mercredi 31 octobre 2012

RDC : le Rwanda et l’Ouganda de nouveau pointés du doigt par l'ONU pour leur soutien à la rébellion du M23

Forces des Nations unies dans la région de Goma, le 23 juillet 2012.
Forces des Nations unies dans la région de Goma, le 23 juillet 2012.
REUTERS/James Akena


Par RFI

Les Nations unies pointent une nouvelle fois du doigt le Rwanda et l'Ouganda. Un rapport d'experts de l'ONU assure que ces derniers mois, Kigali et Kampala, continuent, malgré leur démenti, d'aider les rebelles congolais du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo.

Acec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le rapport final du groupe d’experts sur la RDC circule depuis quelques jours à l’ONU. Les experts affirment que le Rwanda et l’Ouganda ont continué de soutenir les rebelles du M23, en juillet, août et septembre, en dépit d’une large condamnation internationale. Il s’agit disent les experts d’un appui militaire en armement, mais aussi en renseignement et conseils politiques.
Les auteurs du rapport observent que, le M23 a gagné du terrain et que le recrutement d’enfants soldats estimés à 250 s’est accéléré.
Ce rapport qui sera rendu public en novembre promet de tendre encore un peu plus les relations avec le Rwanda. Les diplomates rwandais à l’ONU dénoncent des méthodes de travail du groupe d’experts qui disent-ils n’ont pas cherché à consulter Kigali avant de porter ces nouvelles accusations.
La situation sur le terrain
Sur le terrain, au Nord-Kivu, c’est le statu quo entre les Forces armées de la RDC, FARDC et les mutins du M23. Depuis quelques semaines, il n’y a plus de combats, la ligne de front est figée. Mais parallèlement, l’insécurité a augmenté dans la ville de Goma, capitale de la province, et les habitants vivent dans la peur.

Reportage à Goma
L'insécurité règne à Goma. A peine la nuit tombée, les rues se vident, et les commerces sont fermés.
16/10/2012 par Charlotte Idrac

Les femmes victimes de violences sexuelles
C'est l'un des fléaux auquel fait face le Nord-Kivu. Les violences sexuelles faites aux femmes, parfois très jeunes. Des violences imputables aux groupes armés qui pullulent dans cette province mais pas seulement. Près de 5 000 cas ont été recensés depuis le début de l'année par l’hôpital Heal Africa de Goma. Un établissement qui assure une prise en charge médicale et psychologique gratuite pour ces femmes.

Les violences sexuelles subies les femmes au Nord-Kivu
Reportage à l'hôpital Heal Africa de Goma

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