mercredi 31 octobre 2012

RDC : l'ONU dénonce plus de 300 viols en quatre jours dans 13 villages du Kivu

Photo d'une jeune femme avec son bébé, devant sa maison où elle a été violée par trois rebelles hutus, des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Photo d'une jeune femme avec son bébé, devant sa maison où elle a été violée par trois rebelles hutus, des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
AFP/ MARC HOFFER


Par RFI

L'ONU a dénoncé au moins 303 viols commis en quatre jours il y a moins de deux mois dans 13 villages du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), s'alarmant d'une série d'actes « effrayants » qui « dépassent l'entendement ». Le rapport préliminaire publié vendredi 24 septembre 2010, élaboré par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) pointe ce fléau du doigt, et son constat est édifiant. Parmi les 303 civils victimes de viol commis entre les 30 juillet et le 2 août, il y a des femmes bien sûr, mais aussi des hommes et des enfants, des opérations planifiées selon l'ONU.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Ce sont, au bas mot, 303 civils dont 235 femmes qui ont été violés dans la province du Kivu en République démocratique du Congo à la fin juillet, début août. Les Nations unies rapportent que les opérations avaient été planifiées, les villages isolées l’accès aux secours interdits.

Une force de 200 membres appartenant au groupe Maï Maï Cheka, aux forces démocratiques de libération du Rwanda et des hommes du colonel Emmanuel Nsengiyumva, équipés des Kalachnikovs AK47, de machettes et de grenades s’est livrée à des attaques sauvages contre la population. Des enfants, filles et garçons, figurent parmi leurs victimes.

Le bilan de l’opération pourrait être plus élevé, une grande partie de la population ayant fui dans la forêt. Les assaillants, disent les Nations unies, ont systématiquement sillonné 13 villages. Au-delà des viols, ils ont pillé, volé et enlevé des personnes pour les soumettre à des travaux forcés.
L’ONU note que les autorités congolaises ne sont pas en mesure d’assurer la sécurité. Le Conseil des droits de l’homme sera saisi du problème dès lundi prochain, le 27 septembre 2010.

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