dimanche 4 novembre 2012

HOMMAGE A BAVO MARIE-MARIE SIONGO

"IN MEMORIAM"

HOMMAGE À CELUI QUI M'A MANQUÉ

42 ANS SANS ÊTRE CÉLÉBRÉ IN MÉMORIAM


À Awazi Kasele

sur Bavon Marie-Marie


(Cliquez "Mangenzi" de Bavon Marie-Marie)


Tonton Awazi,


Qu'il te souvienne, c'est vrai qu'à l'époque de la mort de "Bavon Marie-Mari", tu étais très mobile tantôt à Bukavu, parfois à Kindu et à Kisangani et plus souvent dans la parenthèse "Wembo Nyama-Kindu". Le fait est que j'aurai pu citer les autres journaux :

  1. Afrique Chrétienne ;
  2. Le Progrès ;
  3. La Voix de Mangembo ;
  4. Les Actualités Africaines ;
  5. Congo-Revue ;
  6. Revue Zaïre ;
  7. Congo Magazine ;
  8. La Tribune Africaine ;
  9. Carrefour 22 de l'Athénée de Kalina ;
  10. L'Antilope, etc ...

Et de chroniqueurs comme :

  • Mongita Albert ;
  • Clément Vidibio ;
  • Cyrille Momote ;
  • Freddy Mulongo, père (Léopard) ;
  • Angelo Mobateli ;
  • Samuel Makoba ;

Mais ces journalistes et Éditeurs, dont les plus grands sont le Cardinal Joseph-Albert Malula, Mpanu Mpanu Bibanda, Paul Bondo N'Sama, il est une chose que leurs publications étaient asphyxiées et ceux-ci ne pouvaient pas sortir du lot. À la fin de 1968, Mobutu avait signé une ordonnance-loi abrogeant tous les journaux de la Jeunesse sur tout le territoire congolais. En d'autres mots, quand "Bavon Marie-Marie" est mort, il n'y avait plus ces journaux de la jeunesse, à savoir "La Voix de Mangembo" et "Jeune pour jeune". Deux années plus tard, le Courrier d'Afrique et Afrique Chrétienne du Diocèse de Kinshasa, dont Mgr Malula est l'Éditeur; la Tribune Africaine de Thys René Essolomwa, Le Progrès de Mpanu Mapnu, l'Étoile du Congo de Paul Bondo N'Sama, Congo-Revue ont disparaître.


Partant, en 1972, la "Presse Nationale" va être regroupée en une sorte de holding. C'est Elima qui prend la place du "Courrier d'Afrique", le plus ancien journal de l'Afrique centrale parce que fondée en 1929, L'Étoile du Congo va devenir "Salongo" et il n'y aura plus d'autres journaux à Kinshasa, sauf la revue "Zaïre" tolérée pour un temps. Si ce journal hebdomadaire survivra, son fondateur sera emprisonné, à Makala pendant plusieurs années. Pour nous consoler, avec les jeunes de mon temps, il nous restait le journal français : "Salut les Copains", mais là encore, le MPR, par la main de son fondateur frappa. Nous restâmes sans Presse-Jeunesse. Vous rendez-vous compte que "pendant 32 ans", Mobutu Sese Seko ou Joseph Mobutu n'a jamais fait un discours à l'intention de la "Jeunesse" ? Moi je sais ce que je dis et quiconque me met au défi, qu'il aille chercher la contre-vérité de cette affirmation ...


Certes, la communication était bien organisée, mais ça c'est grâce à des hommes comme "Tshitenge Madika" qui consignait les nouvelles et les sélectionner pour la diffusion au Journal Télévisé. Jeune, j'ai vu ce grand frère faire le tri des nouvelles avec des réalisateurs pour les obliger à faire passer certains messages qui étaient négligés alors que c'était-là des nouvelles de première dépêches, mais il en a lui aussi payé le prix, la prison et les arrestations ont été le lot de sa part de sacrifice pour livrer l'information au pays. Vous vous souviendrez quand j'a rabroué "Thierry Michel" avec le film "Mobutu Roi du Zaïre" quand il signe que ce film là est à lui. C'est faux, ce sont les documents de la médiathèque nationale qu'il a volés, c'est tout. Et dans la foison de ces images, j'ai nommé ceux qui les ont produits, dont "Papa Stani" ou encore "Tshitenge Madika", l'homme par qui plusieurs documents de presse et documentaires ont été faits.


Djamba Yohé en pleine répétition pour un récital 1997

, CanadaParoisse du Sacré-Coeur Université d'Ottawa

Pour revenir à Bavon Marie-Marie, j'ai eu la prudence de ne pas citer tous les journaux parce que Mobutu avait un contrôle et une censure qui n'a pas permis à la Presse d'être le témoin des événements comme "la mort de Bavon". On n'a pas interdit les journalistes d'être là, mais les journaux spécialisés n'existaient plus, ce rôle a été donné à la JMPR et la JMPR n'a rien fait. Voilà "Tonton". J'ai écrit sur Bavon pour rendre hommage à un grand frère dont je n'ai jamais eu l'occasion de dire au-revoir. Pourtant, avec Manuaku, lorsque nous avions l'occasion, nous allions nous recueillir à sa tombe à la survenance d'un anniversaire d'une semaine tenue en sa mémoire. Cette même occasion s'offrit 13 ans plus tard, et solennellement à la mort de Grand Kallé qui n'est enterré très loin de sa sépulture.


Résumons-nous en disant que quand "Bavon Marie-Marie" est mort, il n'y avait plus de "Jeune pour Jeune" ni de "La Voix de Mangembo", voir le Lovaniard, le journal des Étudiants de l'Université Lovanium. Tout a été confisqué aux jeunes jusqu'à leur liberté élémentaire de la presse amicale. Souvenez-vous combien d'efforts je faisais à côté de "Djanga Samba" pour que sa position d'État m'aide à faire créer un journal de la presse écrite de la jeunesse à JMPR. Ce ne fut pas que mon ami le Docteur en Communication, "Ilunga Kasambayi", premier employeur de "Boshab", donc c'est celui-ci qui lui a donné son premier emploi.


Votre neveu

Djamba Yohé,

Gaston Marie F.

Ottawa, le 3 novembre 2012.

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