Ma famille et moi-même avons été victimes à deux reprises des procédures extralégales opérées par des agences de l’Etat qui avaient effectué des descentes successives au domicile familial. «Nous sommes fondés à croire que notre sécurité physique et notre équilibre mental sont menacés par les forces de sécurité. J’ai été victime des perquisitions opérées sans mandat légal, d’arrestation arbitraire et séquestration, d’insultes et ma réputation a été gravement ternie ». Tels sont les motifs de la plainte déposée le 3 septembre au Parquet Général près la Cour d’Appel de Matete par Jean-Marie Vianney KABUKANYI, Secrétaire général adjoint de l’UDPS chargé des Questions Administratives.
Le plaignant relate les péripéties du calvaire que lui-même et son jeune frère ont subi dans la nuit du samedi 28 juillet dernier aux environs de 22 h. Des hommes en armes et en tenue de la Police Nationale ont escaladé les murs de la parcelle familiale pendant que d’autres frappaient violemment le portail. Ils ont pénétré dans la maison et se sont immédiatement mis à le frapper au moyen des crosses de leurs armes. L’un de leurs que l’on appelait « directeur » leur a donné l’ordre de procéder à la perquisition de toutes les pièces de la maison ainsi que les toilettes de l’extérieur et un « container» placé dans la parcelle.
Une heure après, son frère KABUKANYI Bomi Guy est arrivé et sans crier gare, ces agents se sont mis à le frapper avant de le ligoter et de le jeter par terre. Le secrétaire général adjoint de l’UDPS et son jeune frère ont alors été jetés sans ménagement dans une camionnette de la Police pour être acheminés jusqu’au siège de la légion de la Police d’intervention Rapide où Guy KABUKANYI Bomi a été jeté dans un cachot insalubre. La même camionnette a ensuite pris la direction de la direction générale de l’Agence Nationale des Renseignements où le secrétaire général adjoint de l’UDPS a été placé dans un cachot où se trouvaient une dizaine d’officiers militaires et des personnes refoulées d’Afrique du Sud.
Le dimanche matin, il est extrait du cachot pour subir un interrogatoire serré dirigé par le fameux « directeur ». Il est inculpé d’avoir préparé une insurrection armée dans la ville de Kinshasa en vue de renverser le régime. C’est là qu’il apprend que des agents du Conseil National de Sécurité avaient été perquisitionnés au domicile familial à la recherche des armes et munitions de guerre. A l’issue de cet interrogatoire, il est ramené à la légion de la Police d’Intervention Rapide où il retrouve son jeune frère. Il y rencontre ses avocats commis par le Parti pour sa défense, le secrétaire du Parti et chef du Département de la Justice et Droits de l’homme et ses adjoints. En l’absence de ses avocats, il est soumis à un interrogatoire sur la base des notes des gents du CNS et celles de l’interrogatoire effectué au quartier général de l’ANR. Le secrétaire général adjoint de l’UDPS et son jeune frère vont passer la nuit dans un cachot insalubre et seront remis en liberté le lundi par le fameux « directeur » qui va leur annoncer que les perquisitions n’ont rien donné.
De retour au domicile familial, ils vont être surpris par
l’irruption vers 17 heures 30 d’une dizaine de personnes en armes et en tenues
de la Police qui vont leur signifier qu’ils sont en état d’arrestation. Sans
mandat légal, ils vont procéder à la perquisition du domicile familial avant de
menacer avec leurs armes deux visiteurs, notamment ILIBA Lisa Willy secrétaire
de l’UDPS et chef de mission pour la Province Orientale et BAO Ebamu Guy,
adjoint au chef du département de l’Organisation du parti. Ils vont ensuite
emporter des matériels de bureau, à savoir deux ordinateurs portable P4, un
mini-ordinateur portable Notebook, un adaptateur, quatre flash disk, un
téléphone portable de marque BlackBerry, la carte d’électeur de KABUKANYI
Jean-Marie Vianney, la carte de service de ILIBA Lisa Willy.
Ces objets n’ont jamais été restitués, a indiqué le secrétaire général adjoint de l’UDPS.
F.M.
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