dimanche 9 décembre 2012
Négociations inter-congolaises
(BBC Afrique 09/12/2012)
Les discussions devraient commencer dimanche à Munyonyo Commonwealth Resort, selon un correspondant pour la BBC à Kampala. Une délégation des rebelles du mouvement M23 est arrivée vendredi à Kampala pour entamer des discussions avec des représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).
Le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, ne fait pas partie de la délégation de son mouvement envoyée à Kampala, a précisé le porte-parole du mouvement Amani Kabasha.
Une délégation représentant le gouvernement de RDC est partie quant à elle depuis mercredi de Kinshasa pour Kampala, emmenée par le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda.
Les deux parties doivent dans un premier temps engager des "discussions préliminaires" sur le format des négociations ultérieures portant sur le fond du conflit, avait indiqué jeudi le gouvernement ougandais qui assure une médiation entre le gouvernement congolais et les rebelles.
L'accord du 23 mars, qui fait l'objet des discussions entre le M23 et le gouvernement, a été signé entre ce dernier et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont sont issus les dirigeants du M23, qui avaient été intégrés aux FADRC avant de se mutiner en avril dernier.
L'opposition politique congolaise récuse un rôle « d'observateur »Les quatre principaux groupes de l'opposition à l'Assemblée nationale congolaise ont confirmé samedi matin leur refus de prendre part aux négociations de Kampala entre le gouvernement et les rebelles du M23.
Ces quatre groupes (l'UDPS-FAC, le MLC, l'UNC et le GLDS) qui représentent une centaine de députés sur 500, ne veulent pas participer à ces discussions car le gouvernement refuse de débattre d'autres revendications que celles du M23.
"Seul un dialogue républicain et inclusif entre la majorité au pouvoir, l'opposition et le M23 en présence de la société civile permettra de trouver une solution globale et durable à la crise" soulignent-ils.
Les accords du 23 mars qui fait l'objet des discussions entre le M23 et le gouvernement a été signé entre ce dernier et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont sont issus les dirigeants du M23.
La crise congolaise figure à l'ordre du jour du sommet de la SADC à Dar-es-salam en Tanzanie.
Yoweri Museveni, le président ougandais dont le pays est accusé ainsi que le Rwanda de soutenir le M 23, demande le déploiement d'une force neutre en RDC comme l'a proposé l'Union Africaine.
Au passage Museveni a fustigé la Monusco, la force des Nations unies en RDC forte de plus de 9000 hommes, qui se livrerait .
Une "grande honte" selon lui, l'accusant de se livrer à "une sorte de tourisme militaire.
La rébellion du M23 sévit dans l'Est de la RDC depuis le mois de mai dernier.
Elle est constituée des mutins de l'armée congolaise qui ont fait partie de l'ancienne rébellion du CNDP.
Au terme d'une offensive qu'ils ont lancé en novembre dernier, ces rebelles ont occupé la ville de Goma ainsi que plusieurs localités environnantes d'où ils se sont retirés après avoir obtenu l'organisation des négociations avec le gouvernement.
Au terme d'une offensive qu'ils ont lancé en novembre derner, ces rebelles ont occupé Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et plusieurs localités environnantes tes lancé depuis huit mois une offensive qui leur a permis de conquérir le 20 novembre dernier Goma, la principale ville de la province du Nord Kivu, dans l'est de la RDC, et plusieurs localités environnantes.
Ils se sont retirés sous les pressions régionale et internationale et après avoir obtenu l'organisation de négociations avec le gouvernement.
Les rebelles, qui ont quitté Goma le 1er décembre, veulent à la fois négocier les conditions de leur réintégration dans les forces armées de RDC, et obtenir l'ouverture d'un dialogue politique national dans le pays.
On estime à un demi-million, le nombre de personnes déplacés par l'instabilité dans l'est de la RDC depuis avril.
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