vendredi 28 décembre 2012

Toute la vérité sur Kampala / Opposition : Christian Badibangi éventre le boa !

 (La Prospérité 27/12/2012)

Une nation sans une véritable Opposition Politique ressemble à un tribunal sans juge, dit un vieil adage. Les dernières révélations de Badibangi, Président National de l’USC, sur les méandres cachés de discussions de Kampala, confirment cette acception des choses. L’homme a du vent en poupe, depuis son retour à Kinshasa. Il développe de la ‘’nausée’’, pour certains de ses collègues Opposants qui, le jour, s’en prennent au régime alors que la nuit, ils lui monnayent, paradoxalement, les verbes et stratagèmes. Christian Badibangi dit avoir accepté librement de s’y rendre. Autrement dit, insiste-t-il, ‘’l’Opposition aurait tort (…) de ne pas observer ces pourparlers entre le M23 et les autorités de Kinshasa’’. Pour lui, en effet, certains de ses amis de l’Opposition parlementaire auraient exigé jusqu’à la hauteur d’une rondelette somme de 30.000 USD au régime, s’il fallait qu’ils consentent d’aller à Kampala. Tout le reste, y compris des déclarations tonitruantes faites sur dos, n’est que duperie et baliverne d’Ali Baba. Qui dirait mieux ? Revoici Christian Badibangi. Invité par le Gouvernement congolais à observer les pourparlers de Kampala, en sa qualité de Vice-président de la commission PAJ de l’Assemblée Nationale, l’élu de Dimbelenge, a fait la restitution à mi-parcours de ces assises. Sa communication a reposé sur 3 questions essentielles. Il s’agit de l’environnement de l’opposition congolaise ainsi que celui des assises de Kampala, la nature des revendications des rebelles du M23 et, les cerveaux moteurs de la guerre dans l’Est de la RDC. Le face-à-face Badibangi-Médias était également une occasion, pour le Président de l’Union Socialiste Congolaise (USC), de répondre à ses compères de l’opposition restés à Kinshasa, après l’avoir blackboulé. « Les groupes parlementaires ne sont pas de partis politiques qui doivent décider à la place de toute l’opposition congolaise. Même chez les fourmis, il y a de l’organisation », a-t-il lâché. Cette sortie du bois, rassure-t-il, ne vise pas à atomiser l’opposition politique congolaise mais de la rappeler à l’ordre. « On aurait tort de ne pas aller à Kampala. En tant qu’observateur, je crois que les assises de Kampala ont sauvé les meubles », a-t-il soutenu. La salle de conférence du Centre interdiocésain, à la Gombe, a servi de cadre à une conférence de presse animée par l’Honorable Badibangi. En liminaire, le Président national de l’USC a jugé le personnel politique congolais de ‘’défaillant’’ de part et d’autre, avant de répondre à ses compères de l’opposition qui l’ont récusé, pour avoir effectué le déplacement de Kampala. A entendre Badibangi, ces derniers ne pouvaient pas faire le déplacement de Kampala non pas pour des raisons avancées officiellement au cours des multiples conférences de presse et interviews mais parce que certains d’entre eux seraient de mèches avec le Rwanda. Sans les citer nommément, le Président national de l’USC a fait savoir que ces opposants avaient exigé du Gouvernement une enveloppe de 30.000 USD, pour faire le déplacement. Faute d’argent, ils ont refusé d’aller à Kampala. « C’est ça la vraie raison ! », a-t-il révélé. Inscrivant en faux la thèse des présidents de groupes parlementaires qui tenaient à participer aux assises de Kampala et non à s’y présenter en observateurs, Christian Badibangi a détruit cette thèse par un argumentaire logique. « L’opposition qui n’a jamais tué ou participé à une quelconque guerre. Comment va-t-elle participer à la réévaluation des accords dont elle n’est pas signataire, si ce n’est que d’observer ? », a-t-il réfléchi, à haute et intelligible voix. Et d’ajouter que le MLC, le RCD et le CNDP n’avaient pas de places aux assises de Kampala car ils ont été nourris par Kigali et Kampala. Il n’y a rien de national à Kampala S’exprimant sur ce qu’ont été les assises de Kampala jusqu’alors, l’élu de Dimbelenge note qu’il n’y a rien de national. Les rebelles rwandophones à consonance Tutsi sont, en réalité, au service du pouvoir de Kigali. Ils utilisent abusivement les noms de Tshisekedi et des prisonniers politiques, à Kinshasa, pour s’attirer la sympathie de l’Opposition congolaise et de toute la population. Et, les rwandophones à consonance Hutu sont victimisés. Il a également déballé les opposants qui manipulent l’opposition à Kinshasa et qui jouent le jeu du M23. En attendant l’aboutissement heureux des assises de Kampala, l’Honorable Christian Badibangi a dit mettre une sourdine sur certaines questions, pour permettre l’aboutissement heureux des négociations. Elles seront développées après la signature des accords, si cela aura lieu, espère-t-il. La Pros.

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