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Un général Tusti qui commende les troupes Kabilistes de la répression criminelle qui sèment de désolations au Kassai jamais vécu un RDC |
Le 29 mai 2017, l’Union Européenne adopte des sanctions contre neuf personnalités congolaises, politiques pour la plupart. Sur le dossier Kasaï, il n’y a qu’un nom d’officier : le Général Eric Ruhorimbere . Chef des opérations, il lui est reproché d’avoir eu un recours excessif à la force et d’être responsable des exécutions sommaires commises par ses militaires dans le Grand Kasaï.
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Le général Eric Ruhorimbere sanctionné par l’Union européenne pour des violences commises dans le Grand Kasaï. © DR
S’il est aujourd’hui basé à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, Eric Ruhorimbere a été de toutes les rébellions dans l’est du pays, parmi celles les plus dénoncées par l’ONU pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Lunettes de soleil vissées sur le nez, posture rigide, Eric Ruhorimbere n’est pas homme à hésiter. D’abord, durant la première guerre du Congo , il choisit l’AFDL , la rébellion, soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, qui mène une campagne militaire d’une rare violence et renverse en quelques mois le régime vacillant du vieux président Mobutu. Son ethnie, les Banyamulenge , est la cible d’attaques de la part de miliciens ex-FAR / Interahamwe et par des miliciens d’autres communautés congolaises . Il se retrouve dans une alliance objective avec le Rwanda. Le nouveau régime à Kigali veut chasser les Hutus, ex-FAR comme refugiés, loin de ses frontières. Les Banyamulenge veulent les repousser hors de ce qu’ils considèrent comme leurs terres.
Grand Reportage RFI, 6 octobre 2016
Lemera, 20 ans d’impunité au Congo. L’histoire du premier crime de la première guerre
Eric Ruhorimbere est encore un combattant rebelle quand il rejoint le RCD contre le tout jeune régime de Laurent-Désiré Kabila qui vient se retourner contre ses anciens alliés, Kigali et Kampala. C’est le début de la deuxième guerre du Congo . Eric Ruhorimbere est, notamment, soupçonné de faire partie des commandants banyamulenge ayant participé à l’assassinat de 36 officiers congolais à l’aéroport de Kavumu au Sud-Kivu, le 4 août 1998, et aux massacres de Makobola et Kasika au Sud-Kivu entre 1998 et 1999.....,
En 2004, lors de la prise de Bukavu, on retrouve, sans surprise, Eric Ruhorimbere aux côtés du colonel insurgé Jules Mutebutsi. Comme lui, il sera obligé de fuir un temps au Rwanda. Trois ans plus tard, il rejoint, bien que tardivement, le CNDP , la rébellion de Laurent Nkunda. Après 10 ans d’impunité, ces officiers, redoutés, n’hésitent pas à massacrer, même sous le regard des casques bleus, comme à Kiwanja en 2008....; Le « Mapping report », 20 ans d’impunité au ConAu sortir de la guerre, Eric Ruhorimbere n’a aucunement l’intention de quitter son « royaume » de l’Est. Comme son compagnon d’armes Laurent Nkunda , il refuse en 2003 d’être « brassé », c’est à dire mélangé avec d’autres anciens belligérants et envoyé dans une autre province de la RDC. C’est le cas de bon nombre d’officiers rwandophones . Pour eux, hors de question de laisser leurs ennemis assurer la sécurité de leurs familles et de leurs biens dans le Nord et le Sud Kivu. Et pourtant l’objectif, c’est de créer une nouvelle armée nationale et républicaine. C’est ce que devaient devenir les FARDC, Forces Armées de la République Démocratique du Congo
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