Nord-Kivu: 6 casques bleus blessés et 5 civils tués par des présumés FDLR à Buganza

publié il y a 11 heures, 26 minutes, | Denière mise à jour le 17 octobre, 2012 à 10:18    

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, les forces spéciales jordaniennes sécurisent le périmètre de déploiement après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui occasionné la fuite de la population en Ouganda voisin malgré le déploiement des casques bleus- Ph. Sylvain Liechtin

Une patrouille des casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) est tombée dans une embuscade tendue par des présumés rebelles rwandais des FDLR, lundi 16 octobre, au village Buganza situé entre Nyamilima et Ishasha dans la province du Nord-Kivu. Ils étaient allés porter secours à cinq personnes tuées dans la même embuscade. Six casques bleus indiens et un interprète congolais de la patrouille de la Monusco ont été blessées.
Les cinq personnes tuées sont des commerçants revendeurs des poissons qui font leur trafic à vélo, précisent des sources locales.

Ils allaient s’approvisionner à Nyakakoma au bord du lac Edouard. Ils sont tombés dans l’embuscade des présumés FDLR qui ont tiré sur eux. Tous seraient morts sur-le-champ.

Les casques bleus de la Monusco, en patrouille en patrouille entre Nyamilima et Ishasha, ont découvert quatre corps à la hauteur du village de Buganza et se sont lancés à la recherche à la poursuite des probables meurtriers.
C’est au retour de leur patrouille aux environs de 22h30 locales que les casques bleus sont tombés dans l’embuscade de ces présumés FDLR.
Des sources locales rapportent que l’échange de tirs a duré près de trente minutes.

Des sources médicales de la Monusco affirment que tous les blessés ont été évacués vers Goma pour recevoir des soins.
Les habitants de la région précisent que les corps des victimes restent encore abandonnés sur la route à Buganza. Les familles des victimes ont peur de récupérer les corps de leurs parents, craignant d’être la cible des présumés rebelles rwandais.

Condamnation de la Monusco
Dans un communiqué publié le même jour, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, a condamné cette attaque.
« Cette attaque préméditée, ciblée et délibérée est inadmissible. Je la condamne avec la plus grande fermeté. Nous allons travailler avec les autorités nationales pour identifier les responsables de cet acte ignoble afin qu’ils en répondent devant la justice », a déclaré le chef de la Monusco qui a rappelé que toute attaque contre des casques bleus constitue un crime de guerre.
Au mois de mai dernier, onze casques ont été blessés dont sept grièvement par des éléments de la milice d’autodéfense populaire Raïa Mutomboki dans la province du Sud-Kivu. Ces derniers s’étaient mêlés à une foule de manifestants venus protester à la base d’opérations mobile de la Monusco à Kamananga (situé à 8 km de Bunyakiri) contre une attaque des rebelles FDLR qui avaient fait plus de dix morts la veille à Minjembe.
Le tribunal militaire de garnison de Goma a condamné à mort quatre personnes accusées d’assassinat de trois casques bleus tués à Kirumba au Nord-Kivu.
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