jeudi 15 août 2013

Le bilan s'alourdit en Egypte

Dernière mise à jour: 15 août, 2013 - 12:14 GMT


Un étalage de corps dans une morgue du Caire, au lendemain de la répression contre les pro-Morsis.
 
Au lendemain de l'intervention meurtrière de l'armée égyptienne contre les partisans de Mohammed Morsi, la situation est relativement calme jeudi au Caire.
 
Au moins 464 personnes ont été tuées dans les violences qui ont accompagné l'opération de déguerpissement des partisans du déchu.
Par ailleurs, les réactions contre les événements de mercredi continuent de se multiplier.

Le Président américain, Barack Obama, s'exprimant pour la première fois sur le massacre, a déclaré que Washington va annuler les manoeuvres militaires conjointes qui étaient prévues avec les forces égyptiennes.

L’autre camp, sur la place Nahda a également été dégagée de force.
La fille de 17 ans d'un des principaux leaders des Frères musulmans, dont est issu le président déchu Mohamed Morsi, a été tuée par balles, a annoncé la son frère. Un caméraman de la chaîne britannique Sky News a également été tué par balle.
Le ministère de l'Intérieur a démenti que les morts avaient été causés par les forces de l’ordre tirant à balles réelles.
“Les forces de sécurité ont uniquement utilisé des gazs lacrymogènes pour disperser les manifestants, mais ont été visés par des tirs venus d'éléments armés à l’interieur des deux camps”, a déclaré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Condamnations

La communauté internationale a condamné la dispersion violente par les forces de l'ordre égyptiennes des partisans du président islamiste déchu.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "condamne dans les termes les plus fermes les violences qui se sont produites au Caire quand les services de sécurité égyptiens ont utilisé la force" contre les manifestants.

Les Etats-Unis ont condamné le recours à la violence, ainsi que le retour à l'état d'urgence .
La place Nahda après l'intervention.
La Turquie a dénoncé un “massacre”.
"La communauté internationale avec en tête le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabe doivent immédiatement passer à l'acte pour faire cesser ce massacre", a demandé dans un communiqué le Premier ministre turc islamo-conservateur Recep Erdogan.
Il a souligné que l'attitude conciliante de la communauté internationale à l'égard du "coup d'Etat" en Egypte "n'a fait qu'encourager l'actuel gouvernement en vue de son intervention.
Le terme de "massacre de la population" a également été employé par le ministère iranien des Affaires étrangères, qui a évoqué "la possibilité d'une guerre civile" en Egypte.
Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a dénoncé "avec force" l'intervention de la police contre des "manifestants pacifiques".
L'Union européenne a invité toutes les parties "à faire preuve de la plus grande retenue".
Le chef de la diplomatie britannique William Hague, s’est dit "profondément inquiet de l'escalade de la violence en Egypte", a condamné l'usage de la force.
La France a également "mis en garde contre un usage disproportionné de la force" .

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