Des femmes du village de Mwenga, le 30
mai 2010.
AFP PHOTO/Adia
TSHIPUKU
Des femmes du village de Mwenga, le 30
mai 2010.
AFP PHOTO/Adia
TSHIPUKU
Par RFI
En République démocratique du Congo, la marche mondiale des femmes se poursuit pendant tout le week-end à Bukavu. Il s’agit d’une manifestation internationale rassemblant des associations féministes d’une centaine de pays. Ce 16 octobre, les participantes inaugurent un monument à la mémoire des femmes martyres de Mwenga. C’était il y a onze ans, 15 femmes enterrées vivantes après avoir subi les pires tortures, un crime contre l’humanité comme il y en a malheureusement encore dans l’Est congolais.
Nous sommes fin octobre 1999. Le Kivu est alors aux mains des ex-rebelles RCD
(Rassemblement congolais pour la démocratie), soutenus par le Rwanda, en guerre
contre le régime du président Laurent-Désiré Kabila. Un groupe de soldats arrive
dans la localité de Mwenga, où les habitants sont soupçonnés de soutenir les
guerriers Maï-Maï, en lutte contre les troupes du RCD.
Pire : les femmes de Mwenga sont accusées d’être des sorcières qui prépareraient des potions magiques pour les Maï-Maï. Le chef du peloton militaire se fait appeler commandant Kasereta, sous la menace des armes, les hommes sont contraints de creuser de grands trous.
Les femmes, pour la plupart des mères de famille, sont violées et torturées en public, devant leur mari et leurs enfants. Les soldats les mutilent, les brûlent avec du piment. Le supplice durera toute une journée, avant qu’on les jette dans les trous, encore vivantes.
Aujourd’hui, une stèle est inaugurée à leur mémoire. Mais ce que voudraient surtout savoir les défenseurs des droits de l’homme, c’est ce qu’est devenu le commandant Kasereta. Personne n’a jamais été poursuivi pour ce crime.
Pire : les femmes de Mwenga sont accusées d’être des sorcières qui prépareraient des potions magiques pour les Maï-Maï. Le chef du peloton militaire se fait appeler commandant Kasereta, sous la menace des armes, les hommes sont contraints de creuser de grands trous.
Les femmes, pour la plupart des mères de famille, sont violées et torturées en public, devant leur mari et leurs enfants. Les soldats les mutilent, les brûlent avec du piment. Le supplice durera toute une journée, avant qu’on les jette dans les trous, encore vivantes.
Aujourd’hui, une stèle est inaugurée à leur mémoire. Mais ce que voudraient surtout savoir les défenseurs des droits de l’homme, c’est ce qu’est devenu le commandant Kasereta. Personne n’a jamais été poursuivi pour ce crime.
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