jeudi 22 août 2013

Zimbabwe: l’absence remarquée de Jacob Zuma à l’investiture de Robert Mugabe

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, ce 22 août lors de la cérémonie d'investiture à Harare, aux côtés de son épouse Grace.
Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, ce 22 août lors de la cérémonie d'investiture à Harare, aux côtés de son épouse Grace.
REUTERS/Philimon Bulawayo

Par RFI
Robert Mugabe a été investi président du Zimbabwe, ce jeudi 22 août, malgré les protestations des pays occidentaux. Jacob Zuma, le chef de l’Etat sud-africain et médiateur dans la crise zimbabwéenne, avait été l’un des premiers à féliciter son homologue et à appeler tous les partis, dont le MDC de Morgan Tsvangirai qui dénonçait des fraudes, à accepter les résultats. Il n’a pourtant pas fait le déplacement à Harare pour la cérémonie.

« Cela n’a rien à voir avec les pressions internationales », assure le porte-parole de la présidence sud-africaine, Mac Maharaj. Le président Jacob Zuma avait simplement des engagements prévus de longue date. 

Ce jeudi, il s’est rendu à l’inauguration, à Durban, du congrès annuel du syndicat des travailleurs de l’industrie textile et dans la foulée, il s’est rendu en Angola pour participer à un minisommet, prévu ce vendredi, avec ses homologues Dos Santos et Kabila sur la situation dans l’est du Congo.
C’est donc le vice-président sud-africain Kgalema Motlanthe qui a fait le voyage, ainsi que la ministre en charge des Relations internationales.

Pour Zuma, « le dossier zimbabwéen est clos »




L’absence de Jacob Zuma à Harare suscite beaucoup de questions en Afrique du Sud. S’agit-il d’un camouflet pour Robert Mugabe ? « Probablement pas », assure Guinyani Dzinesa, un des chercheurs de l’Institut des études de sécurité à Prétoria (ISS)

« L’Afrique du Sud considère que le dossier zimbabwéen est clos », explique-t-il, ajoutant que « Jacob Zuma en avait déjà fait assez en saluant - très tôt - la victoire de son homologue zimbabwéen ».

En revanche, la situation dans l’est du Congo requiert une attention particulière du président sud-africain, dont les troupes font aujourd’hui partie de la force d’intervention rapide de la Monusco, qui a pour mandat de lutter contre les groupes armés. 

Et à l’approche des élections et étant donné le contexte social explosif - une grève en cours et deux autres annoncés pour la semaine prochaine - Jacob Zuma ne souhaitait peut-être pas donner l’impression de négliger les syndicats.

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