(L'Avenir Quotidien
19/09/2012) L’homme qui n’avait fait aucune intervention durant son
séjour burundais, vient curieusement de démentir sa présence à Kigali et ses
accointances avec la bande à Bosco Ntaganda. De quoi alimenter les discussions
dans les rues de Kinshasa.
Lundi 17 septembre 2012. Nous sommes dans un
dans un taxi-bus. Dans une édition matinale, une radio de la place balance
l’extrait de l’interview du député Lumbala dans laquelle il nie tout contact
avec les enneis de la RDC : « Je ne suis pas en contact avec les amis du M23.
Roger Lumbala est libre d’aller partout, où qu’il veuille en tant que citoyen du
monde. Mais, cela ne veut pas dire que je suis allé à Kigali ».
Un
démenti qui, du coup, a alimenté les discussions au sein des passagers dont
certains étaient prêt d’en venir aux mains : « Comment ce traitre peut
aujourd’hui tenir des tels propos alors après qu’il ait fait un aveu si grave ?
Si c’était vrai ce qu’il dit, qu’il vienne faire un point de presse à Kinshasa
», s’est indigné un quinquagénaire sans doute proche de la majorité.
«
C’est pitoyable pour ce pays ; qui dit vrai au juste ? En tout cas tant que nous
aurons des politiciens taupes dans ce pays et un peuple naïf, notre
développement ne sera que pure illusion », a rétorqué une maman.
«
Lumbala est un vrai nationaliste qui s’est toujours battu pour l’instauration
d’un Etat de droit au Congo. Voilà qu’il vient de démentir que tout ce qui a été
dit à son sujet est faux. Ses accusateurs veulent juste le discréditer comme ils
l’ont fait avec Diomi.
Demande d’extradition à Paris Pour sa part,
Lambert Mende a invité Roger Lumbala à venir « dire tout ça devant la justice.
Ce n’est pas un média qui juge des affaires pénales. Je pense que c’est une
perte de temps de sa part ».
Le départ de ce député en France ne change
rien à la démarche du gouvernement congolais consistant à solliciter son
extradition, a affirmé le ministre Mende, soutenant que les indices de
culpabilité pesaient sur Roger Lumbala :
« Ça ne change absolument rien à
la volonté du gouvernement de le RDC de voir Roger Lumbala s’expliquer devant la
justice congolaise des faits graves qui nous sont parvenus dont il s’est rendu
coupable en complotant avec l’agresseur rwandais contre la République
démocratique du Congo dans cette guerre qui continue d’endeuiller le Nord-Kivu.
»
Au lieu d’adresser sa demande de collaboration judiciaire au Burundi ou
à l’Afrique du Sud, a-t-il poursuivi, la RDC va la réorienter vers la
France.
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