vendredi 21 septembre 2012

LES VAINQUEURS DES GUERRES AU CONGO


 

(Guerre des 40 jours 1978, Kolwezi)

L'homme de race blanche avec Mobutu, c'est le "Colonel Philippe Erulin" de France

C'est lui le Commandant de la troupe française du REP qui a sauté sur Kolwezi, 1978



LES VAINQUEURS DES GUERRES AU CONGO

SAUF MOBUTU LES VOICI À VOTRE DEMANDE

À MONSIEUR M'BUZE MOMI

VIA L'AGENCE AL.D.E.

PRÉ-SCRIPTUM : Ce texte rediffuse ma réaction à chaud
du débat Sarkozy-Ségolène
en 2007 aux animateurs du débat dont les noms sont écrits ci-bas

PRÉAMBULE

Le patronage des Hommes d’États et des Hauts Fonctionnaires dans le mécanisme gouvernemental des États africains n’est pas une illusion d’optique, c’est une commandite faisant partie du scénario des stratèges politiques français et américains, les uns comme les autres usent de ce réflexe pour garantir l’intensité de leur préséance. "Boutros Boutros Ghali" est doublement bénéficiaire de cette cooptation des manœuvres diplomatiques. Une fois Washington en a fait son lauréat après la Guerre du Golf, une autre fois c’est la France qui en fait le Premier Secrétaire Général de la Francophonie pour faire un pied de nez à Washington qui l’a congédié du Secrétariat Général des Nations-Unies. Lorsqu’on prend le temps d’analyser tous ces phénomènes, on ne peut pas s’étonner de voir que le réquisitoire de l’Afrique contre Washington, Londres et Paris est une sentence de leur mise en demeure.

Il est donc clair que la coopération Afrique-Europe et Afrique-Amérique du Nord ne soit plus fondée sur des ententes automatiques, mais bien sur des critères d’évaluations objectives qui ne seront pas complaisants. En d’autres mots, ces Grandes Puissances sont au ban de la conscience politique du continent noir. Au-delà de toutes ces considérations, l’Afrique est parvenue, mais sans puissance, ni moyens de sanction à s’auto-critiquer elle-même. En déplorant la bêtise de son autodestruction, elle accuse l’Occident des mêmes crimes que ceux qu’il reproche à ses fils. Le plus dérangeant de ceux-ci est dans le décompte des morts que les guerres civiles ont semés. En fait, les Africains montrent aux Puissances de la planète qu’elles sont responsables des carnages des dix dernières années, c’est leurs mains qui ont agi sournoisement dans les conflits en fournissant des armes aux irresponsables. Source : Djamba Yohé, "C'est maintenant qu'il faut repenser la coopération avec l'Occident", le 3 octobre 2004.
 
I. LA GUERRE DE 40 JOURS SHABA,

LE RÉGIMENT FRANÇAIS DU REP


Voici les armoiries militaire de la Légion à Kolwezi du REP

Ville de ma jeunesse dans laquelle j'ai appris à lire et écrire

À Madame Arlette Chabot,
À Monsieur Patrick Poivre-D'Arvor,
Nous avons suivi le débat que vous avez organisé pour faire apothéose à la campagne présidentielle en France. Comme modérateurs, votre tempérance et votre calme ont bien encadré le débat, mais vous êtes quand même resté un peu plus passif que boussole dans cette immense fresque de la discussion sur la République, l'État et les citoyens. Ce fut très intéressant, mais la longueur du débat a un peu détaché l'attention des esprits sur les candidats. Ceux-ci à leur tour, après ce long étalement d'échanges de vue, étaient devenus nerveux. Autrement dit, les interlocuteurs manquaient parfois de sang froid et glissaient facilement hors-sujet à cause de la nervosité. Le temps alloué à la parole ne fut pas respecté comme convenu, c'est d'ailleurs en point d'orgue que le débat a pris fin.
En clair, je vous fais reproche de n'avoir pas intervenu quand il le fallait pour contraindre les candidats à ne pas perdre les auditeurs et les téléspectateurs dans des sujets difficiles à leur culture générale. Très souvent, c'était l'usage des vocabulaires sophistiqués empruntés au jargon du droit administratif et du langage statistique des Ministères de Finances et de l'économie. Nous l'allons montrer tout à l'heure ce manquement. En somme, je vais m'attarder sur la place de la Turquie en Europe et sur celle de l'Afrique dont le seul dossier qui vaille est le Darfour. Le moins d'importance accordée au Continent noir a montré une grande méconnaissance, tant d'Antenne 2 que des Présidentiables, de l'État du monde négro-africain. Du reste, tout a tourné uniquement sur la France. Je me demande une fois élus comment le nouveau Président français va se débrouiller pour aborder les Africains et leurs gouvernements. La France ne peut pas changer ses lois et ses coutumes politiques si elle ne connaît ni ne comprend les peuples du continent qui a façonné décisivement son destin et qui a donné à l'Europe et aux anciennes puissances coloniales tout leur poids sur la planète.
Dans l'argumentation qui a suivi, Nicolas Sarkozy, au sujet de la Turquie, a commencé de nous apprendre une géographie qui ne correspond pas avec ce qui est fixé sur la mappemonde. Il refuse complètement de reconnaître à la Turquie sa position charnière entre l'Europe et l'Asie. Or, s'il n'y a pas eu de Turquie à l'Est de l'Europe, l'OTAN n'aurait jamais existé en Méditerranée et ne serait pas un Force Militaire en Asie mineure. La présence de l'Atlantique Nord dans la Mer Égée l'est plus à cause d'Ankara que d'Athènes. La Turquie, militaro-stratégique, n'est pas au service de l'Irak, de la Russie, de la Jordanie ou de l'Iran, mais bien pour l'Europe de l'Ouest et des États-Unis. De tout les temps, la Turquie a toujours joué un rôle pan-européen qu'Asiatique. Cela s'explique très simplement parce que la Turquie et la Grèce sont le berceau de la démocratie européenne. C'est également la Turquie qui survie aujourd'hui comme Empire romain. Ces deux pays ont une histoire siamoises. Ceux qui se battaient contre les Perses étaient Grecs et Anatoliens, donc les Turques d'aujourd'hui, ce qui a causé la fracture définitive de ces deux peuples, c'est l'Islam. La distinction entre Chrétiens et Musulmans est les point de démarcation de cette séparation historique. La vocation asiatique de la Turquie est surtout arabo-islamique que politico-économique. Mais au plan diplomatique, sa vocation est occidentale à saveur chrétienne.
1. L'ÉTAT DES LIEUX
La Grèce antique est un enchevêtrement des peuples de l'Europe et de l'Asie mineure, voire d'Israël. La Turquie est double et fonctionne déployée comme une fleur qui sème les pétales aux quatre coins cardinaux. Cela peut se schématiser aussi simplement comme suit :
  • La Turquie européenne est : Byzance et prolongement dans la Hellade qui sera l'ex-Yougoslavie au XX ième siècle ;
  • La Turquie asiatique est : Ottomane après la chute de Byzance devant les armées arabes, donc Syrie, Liban, Arabie saoudite et ...
Il n'empêche que la vocation d'être à la fois européenne et asiatique ne va pas se dédoubler contre la Turquie, elle porte bien son costume ambivalent dans parcours historique au point qu'il n'est pas possible de refuser aux Turques leur filiation avec l'Europe. La partie orientale du pays ne contredit pas l'arrière-garde occidentale orientale. Le conflit de la Turquie avec elle-même est ailleurs, c'est au Kurdistan plutôt qu'à l'Europe. Il y a deux Turquies en une Turquie fondamentale.
2. LA TURQUIE POLITIQUE ET DIPLOMATIQUE
Le Colonel "Philippe Erulin" un grand soldat
mystérieusement mort par accident d'auto
L'orientation nationale des habitudes politiques de Turquie est tournée vers l'Europe et nulle velléité démagogique ne peut enfreindre cette affinité d'Ankara avec l'Europe. L'Allemagne fédérale, c'est à dire Berlin, n'a jamais recruté ses travailleurs ailleurs qu'en Turquie et cela depuis près de 100 ans. Cette coopération s'est fortement amplifiée après la Seconde Guerre Mondiale. Ce faisant :
  1. C'est la Turquie qui a décidé l'Europe à devenir chrétienne, Saint Paul de Tarse, dit Saül, est un juif de Turquie, donc Turque ;
  2. La résidence de la "Vierge Marie", la Mère du Christ est à Éphèse, donc en Turquie. Les lettres des Saint Paul et des Actes des Apôtres ont été écrites pour la plupart en Turquie, à *** ;
  3. C'est la Turquie avec l'Empereur Constantin qui a décidé l'Europe à devenir chrétienne. Constantinople est Capitale du Saint Empire romain d'Orient, mais dans la mentalité ancienne, la géographie politique n'était aussi capricieuse que celle d'aujourd'hui. En l'absence du Canal de Suez et des lignes de séparations causées par les guerres nationalistes et idéologiques, la Turquie ne sent pas asiatique, mais européenne avec des prolongement vers l'Orient ;
  4. L'avènement de "la Croix comme symbole des Chrétiens", qui sont et d'abord basés en Europe, est un héritage de Turquie ;
  5. L'espionnage Euro-américain contre la Moscou et l'Asie passe par Ankara. L'arrestation du pilote des États-Unis, Francis Harry Powers, dont l'avion fut abattu le 1 mai 1960, par l'Union Soviétique n'était pas basé ailleurs que dans le pays que Nicolas Sarkozy dénie le destin commun avec l'Europe.
C'est parce que la Turquie est orientée vers l'Europe dans ses aspirations qu'elle demande son adhésion à l'Union Européenne. C'est aussi simple que ça. Le passé historique et culturelle de cette République est plus proche de l'Europe que de l'Asie qui l'a conquise par la religion. Mustapha Kemal Atatürk a réformé son pays sur la base des références européennes. La laïcité turque est copiée sur celle de la France, spécifiquement sur la loi de 1905. Le type turque du Bosphore est européen de phénotype, il n'est pas arabe ni persan. Lorsqu'on entend Nicolas Sarkozy nier à la Turquie son côté européen et la véracité de sa texture enracinée dans le sous-sol du vieux continent, à Istanbul-Ouest, on ne peut comprendre son refus que comme une ségrégation ethno-politique fondée sur la religion et la race. Mais, c'est là l'erreur, car les Turques sont tous ou presque des Caucasiens comme les Européens dans leur ensemble. Du reste, le dernier camp militaire de l'Occident contre une éventuelle menace sur l'Europe a pour bouclier la Turquie.
L'Empire Ottoman n'a pas effrayé l'Asie, mais l'Europe. Cette peur, somme toute stratégique, résulta de la puissance des Turques vis-à-vis de l'Europe que des États du Moyen-Orient. C'est parce que les Ottomans étaient redoutés par les Européens plus que tout autre chose. Donc, les laisser demeurer puissants aurait été un danger pouvant modifier le rapport des forces entre la Grande Bretagne, la France, les États-Unis et la Russie. Dans le même ordre d'idées, l'Occident craignait l'expansion de la Russie et de la Turquie. Les campagnes d'Égypte de Bonaparte et des Anglais, plus tard, étaient aussi des missions d'espionnage. Sans s'être vraiment aperçu de ce qu'elle encourait, la Turquie s'est laissée espionné par Anglais et les Français. En cédant son territoire à ces deux Alliés rusés pour défaire les Armées russes en Crimée Les Turques se sont fait avoir. Dès lors, Londres et Paris se sont dit qu'avec la victoire sur la Russie, la prochaine cible est Ottomane. Ce n'était plus désormais qu'une question d'opportunité. La Guerre de 1914-18 donnera cette chance aux Franco-Britannique pour balkaniser l'Empire Ottoman. Ce nom d'ailleurs a sa source dans la défection de la Turquie qui était étendue dans les Balkans, c'est-à-dire en Europe de plein pied.
Dans cet état d'esprit qui définit l'Europe en fonction du territoire et non en fonction des paramètres complexes, cela signifie que pour Nicolas Sarkozy, Les Martiniquais, les Guadeloupéens, les Guyanais, les Néo-Calédoniens, les Tahitiens, les Mayottais et les Mauriciens ne sont pas français. L'idée même d'organiser administrativement la France en DOM-TOM est une infraction à la Constitution de l'Hexagone, car ne sont français que les purs laines originaires de l'Europe. Dans ces conditions-là, le Royaume-Uni ne se limite qu'à l'Écosse, à l'Irlande du Nord, au pays des Galles et à l'Angleterre. Le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Jamaïque et toutes les autres régions du monde n'en font pas partie. Il va s'en dire que l'Alaska aussi ne fait pas partie intégrante de la République des États-Unis. Est-ce que c'est possible de faire croire cela aux Américains, c'est terrible cette logique là. Une équivoque se fait jour avec la définition de la France telle que vue par Nicolas Sarkozy, elle censure la chanson d'Enrico Macias dans laquelle on entend :
La France de mon enfance
(Cliquez "la France de mon enfance" Enrico Macias)
La France de mon enfance
N'était pas en territoire de France
Perdue au soleil du côté d'Alger
C'est elle la France où je suis né.

La France de mon enfance
Mon pays ma terre ma préférence
Avait une frontière Méditerranée
C'est elle la France où je suis né.
Le soleil n'était pas celui de Marseille
Ma province n'était pas ta Provence
Je savais déjà que rien n'était pareil
Et pourtant mon cœur était en France ...
Source : Enrico Macias
Les Turcs se battent aux côtés de la France dans la guerre
de Crimée, leur pays islamique à vocation chrétienne, 1856
Si la France ne s'étant plus du côté d'Alger, elle est encore plus vaste que le coin de ce grand lac encastré entre l'Afrique et l'Europe. La France traverse l'Atlantique, le Pacifique, l'Indien. Cette chanson a encore toute sa valeur. je m'étonne que l'on refuse aux Turques l'européanité quand la France peut s'étendre au-delà des terres européennes. Les élections sont un moment particuliers pour soulever les ambivalences d'une logique fondée sur le rejet de l'autre. La Turquie est une chance pour l'Europe dans les conditions d'une volonté politique qui se soucient de son intégration. En tous cas, ce pays est le bouclier de l'Europe au delà des continent, l'Afrique, l'Asie et l'Europe elle-même. La Turquie sent l'Afrique, elle l'Asie et comprend l'Europe. En d'autres mots, sa culture au carrefour des trois continents n'est pas une ressource inutile. C'est elle qui a freiné l'Union Soviétique de déranger l'Europe pendant cinquante ans. Je demande à Monsieur Sarkozy pourquoi ne lui fait-elle pas place dans son cœur. L'Europe chrétienne est née en Turquie, que cela soit entendu comme dit !
3. DISCRIMINATION ET PRÉFÉRENCE DES IMMIGRANTS
Pas des Congolais chez nous, ils sont francophones
chez-eux, la "RDC" peut vivre en français at home
Le débat n'a pas fait cas à l'Afrique, le dossier du Continent noir se limite au Darfour, c'est tout. C'est de la rigolade aborder les problèmes de peuples qui ploient sous le faix des gestes asservissant posés au Nord. Antenne 2 a-t-elle eu peur de soulever des questions qui attendent le nouveau chef de l'État de France. En tous cas, elle a épargné par le camouflage à l'Autriche les erreurs de Paris sur le Continent noir. Le débat n'était pas semblable à ceux de 1981, 1998 et 1995, tout avait l'air d'une mascarade sur les questions africaines. "Mais la France ne peut pas s'échapper, avec les États-Unis, elle a mis le feu au Congo. La conséquence de son geste compétitionnel avec Washington a envoyé à la mort plus six millions d'âmes sans requiem". Il était dans l'intérêt de la France de questionner les candidats sur leur comportement politique futur lorsqu'ils auront à faire face aux Africains.
Profitant du manque de virulence des modérateurs, les candidats ont évité de s'enfoncer dans cet épineux chapitre. La France a des compte à rendre à l'Afrique, il subsiste des mystères dans :
  • L'opération turquoise ;
  • Dans l'assassinat de l'Ambassadeur français à Kinshasa, en 1997 et de la Congolaise d'origine française assassiné au Jardin Zoologique de la capitale congolaise ;
  • De l'avion français abattu avec des pilotes français à Kigali ;
  • De l'assassinat des 10 para-commando belges puisque ces événements se situent dans la période du début des tueries fratricides Rwando-rwandaises ;
  • Du silence étonnant du Parlement belge sur la mort de ses combattants, ceci n'est pas qu'un dossier belge, les Français voisinent la Belgique dans la coopération en RDC au même titre qu'ils avaient fait une intervention à Kolwezi, en 1978, pour évacuer les Belges de la Gécamines ;
  • Les combines de Paris en Côte-d'Ivoire n'ont pas été abordées ;
  • La chute de Pascal Lissouba et l'intronisation de Denis Sassou N'gouesso demeurent des dossiers que les Africains attendaient de voir aborder.
Le Colonel Erulin avec un officier de son régiment à Kolwezi, en 1978
Toute la recette faite aux Africains dans ce débat sur la République de France, c'est d'entendre Nicolas Sarkozy faire une préférence sélective des immigrants femmes pour lesquelles il se fait de souci. Les infirmières ressortissantes de Bulgarie et de Tchétchénie pour ne pas citer celles de Hongrie dans la crainte de se faire critiquer par l'opinion publique. Le drame que vivent ces femmes est vrai, mais le plus décapant des tragédie est au Congo, là-bas, les femmes se font violer tous les jours par les troupes de l'armée rwandaise qui entre et sort quand elles veulent au Nord-Kivu. Le crime se produit en Ituri au nord de la RDC, là aussi les troupes ougandaise entrent violent les femmes, tuent les hommes et emportent les enfants pour en faire des mercenaires contre l'armée du soit-disant Seigneur. Rien que dans la région congolaise du grand Kivu, il y meurt par jour 38.000 personnes à cause des privations, des exactions et des violations de tous genres commandités depuis Kigali et Kampala. C'était des thèmes qu'il fallait aborder.
Aujourd'hui, la jurisprudence de Paris, c'est de nous montrer une France qui a peur, une France qui n'a pas de courage que lorsqu'elle veut taquiner comme "Charlie Hebdo" les Noirs, une France qui n'est pas capable de dénoncer "la mort des Congolaises que les barbares des temps modernes ouvrent les ventres" pour y enlever des bébés des seins de leurs mères. C'est une France qui crie et donne des leçons mais n'a pas des critères répretoriels pour faire-valoir l'écho de sa diplomatie d'intervention humanitaire.
En un mot, le débat était européen et devait servir celui qui prêche comment il faut empêcher les gens du sud d'entrer en France. Ce que Paris oublie, ce sont les Français qui sont plus nombreux en Afrique plutôt que le contraire, ils y entrent sans papier tus les jours. C'est l'Afrique qui nourrit et renforce l'économie de la France. C'est la France qui a des investissements sur le Continent noir. Renault, Danone, Peugeot, Hachette, Harmattan, Thompson CSF, pour ne citer qu'eux, vendent plus en Afrique et engrangent tellement des bénéfices que ce qu'empochent les pauvres Noirs et les sans-papiers travaillant au noir. Un débat de deux heures et plus ne peut pas être vécu sans un mot pour le peuple qui a tenu pendant quatre années successives contre les armées de Berlin, en 1914-18 et en 1940-45. C'est décevant qu'il n'y ait pas eu un seul chapitre pour discuter sur les enjeux de la France avec les enfants de Léopold Sédar Senghor. Cette omission éclaire une zone d'ombre, celle d'avoir moins vu des Français quand cet Académicien est mort. Et l'on comprend pourquoi les funérailles de ce Président n'ont pas drainé la France politique, économique et culturelle au deuil de Dakar. Nous ne sommes que des figurants dans la notion française de la coopération. La Francophonie n'est là que comme paravent pour imposer la primauté de Paris sur les Capitales africaines. C'est très douloureux.
Madame Arlette Chabot,
Monsieur Patrick Poivre-D'Arvor,
Djamba Yohé, Basilique du Sacré-Cœur
Montmartre, côté funiculaire de l'église
Je termine en disant du bien pour le débat que vous avez organisé, mais je vous tiens responsable de la table des matières incomplète sur l'Afrique. La France a beaucoup des comptes à rendre aux Africains et doit cesser de ne parler d'eux que quand les choses vont mal et sur les chapitres qui fâchent, à savoir :
  1. L'immigration ;
  2. Le chômage ;
  3. Le logement ;
  4. Le comportement délinquant.
Le débat que vous avez animé s'est terminé avec l'arrestation de l'Africain du métro qui a fait couler énormément d'encre lors de l'intervention musclée des Policiers pour le maîtriser. C'est un signe fort qui montre que nous ne sommes en France que pour perturber et non pour participer. Nicolas Sarkozy ne nous veut pas, il a les yeux tournés vers l'Europe de l'Est, son racisme est trop voyant, d'ailleurs il a emprunté le ton et les thèmes de Jean-Marie Le Pen. Des 38.000 personnes qui meurent dans la province du grand Kivu, au Congo, pendant un mois, si vous faites le calcul de ces décès pour une année, soit douze mois, vous avez 456.000 morts causées par la guerre à l'Est de la RDC, c'est bien au-delà de toutes les guerres que vos journalistes couvrent dans le monde. un mois de guerre et de crime au Congo correspond à un bilan de guerre d'au-moins cinq, sinon plus.
Il est honnête et probe que le sensationnalisme qui n'a d'index que pour accuser l'autre cesse. Demandez à votre Intelligentsia de libérer votre presse et vos mass média, il s'agit de faire ordonner la levée de l'interdiction qui frappe les nouvelles des crimes commis en RDC. Les journaux français se délectent d'accuser presque chaque jour les États-Unis, c'est injuste. La France n'est pas propre en Afrique, elle est sale et doit faire acte de contrition pour mériter l'estime que nous Africains avons pour elle sans rémission. Avant de terminer, je constate aussi que l'Amérique n'était au menu du débat, cela n'est pas correcte, Paris doit tout faire pour régulariser ses relations amicales et diplomatique avec l'Amérique, car Washington sera toujours là pour intervenir à ses côtés quand l'Hexagone est pris en sandwiche.
Salut et à bientôt. "Ségolène Royal" a fait une très bonne prestation, bravo pour elle.
PS : Vous pouvez analyser à votre guise ce que j'ai redouté et le régime de "Nicolas Sarkozy" 2007-2002.
Djamba Yohé,
Gaston-Marie F.
Le Congolais de l'Atlantique Nord.
Ottawa, le 1er Mai 2007,
Canada

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