à partir de 1990, lorsque le pays s’est ouvert à la démocratie et au pluralisme - politique et associatif - que la VSV a commencé à travailler à ciel ouvert. Cependant, les organisations de la société civile étaient à peine tolérées.
Sous la présidence de Joseph Kabila, la VSV n’a reçu l’autorisation juridique effective pour pouvoir travailler qu’après la mort de Floribert Chebeya. Jusque-là, elle ne possédait qu’une autorisation provisoire.


La représentation de la RD Congo au sein des organisations internationales
Isidore Kwandja Ngembo (*) - Le Monde, vendredi 9 novembre 2012

Il y a un adage qui dit : "celui qui veut aller loin doit ménager sa monture".
Si la RDC veut encore jouer un rôle prépondérant en Afrique et participer efficacement à la vie internationale, elle doit faire un examen d’autocritique et redéfinir sa politique étrangère en tenant compte des intérêts nationaux et de la manière dont elle compte les défendre. Parlant justement de la politique étrangère dans ses mémoires de guerre, le général de Gaulle disait qu’il y a «trois leviers qui commandent la politique étrangère : la diplomatie qui l’exprime, l’armée qui la soutient et la police qui la couvre».

La RDC est membre de plusieurs organisations régionales et internationales, mais la présence des ressortissants congolais au sein de ces administrations est quasi inexistante. Et pourtant les compétences ne manquent pas. La RDC compte énormément des femmes et hommes de qualité et formés dans les meilleures universités du monde. Le pays pouvait bien mettre ces ressources humaines au service des organisations internationales dont il est membre. Malheureusement, il y a une absence totale de politique publique ou de volonté politique de placement des cadres congolais au sein de l’administration publique internationale.
Les États qui ont compris les opportunités qu’offrent les organisations internationales pour s’affirmer sur la scène internationale, en ont fait un enjeu diplomatique pour influencer dans la prise des décisions mondiales et affirmer également leur puissance. Ainsi, ils font la chasse des postes stratégiques au sein des organisations internationales et placent leurs ressortissants peu importe les considérations politiques, encore moins tribales ou ethniques.
Deux cas illustratifs des organisations régionales et internationales dont fait partie la RDC : la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

1. CEEAC

La CEEAC est une organisation sous-régionale qui a été mise en place par un traité signé en octobre 1983 à Libreville au Gabon et entré en vigueur en décembre 1984. Le professeur Vincent de Paul Lunda Bululu a été le premier secrétaire général de la CEEAC entre 1984-1989. Cette organisation regroupe actuellement dix États-membres après de départ du Rwanda. Il s’agit de : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, RD Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe et Tchad.
Lors du 15e sommet de la CEEAC qui s’est tenu du 15 au 16 Janvier 2012 à N’Djamena au Tchad, les chefs d’État et de gouvernement ont procédé au renouvellement de l’équipe dirigeante du secrétariat général de cette organisation. La RDC a perdu le poste de secrétaire général adjoint qu’occupait alors M. Tiker Tiker avant sa démission. Il faut noter au passage que depuis la démission de celui-ci, la RDC n’a pas comblé ce poste deux ans après et ce, jusqu’à la fin du mandat. Lors de ce 15e sommet, il a été confié à la RDC le poste de directeur des Affaires politiques, diplomatiques et du mécanisme d’Alerte rapide de l’Afrique Centrale (MARAC). À ce jour, tous les États-membres de la CEEAC ont déjà désigné leurs représentants, sauf la RDC qui attend encore.
Pour ceux qui ne le savent pas, le MARAC est un de trois organes techniques du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) chargé de veiller au maintien, à la consolidation et à la promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région. Le MARAC est donc chargé de collecter, d’analyser et de transmettre les informations à la Commission de défense et de sécurité (CDS) sur la situation sécuritaire de la sous-région. Il s’agit des informations sur la nature et l’intensité de toute situation menaçant la sécurité de la sous-région et pouvant aboutir à un conflit. La CDS utilise ces informations pour donner des conseils aux ministres des Affaires étrangères qui préparent les décisions des chefs d’État et de gouvernement relatives aux mesures de prévention, de gestion et de règlement des conflits. En effet, point n’est besoin de rappeler ici que l’Afrique centrale constitue l’une des régions les plus riches d’Afrique et où l’on assiste impuissant face aux conflits armés, à la prolifération des armes légères, etc. La RDC qui partage ses frontières avec neuf pays, est considérée comme la plaque tournante et l’enjeu majeur pour la sécurité sous-régionale. Elle est, depuis une dizaine d’années, dans une situation d’insécurité permanente, avec des effets possibles de contagions transfrontalières. Dans la mesure où, elle ne sait pas sécuriser et défendre son intégrité territoriale, fragilisée par la porosité de ses frontières et soumis au commerce illicite de ses ressources naturelles par les pays voisins.
En confiant le poste de directeur des Affaires politiques, diplomatiques et du MARAC à la RDC, la CEEAC lui a donné une opportunité de formuler des stratégies et de mettre en place un système d’alerte rapide et de prévenir toute escalade de violence et de conflit armé. En d’autres termes, le RDC aurait à utiliser la diplomatie préventive pour solutionner les problèmes de la sous-région, y compris les siens qui deviennent de plus en plus endémiques et menacent même son intégrité territoriale.
En mai 2012, le secrétaire général de la CEEAC avait reçu en audience l’ambassadeur de la RDC, M. Jeannot Letamba, et lui avait exprimé son souhait que la RDC nomme dans les délais raisonnables une personne qui devrait combler le poste de directeur politique, diplomatique et du MARAC.
Le 15 octobre à Kinshasa au cours d’un point de presse animé, en marge du 14e sommet de la Francophonie, le secrétaire général de la CEEAC a dit regretter que son organisation ne soit en mesure d’envisager une intervention en RDC, mais en même temps, il renvoyait la responsabilité aux États-membres. En effet, il avait pleinement raison, le MARAC qui est censé être l’instrument de détection des signes avant-coureurs des conflits dans la sous-région se retrouve pratiquement inopérant à cause de l’immobilisme de certains États-membres. Par conséquent, la CEEAC peine à prévenir les différents conflits armés qui secouent la sous-région, s’il peut bien entendu.
Ceux qui s’intéressent à la situation sécuritaire dans la sous-région savent bien qu’il y a plusieurs acteurs visibles et invisibles qui opèrent en Afrique centrale, notamment les acteurs étatiques et non étatiques, et des réseaux criminels nationaux et transnationaux. Dans une telle situation, la diplomatie préventive est beaucoup plus efficace qu’une action militaire, parce qu’elle peut influer en amont pour empêcher un conflit armé éventuel. D’ailleurs, la prévention des conflits demeure l’un des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies qui favorise les négociations directes, les bons offices, la médiation, l’établissement des faits, la conciliation, l’arbitrage et le règlement judiciaire, pour permettre aux parties concernées de mettre fin à leur différend par des moyens pacifiques.

2. Quelle place occupe la RDC à l’OIF?

La RDC se félicite d’avoir organisée le sommet de la Francophonie à Kinshasa, ce qui était une bonne chose. Point n’est besoin de vous rappeler que la RDC est l’un de plus grands pays membres de l’OIF, mais force est de constater également que la RDC est très mal représentée, pour ne pas dire absente au sein de l’administration de l’OIF.
Encore une fois pour ceux qui ne savent pas, l’administration de l’OIF est composée d’un secrétaire général, un administrateur, quatre représentations permanentes : auprès des Nations-Unies à New-York, à Genève, à l’Union africaine et à l’Union européenne, quatre bureaux et antennes régionaux, une dizaine des directions au siège social, ainsi que des organes subsidiaires. De tous ces postes, vous ne trouverez aucun ressortissant congolais.
En janvier 2012, nous avons écrit à la représentante de la RDC à l’OIF, madame Isabelle Tshombe, pour l’informer que la RD Congo n’était pas sur la liste des États-membres admissibles au recrutement à l’OIF. En effet, sur le formulaire en ligne, il n’était pas possible pour un ressortissant congolais ou simplement une personne née en RDC de remplir ce formulaire parce que la RDC n’y figurait pas et les candidatures des ressortissants congolais étaient systématiquement rejetées. Madame Tshombe avait promis de faire les démarches nécessaires pour corriger cette situation.
Tout ça pour démontrer que les autorités politiques auxquelles il revient la responsabilité de déterminer les priorités de la nation, doivent accorder beaucoup d’importance à la présence de leurs ressortissants dans les institutions internationales. Il est vrai qu’un fonctionnaire international ne peut faire allégeance qu’a l’institution qui l’engage et non pas aux autorités de l’État qui l’ont proposé. Mais sa notoriété peut déterminer l’attitude que les autres États peuvent avoir à l’égard de son pays d’origine. Le cas de l’ancien SG des Nations-Unies, M. Kofi Annan est très illustratif. Il a contribué à l’amélioration de l’image du Ghana sur la scène internationale. C’est une fierté nationale et une affirmation de son pays sur la scène internationale.

(*) Analyste des politiques publiques / Ancien conseiller à la direction Afrique centrale au Ministère des affaires étrangères et du commerce international du Canada



RDC: le gouvernement décide de mener la guerre au piratage téléphonique
RFI - 10/11/2012

Selon le ministre congolais des Télécoms, Kinkey Mulumba, chaque jour, le Trésor public perd 400 000 dollars è cause de la piraterie téléphonique.

Le ministre des Télécoms parle d’une «véritable mafia» qui fait du profit sur les coûts des appels internationaux entrant dans le pays, sans payer aucune taxe. Mais d’autres disent que, s’il n’y avait pas autant de taxes, il y aurait moins de fraude. Le débat est ouvert à Kinshasa et, comme souvent, le consommateur n’est pas le gagnant. Il arrive souvent ici que lorsqu’on reçoit un appel de l’étranger, un numéro congolais s’affiche, et la communication est de très mauvaise qualité. Ces appels sont des appels acheminés par des pirates par internet, via un système appelé Simbox, et qui ne reversent pas la taxe sur les appels entrants.
C'est cette mafia que souhaite combattre le ministre congolais des Télécoms, Kinkey Mulumba : « Cette criminalité sur les téléphones doit être combattue avec force, car elle fait des dégâts énormes ! Chaque jour, c’est 400 000 dollars que le Trésor public perd par ce système ».
Pour lutter contre les pirates, l’Etat fait appel à deux sociétés, l’une américaine, l’autre française. Les compagnies de téléphonie ne comprennent pas cette décision. Elles assurent avoir les moyens de le faire. John Aluku de chez Airtel le confirme : « Nous avons les moyens. Nous avons des logiciels, et nous traquons. Malheureusement à l’aval, personne ne sanctionne les pirates ».
L’opération de traque va faire augmenter le prix des appels entrants, sans doute de 20 à 29 centimes de dollar la minute. C'est donc contre-productif selon Barthé Tshabali de chez Tigo : « Si le coût de terminaison des appels internationaux augmente, ça incite de pouvoir continuer à détourner le trafic international ». Pour le consommateur rien ne change, il sera toujours aussi cher d’appeler le Congo.

© CongoForum, le samedi 10 novembre 2012


Pour plus détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be

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