mardi 23 octobre 2012

Le Rwanda menace d'agir au Congo

   
(D'après AFP et Reuters)
Mis en ligne le 25/11/2004

Kigali évoque des mouvements de rebelles provenant de l'est du Congo. Les Nations unies tentent de décourager le Rwanda de mener une action militaire.
 
Des rebelles basés en République démocratique du Congo (RDC) font route vers le Rwanda et Kigali aura recours à tous les moyens nécessaires pour les repousser, a déclaré mercredi un haut responsable rwandais. «Il y a un certain nombre d'opérations et de mouvements de rebelles en direction de nos frontières (...) Nous prendrons tous les moyens nécessaires pour les protéger», a affirmé Richard Sezibera, conseiller sur la RDC du président Paul Kagamé.

L'Onu informée
La mission des Nations unies en RDC avait fait savoir peu auparavant que Rwanda menaçait d'attaquer un groupe de rebelles rwandais installés dans l'est de la RDC.

«La nuit dernière, le Rwanda a fait savoir qu'il allait attaquer les FDLR au Congo», avait déclaré Patricia Tome, porte-parole de l'Onu. Les FDLR renferment en leur sein des membres de l'ancienne armée rwandaise et de milices hutues impliqués dans le génocide anti-tutsis du printemps 1994. L'armée rwandaise a, par le passé, pénétré à deux reprises en RDC pour les combattre.
«Toutes les options sont ouvertes», a souligné Richard Sezibera. «Nous n'allons pas les laisser faire. Le Rwanda ne va pas les autoriser à faire un nouveau génocide au Rwanda».

L'Onu met en garde
Dès mercredi soir, l'Onu à New York a mis en garde le Rwanda contre toute tentative d'action armée. «Aujourd'hui, la mission de l'Onu a déclaré qu'une telle annonce menaçait sérieusement le processus de transition en RDC». Elle a estimé que «ce genre d'action vise à saper la crédibilité des efforts de la communauté internationale pour pacifier et stabiliser la RDC et n'est pas acceptable», a expliqué un porte-parole de M. Eckhard. La Monuc a «appelé le Rwanda à respecter la loi internationale».

Cette poussée de fièvre survient quelques jours seulement après un sommet sur les Grands lacs, à Dar es Salam en Tanzanie, qui avait abouti à la signature par de nombreux chefs d'Etat de la région d'une «Déclaration pour la paix, la sécurité, la démocratie et le développement».

Celle-ci prévoit notamment que les signataires s'engagent à «empêcher tout soutien direct et indirect» aux groupes armés dans la région.
© La Libre Belgique 2004

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