samedi 29 décembre 2012

Tirs rebelles contre les hélicoptères de l’Onu/ Goma : la Monusco met en garde le M23 !

 (La Prospérité 29/12/2012)

Il n’est plus question d’une force d’attaque homogène que l’on observe ces derniers jours, dans le chef des éléments du M23.


Cette rébellion semble perdre les pédales de ses actions nuisibles. Et, de ce fait, elle tire sur tout ce qui bouge dans le ciel de Kibumba, Rutshuru centre ou encore d’autres localités sous leur contrôle. Au fait, dans un communiqué de la Monusco publié le 28 décembre dernier, deux hélicoptères de la Force onusienne ont été la cible des tirs nourris de la part du M 23 dans la nuit de mercredi 26 décembre 2012.

Ces deux attaques, l’une perpétrée à Kibumba et l’autre, à partir de Kanyamahoro, deux localités situées au nord de Goma et, toujours, sous contrôle de ce mouvement rebelle.

Selon la note, ces attaques se sont produites pendant que ces hélicoptères effectuaient un vol de routine de certification dans cette partie de la Province du Nord-Kivu. La Monusco met en garde les éléments du M23 qui, selon elle, ont délibérément pris pour cible, ses appareils, pourtant, non armés.

Cette attaque est la deuxième enregistrée en ce mois de décembre. Pour rappeler cette force négative à l’ordre, la Monusco a indiqué que les Casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux, constitue un crime de guerre.

Elle prévient, enfin, que les responsables de ces actes seront poursuivis et traduits en justice. Décidément, les éléments du M23 semblent faire flèche de tout bois aux abords de la ville de Goma.

Ce, en dépit de l’accalmie observée depuis le début des pourparlers à Kampala. En effet, la menace faite, il y a quelques jours, contre un avion des FARDC qui a survolé les localités sous leur emprise ainsi que des attaques délibérées et répétées contre les hélicoptères de transport de la Monusco confirment les offensives quasiment aveugles menées par ces rebelles, ces derniers jours.

D’aucuns auraient même attribué ce tâtonnement au fait que les vrais commanditaires de ce mouvement n’ont plus de cœur à cet ouvrage macabre.
Découragé, peut-être, de se faire abondamment citer dans les rapports du panel des experts de l’ONU quant à leurs soutiens très avérés aux rebelles du M23, le Rwanda, pour ne pas le citer, a commencé à retirer ses marionnettes de la scène militaire congolaise. Vianney Kazarama, un des commandants de l’opération militaire ayant conduit à la chute de Goma dans la journée de lundi 19 à mardi 20 novembre 2012, venait d’être arrêté et relâché provisoirement par les services de sécurité rwandais.

Il serait accusé d’avoir des liens très prononcés avec les FDLR. Des ennemis farouches du président rwandais, Paul Kagame, selon certaines sources, affirment que ce porte-parole militaire du M23 aurait été arrêté dans la capitale rwandaise, la semaine dernière, et placé en garde à vue plusieurs heures durant, avant de bénéficier d’une liberté provisoire, en attendant l’issue de l’enquête ouverte à son sujet.

Ces manœuvres, croit-on savoir, seraient le fruit des multiples appels à l’arrêt de soutien lancé tous azimuts par des personnalités internationales. Des interpellations qui n’ont pas, outre mesure, épargné le laxisme ou la léthargie des Casques bleus en mission en République Démocratique du Congo.

La reprise de Goma par le M23 est exclue ! Quelle que soit l’issue des pourparlers de Kampala ou de sa suite à Brazzaville, capitale de la République du Congo où la prochaine présidence de la CIRGL va traverser, la reprise de Goma par le M23 est exclue. S’il faut accorder de l’estime aux récentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, les rebelles du M23 ne vont plus avancer vers Goma, ni reprendre le moindre minimum de son administration. La résolution 2076 adoptée à la fin du mois de novembre, exige non seulement le retrait immédiat de ces rebelles de Goma, mais également « le gel de toutes nouvelles avancées » de cette force négative vers la ville de Goma.

D’après certains observateurs de la situation sécuritaire dans l’Est du territoire congolais, c’est cette décision des hautes instances de l’ONU qui justifie quelques heurts entre les Casques bleus et le M23, depuis un certain temps.

Le communiqué, ci-après, en dit long sur la menace de la Monusco contre les dirigeants du M23. Communiqué de Presse La MONUSCO met en garde le M23 contre les attaques répétées sur ses hélicoptères Kinshasa, 28 décembre 2012 – Le 26 décembre 2012 aux environs de 20 heures, deux hélicoptères de la MONUSCO qui effectuaient un vol de routine de certification au Nord de Goma ont essuyé des tirs, l’un à partir de Kibumba et l’autre à partir de Kanyamahoro, deux localités sous contrôle du M23.

C\'est la deuxième fois que des hélicoptères de l\'ONU sont délibérément pris pour cible par des éléments du M23 au cours du mois de décembre 2012. Ces attaques ont été signalées aux membres du Mécanisme Conjoint de Vérification (JVM) à Goma. Ces hélicoptères de transport non armés sont couramment utilisés dans les cas d’évacuations médicales aussi bien pour les militaires de l’ONU, que pour les civils.

La MONUSCO rappelle que les Casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux constitue un crime de guerre. Les responsables de ces actes seront poursuivis et traduits en justice.

La Pros.


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