mardi 13 novembre 2012

Côte d’Ivoire : audition de l’ex-Première dame Simone Gbagbo

13 novembre 2012

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son épouse Simone, le 4 février 2011 à Abidjan ©AFP

ABIDJAN (AFP) - (AFP)
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo, détenue et inculpée notamment de génocide, a commencé mardi à être entendue par la justice ivoirienne dans le cadre des enquêtes sur les crimes commis durant la crise de 2010-2011, a-t-on appris de source judiciaire.

"L’audition a commencé cet après-midi à Odienné (nord) et devrait se terminer demain (mercredi)", a indiqué à l’AFP cette source.
L’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo est poursuivie pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et infractions économiques dans le cadre des enquêtes sur la crise de décembre 2010-avril 2011.Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010, la crise a fait quelque 3.000 morts.

Détenue à Odienné depuis avril 2011, Mme Gbagbo fait partie de la vingtaine de personnalités pro-Gbagbo incarcérées dans plusieurs villes du nord du pays et inculpées en lien avec la crise.Au total, huit figures du camp Gbagbo sont inculpées de génocide.Des dizaines de personnes - des civils et des militaires - ayant servi sous l’ancien régime sont aussi en prison.
Le régime du président Alassane Ouattara affiche depuis peu sa volonté d’accélérer la tenue des procès des responsables politiques pro-Gbagbo en détention.
Il entend ainsi favoriser un apaisement alors que le pays a connu depuis août un sérieux regain de tension, à la suite d’attaques armées contre les forces de sécurité et des sites sensibles.Les autorités ont imputé ces attaques à des pro-Gbagbo, ce que les tenants de l’ancien régime ont récusé.

Le pouvoir s’est engagé à lutter contre l’impunité mais est régulièrement accusé d’imposer une "justice des vainqueurs", aucun de ses partisans n’ayant été poursuivi pour des crimes commis durant la crise postélectorale.
Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.

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