dimanche 4 novembre 2012

Le «raïs» et son CV

1. "JOSEPH KABILA" : 100% RWANDAIS/

TEMOIGNAGE D'HONORE NGBANDA

26 04 2006 (APARECO)



2. "JOSEPH KABILA" : 100% RWANDAIS/

REVELATIONS ACCABLANTES SUR SON VRAI FAUX CV


2 Novembre 2012

Francophonie oyééé ! A lâoccasion de la tenue du Sommet de la Francophonie en République très très démocratique du Congo, lâhebdomadaire «Jeune Afrique» a scellé sa «réconciliation» avec le «raïs», alias «garant» de la nation, alias commandant suprême des FARDC et de la police nationale. Les affaires sont les affaires. Lâargent nâa pas dâodeur. Le magazine de «Papa Ben Yahmed» nâa jamais été une entreprise dâéconomie sociale. Câest une société commerciale. Honni soit qui mal y pense ! Pour lâanecdote, le «raïs» et J.A étaient «fâchés» depuis février 2011 suite à la publication dâun dossier au vitriol dans lâédition n°2612 intitulé «Kabila = Mobutu Light». Directeur de la rédaction, François Soudan écrivait que le successeur de Mzee «règne sur un pays sinistré, gangrené par la corruption, miné par lâinjustice, lâimpunité et les scandales financiers.» Walay! Le journaliste de peindre un «raïs» «arrogant» et «autocrate». Sans oublier de dénoncer lâenrichissement de son entourage et de sa famille. Le diamantaire Dan Gertler en prenait également pour son grade. Bras droit financier du président, Augustin Katumba Mwanke y était décrit en «Raspoutine congolais». Comme Raspoutine le Russe, «AKM», comme lâappelaient ses féaux et proches, est mort en février dernier dans des conditions abracadabrantesques. Le dossier a été classé sans quâil y ait eu la moindre ouverture dâune enquête judiciaire sur le crash de lâavion qui le transportait.

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa - Lez - Immondices, dans le n° 2700 de J.A, soixante-dix pages sont consacrées à la République très très démocratique du Congo. «Pub» compris. Mon ami qui a décidément lâesprit désaxé nâa pu remarquer dans ces 70 pages que le communiqué inséré à la page n°106 par le cabinet du président de la République. «De quoi parle ce communiqué ?», lui ai-je demandé. Réponse : « Il sâagit du CV du raïs».

Pour avoir le cÅur net, jâai feuilleté lâédition en question du magazine parisien jusquâà la page 106. Lâami me dit de lire à haute voix. Je commence : «Joseph Kabila est né le 4 juin 1971 à Hewa Bora II, collectivité de Lulenge, Territoire de Fizi, province du Sud Kivu». «Stop!», tonne-t-il. Il me fait remarquer quâil nâa jamais existé en République très très démocratique du Congo un village dénommé
« Hewa Bora II ». « Câest une localité imaginaire qui nâa aucune existence juridique », ajoute-t-il avant de souligner quâen vérité le « raïs » nâa jamais dit la vérité sur son lieu de naissance. Pour étayer sa thèse, mon ami me souffle dans le creux de lâoreille que le « raïs » est né à «Fizi », selon lâopuscule « Pourquoi jâai choisi Kabila» de Vital Kamerhe. A en croire mon ami toujours, lâhistorien belge Erik Kennes note à la page 229 de son «Essai biographique sur Laurent-Désiré Kabila», publié chez LâHarmattan en 2001, que «Yungu, câest lâendroit où est né son fils Joseph Kabila.» A la page 298, Il écrit : « (â¦). Les premiers nés sont des jumeaux, nés à Mpiki», «près de Hewa Bora». « Où est né finalement le raïs ?. A Hewa Bora II, à Fizi, à Yungu ou à Mpiki ?».

Lâami me dit de poursuivre la lecture. Ce que je fais : «En 1996, il (le futur raïs) est nommé commandant des opérations sur lâaxe Kisangani ensuite Lubumbashi et Kinshasa pendant lâavancée des troupes de libération vers Kinshasa». Mon ami bondi littéralement de sa chaise : «Câest parfaitement faux ! Câest ahurissant, la manière dont le raïs et les membres de son cabinet prennent des libertés avec lâHistoire en mentant sciemment». Selon lui, lâAFDL a vu le jour en octobre 1996. A lâépoque, câest André Kisase Ngandu qui jouait le rôle de chef militaire du mouvement. A en croire lâami, les troupes de lâAFDL se trouvaient encore dans les deux provinces du Kivu. En janvier 1997, Kisase est tué dans des circonstances non-élucidées à ce jour. Câest à partir de ce moment que les opérations militaires ont été confiées au colonel rwandais James Kabarebe. «Cette réalité, poursuit lâami, a été confirmée par la presse américaine». Il me montre un article. Je lis : «Le véritable chef des opérations de lâAFDL était un officier rwandais, le commandant James Kabarebe». « De quel journal sâagit-il », lui ai-je demandé avec ma naïveté habituelle. Réponse : « Il sâagit du journal The Washington Post daté du 9 juillet 1997». Le même « canard » yankee écrit que « James » est secondé par un fils de Mzee, âgé de 25 ans, qui répondrait au nom de Joseph Kabila. «On dit que la mère de celui-ci est la sÅur du commandant Kabarebe». Pour mon ami, câest une tentative de falsification de lâHistoire de prétendre que le « raïs » commandait des opérations militaires.

Je poursuis la lecture : « Il (le futur raïs ) se rend en Chine en 1997 pour parfaire ses études militaires (â¦). Et il est ensuite nommé chef dâEtat major général adjoint des Forces armées congolaises en 1998 puis en devient chef dâétat-major de la Force terrestre en 2000». « Stop !», crie lâami. «Câest faux et archi-faux, clame-t-il. Câest assez étrange de voir le cabinet du raïs rester délibérément évasif sur les dates. LâAFDL a fait son entrée à Kinshasa le 17 mai 1997. Ce nâest quâau mois de mars 1998 que le futur « raïs » a été envoyé en Chine. Il a été rappelé au pays au mois dâaoût au lendemain de la rupture de la coopération militaire avec le Rwanda et lâOuganda».

Méticuleux, mon ami se dit étonné de voir un document émanant de la Présidence de la République comporter tant dâinformations mensongères. Pour lui, le «raïs» a manifestement des choses à cacher tant sur son passé que sur son parcours personnel. Mon ami qui a une mémoire dâéléphant de me rappeler que Célestin Kabuya Lumuna Sando a été le premier « biographe » du « raïs » dans son ouvrage «Les quatre premiers présidents du Congo», paru en 2002 aux éditions Secco & Cedi. Selon Lumuna, le successeur de Mzee a porté plusieurs noms « pour des raisons évidentes de sécurité ». Mtwale, câest lui. Kabange, câest encore lui. Et enfin Hyppolite. En février 2006, Kudura Kasongo, alors porte-parole à la Présidence, sâest essayé dans une note biographique lacunaire. Selon lui, le futur raïs a terminé ses études secondaires au Lycée français de Dar es Salam. Date non indiquée. Il a suivi une formation militaire dans lâarmée tanzanienne sans précision de date. J.A datée du 30 janvier 2001 écrivait : « Joseph, adopté par Laurent-Désiré Kabila, intègre lâArmée patriotique rwandaise et devient lâaide de camp du colonel James Kabarebe. A la chute de Lubumbashi, pendant la guerre de 1996-1997, il travaille dans les services de renseignements rwandais et, à ce titre, procède à lâinterrogatoire des officiers zaïrois capturés». Le journaliste François Soudan est venu aggraver la confusion dans un dossier intitulé « Le vrai Kabila ». Dans le numéro de juillet-août 2006 de la Revue de lâIntelligence du monde, il écrit que « Joseph et Jaynet ont été inscrits au Lycée français de Dar Es-Salaam sous les noms dâemprunt de Kabange et puis Kanambeâ¦Â»
Mon ami me dit : « Le CV constitue une carte de visite. Il doit préciser votre parcours de vie, depuis la formation jusquâà certains aspects de votre personnalité. Il est inutile de mentir car tôt ou tard vous risquez fort dâêtre dévoilé». Il lance une question cruciale : «Qui est véritablement lâhomme qui trône à la tête de la République très très démocratique du Congo depuis le 26 janvier 2001?» Lâami de conclure par un vieux dicton : «Un menteur est un homme qui ne sait pas tromper... ».

Issa Djema
© Congoindépendant 2003-2012

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