mercredi 9 janvier 2013

L’UA et l’ONU se préparent à envoyer une force armée en RDC

Le nouveau siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Le nouveau siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
AFP / Jenny Vaughan


Par RFI
Une réunion ministérielle de haut niveau s’est tenue le mardi 8 janvier 2013 à Addis-Abeba au siège de l'Union africaine à propos de la future Force internationale neutre (FIN) en République démocratique du Congo. Quelques semaines après le retrait des rebelles du Mouvement du 23-mars (M23) de Goma, la situation continue d’être prise très au sérieux, les Nations unies et l’Union africaine devraient rapidement concrétiser l’envoi d'une troupe de 4 000 hommes. L’opération devrait être intégrée à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (la Monusco), même si des détails techniques restent à clarifier.


La réunion du mardi 8 janvier était de haut niveau avec, entre autres les ministres des Affaires étrangères de RDC et du Rwanda voisin, des chefs d’état-major des pays de la région, mais aussi le conseiller militaire du secrétaire général des Nations unies. Elle a permis d’avancer concrètement sur la formation de la Force internationale neutre (FIN) qui doit être déployée dans l’est de la République démocratique du Congo.

Cette entité devrait être intégrée au sein de la Monusco déjà présente sur le terrain. « La tendance générale est d’aller vers une seule force, explique Ramtane Lamamra, le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine. Cela permettrait également une stabilité par rapport aux financements, par rapport aux ressources, également à une unité de commandement et d’objectifs ».

Il reste encore, entre autres, à discuter si l’armée congolaise sera soutenue par cette nouvelle force ou si seule cette dernière opèrera sur le terrain. Mais en tout cas, il est prévu d’énoncer une nouvelle résolution des Nations unies qui accorderait un mandat renforcé, robuste. « Dans le langage des Nations unies, précise Ramtane Lamamra, c’est aussi, cette fois-ci, un mandat d’imposition de la paix et non pas de maintien de la paix, signifiant qu’il y aura un certain nombre d’objectifs exprimés très clairement et que dans la mesure où les dites tâches ne peuvent pas être accomplies pacifiquement, il sera fait recours à la violence légitime. »

Ramtane Lamamra parle de montrer ses muscles si besoin et assure qu’il n’y aura pas de problème pour constituer cette nouvelle force. A Kampala où il discute avec le gouvernement congolais, le M23 a en tout cas préféré, lui, déclarer un cessez-le-feu unilatéral.

A Kampala, le M23 annonce poursuivre le dialogue
Rouvertes officiellement depuis le 5 janvier à Kampala en Ouganda, les négociations de paix entre le gouvernement congolais et le M23 n’ont pas encore connu de pourparlers directs entre les deux parties. La rébellion réclamait au préalable un accord de cessez-le-feu, ce que le gouvernement refusait.

Hier, changement de ton, le M23 a annoncé à Kampala qu'il poursuivrait le dialogue malgré l'absence d'un accord sur ce point avec le gouvernement.

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