Mouvement National Congolais / Lumumba

Message du 30 mars 2011.
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Ce n'est un secret pour personne, et surtout pas pour les "services", que le Général Jules Lumumba et moi-même, Daniel Mayele, bien que nous ayons accepté de faire taire les armes pour autant que nos amis de Kinshasa acceptent de jouer avec nous un fair-play, il n'est un secret pour personne, dis-je, que nous conservons dans tout le grand Kivu et au-delà, des liens fraternels issus de notre volonté farouche, depuis les années soixante, de faire triompher les idéaux du Programme Politique du M.N.C./LUMUMBA: unité, dignité, prospérité de tous etc...

Ces compatriotes nous reprochent sévèrement et, par ricochet, ils reprochent au Parti de ne pas réagir fermement aux informations persistantes sur la poursuite rampante, mais continue, de la part des Rwandais (Hutu et Tutsi) de la politique dite du "lebensraum". Cette odieuse politique que le Reich Führer Hitler avait mise en oeuvre dans les Sudètes, en Autriche, dans le couloir de Dantzig, en Pologne et en Ukraine ...) un certain Rwanda l'a programmée de longue date pour phagocyter le KIVU, province bénie du Congo.

A leur avis, les autorités de notre République ne traitent pas ce problème avec suffisamment de rigueur et de détermination. Beaucoup font même preuve de désinvolture, ce qui a pour conséquence de radicaliser l'opinion du Kivu qui veut en découdre avec les envahisseurs, car c'est bien d'envahisseurs qu'il s'agit. Nous avons été contactés de plusieurs manières et par plusieurs combattants qui menacent de massivement suivre le sentier de la guerre, même avec des moyens dérisoires, ce qui leur permettrait de sauver leur honneur depuis trop longtemps bafoué. Nous leur avons dit que nous allons contacter "KINSHASA".

Ils avaient, disent-ils, dans un premier temps, mis leur espoir dans le Gouvernement Kabila/Gizenga;Kabila/Muzito, mais se sont aperçu que rien ne change. Au contraire, des vagues de faux réfugiés traversent massivement en civil la frontière entre le Burundi et le Congo dans le secteur de Kavimvira. Ils se débarrassent de leur oripaux civils pour revêtir un habit militaire qui les fondent insidieusement dans la masse des militaires congolais des F.A.R.D.C., mais en fait le commandement reste entre les mains de "leurs congénères". Les frères combattants disent ne plus supporter la présence ARMEE des Burundais/Rwandais etc... sur le sol sacré de leur Patrie ...

Ce n'est pas une question de racisme, mais une question de dignité. Il est totalement inadmissible, affirment-ils, que des personnes qu'ils ont accueillies en tant que réfugiés se transforment, lentement, mais sûrement, en landlords, en maîtres de la terre. Nos frères combattants ne demandent pas que ces "réfugiés" soient expulsés ou massacrés, mais qu'ils se contentent d'accepter l'hospitalité et la protection, qui a toujours été généreuse, du grand Kongo.

Non armés ils peuvent être accueillis par les populations locales de souche, mais s'ils continuent à nous agresser par les armes, ils périront massivement par les armes. Ils contestent ces créations artificielles de tribus: Banyamulenge, Rwanande etc ... Ils refusent le passage dans leur ciel d'avions en provenance du Rwanda qui survolent entre autres Uvira, la région de Fizi chargés d'armes modernes et de munitions, tandis qu'eux-mêmes opèrent courageusement avec des poupous déclassés et quelques AK47.

1. Les avions reviennent chargés de matières premières. Ils ne comprennent pas pourquoi Kinshasa confie à des Rwandophones, fussent-ils Congolais, la gestion du conflit entre les deux communautés :
2. congolaise de souche et rwandaise congolisée ou congolo-rwandaise ...
3. Le Rwanda envoie au Congo des repris de justice pour occuper le terrain et les villages
   que les autochtones doivent fuir.
4. Ils arrivent dans un village, l'incendient, violent les femmes, terrorisent les hommes,
   les vieillards et les enfants qui fuient vers une localité plus éloignée.
5. Ils arrivent à nouveau dans ce dernier refuge et agissent de même aussi bestialement.
6. Les populations terrorisées doivent fuir de loin en loin, tandis que les ennemis occupent,
   impunément et progressivement, la terre sacrée de leurs ancêtres.

Je connais un citoyen nande du nord Kivu qui a ainsi été chassé de ses deux plantations de quinquina par des Rwandophones, brutaux et rapaces, sans que les autorités locales réagissent. Le peuple déplore que beaucoup de militaires et de politiciens qui devraient les protéger se laissent acheter et corrompre pour quelques dollars: ils ferment les yeux, se taisent lâchement, laissent faire et érigent le mensonge en vérité. Ils demandent que le tout-puissant M.N.C./LUMUMBA fasse une déclaration et se mouille à leurs côtés.

Ils demandent au Parti de Patrice Lumumba de tirer la sonnette d'alarme auprès de l'actuel Gouvernement congolais afin qu'il prenne ses responsabilités et réagissent pendant qu'il est encore temps. Si aucune initiative n'est prise dans le sens de leur droit et de leur dignité, ils préfèrent mourir les armes à la main (même si le rapport des forces est inégal), plutôt que de se laisser glisser dans la honte et l'opprobre et dans la spoliation territoriale du patrimoine national.


Uhuru Lumumba !
Daniel Mayele
Léopard de Bafwasende
30/03/2011