dimanche 11 novembre 2012

RDC : la société civile de l’Est appelle l’ONU à sanctionner le Rwanda

publié il y a 6 heures, 23 minutes, | Denière mise à jour le 11 novembre, 2012 à 7:27 |  
Bunagana, Nord Kivu, le 23 mai 2012, les casques bleus indiens de la Monusco avec leur blindé dans la cité de Bunagana avant sa chute entre les mains des mutins du M23. © MONUSCO/Sylvain Liechti 
Bunagana, Nord Kivu, le 23 mai 2012, les casques bleus indiens de la Monusco avec leur blindé dans la cité de Bunagana avant sa chute entre les mains des mutins du M23. © MONUSCO/Sylvain Liechti
A l’issu d’un atelier de deux jours organisé à Goma au Nord-Kivu sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), les coordinations de la société civile des provinces du Maniema, de la Province Orientale, du Katanga, du Nord-Kivu et du Sud- Kivu ont exigé dimanche 11 novembre au comité des sanctions de l’ONU de punir le Rwanda, accusé d’agresser et d’occuper une portion du territoire congolais.

« Le comité des sanctions doit adopter des sanctions conséquentes à l’endroit des autorités rwandaises impliquées dans l’agression de la RDC, obliger l’armée rwandaise de se retirer sans délais du sol congolais sans conditions et voter une résolution demandant la CPI à poursuivre les responsables des graves violations des droits de l’homme et des crimes de guerre », a déclaré John Masimango de la société civile du Maniema.

Il a ajouté que le comité des sanctions de l’ONU devra également élargir le mandat de la MONUSCO en faisant de sa mission celle d’imposition de la paix en vue de la charger d’éradiquer dans un bref délai le groupes armés opérant en RDC comme le Mouvement du 23 mars, (M23), les rebelles rwandais des FDLR, les ADF/NALU et autres milices locales assimilées aux forces négatives.

Parlant des rebelles du M23, John Masimango, propose qu’ils soient traduits à la Cour pénale internationale (CPI) et jugés pour « des graves violations de droits de l’homme et des crimes contre l’humanité ».

Le comité des sanctions du conseil de l’ONU devrait siéger lundi 12 novembre à New-York, pour statuer sur différents rapports des ONG internationales et experts des Nations unies sur l’agression de la RDC dans sa partie Est, en vue d’adopter des sanctions en l’endroit des coupables.
Ces rapports accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23-qui sévit dans l’Est de la RDC depuis le mois de mai-sur les plans politique, militaire et logistique.

Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, les représentants des Eglises catholique, musulmane, protestante et évangélique doutent de la crédibilité de ces documents. Ils remettent en question « l’intégrité de ces experts, la méthodologie employée, et les conclusions de ces rapports basées sur des preuves insuffisantes ».

Sanction de la Belgique
Selon une dépêche de l’agence de presse Belga, le ministre des Affaires Etrangères, Didier Reynders, a annoncé dimanche 11 novembre que son pays a suspendu sa coopération militaire avec le Rwanda. Il a expliqué dans un message sur son compte Twitter que cette décision fait suite à la mise en cause de Kigali par les experts de l’ONU pour son soutien au M23, une rébellion active dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
La Belgique est l’un des pays qui a estimé que si des sanctions doivent être prises contre le Rwanda, elles devraient être consécutives à des concertations au niveau de l’Union européenne ou des Nations unies.
Au mois d’août dernier, les Etats-Unis avaient aussi suspendu leur aide de deux cents mille dollars américains après qu’un rapport préliminaire des experts des Nations unies a fourni des preuves de l’implication du Rwanda dans l’actuelle rébellion du M23 au Nord-Kivu. D’autres pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède ont emboîté le pas aux Etats-Unis annonçant à leur tour la suspension de leurs aides au Rwanda.

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