AFP
Les FDLR sont considérées comme l'une des principales sources d'insécurité dans la région africaine des Grands Lacs.
La rébellion hutu rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a affirmé mercredi que "6.000" soldats rwandais étaient entrés mardi dans la province du Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, dans le cadre de l'opération visant la rébellion."Environ 6.000 hommes lourdement armés sont entrés dans le Sud-Kivu; ils ont été immédiatement déployés dans les localités de Mwenga et dans le parc de Kahuzi-Biega, selon les rapports de terrain qui me sont parvenus", a déclaré mercredi à l'AFP le président des FDLR, Ignace Murwanashyaka, joint en Allemagne.La localité de Mwenga est située à environ 80 km au sud-ouest de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, frontalier du Rwanda.La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) avait estimé mardi qu'entre 1.500 à 2.000 soldats rwandais auraient pénétré mardi en RDC."Sur le terrain (au Sud et au Nord-Kivu), la situation est encore très calme. Nous n'avons pas encore été attaqués. Mais ça peut changer à tout moment. Ces milliers de soldats de l'armée rwandaise ne sont pas venus en promenade; ils sont venus faire la guerre", a poursuivi le président."Nous ne sommes pas là pour faire la guerre. Seulement, nous nous défendrons si nous sommes attaqués. Les négociations pour nous attaquer ont débuté en septembre (2008), nous sommes préparés, mobilisés depuis", a ajouté M. Murwanashyaka.Kigali et Kinshasa avaient annoncé le 5 décembre leur intention de combattre ensemble les FDLR, dont certains membres ont participé au génocide de 1994, qui a fait selon l'ONU environ 800.000 morts parmi les Tutsi et les Hutu modérés.Dans un communiqué transmis en outre mercredi à l'AFP, les FDLR "condamnent haut et fort la guerre en cours". Les FDLR "demandent à la communauté internationale de prendre sans tarder des sanctions sévères contre le gouvernement rwandais, premier responsable de cette nouvelle guerre".Selon les FDLR, les soldats rwandais "vont commencer leur sale besogne d'exterminer les réfugiés hutus rwandais, rares rescapés du génocide commis par le FPR (Front patriotique rwandais, ex-rébellion tutsi aujourd'hui au pouvoir à Kigali) et ses alliés contre eux dans les années 1996-1998 dans l'est de la RDC", affirme le communiqué.
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