dimanche 7 octobre 2012

Nord-Kivu : reddition des responsables militaires et administratifs du M23

 (Le Potentiel 06/10/2012)

Quelques éléments du Mouvement du 23 mars (M23) et d’autres groupes armés se sont dernièrement rendus aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et postes opérationnels de la Monusco.

En effet, six combattants FDLR-FOCA (Forces combattantes Abacunguzi) se sont rendus, entre le 25 septembre et le 1er octobre 2012, avec deux armes AK-47, et une importante quantité de munitions, aux postes opérationnels de la Monusco de Nyanzale, Tongo, Masisi ; et remis à la section DDRRR de Kanyabayonga pour leur prise en compte.

Entre le 29 septembre et le 1er octobre, dix éléments du M23, dont quatre éléments de la Police nationale congolaise (PNC) préalablement nommés à ces fonctions par la rébellion, se sont rendus avec un membre de leurs familles aux postes opérationnels de la Monusco de Katale, Rugari et Kiwanja.

Auparavant, soit le 12 septembre, le colonel David du M23, accompagné d’un sous-officier supérieur, s’était rendu aux FARDC sur la route Kalengera-Tongo, avec quatre hauts responsables de l’administration parallèle de la rébellion : finances, sensibilisation, affaires politiques et mobilisation, ainsi que celui de la sécurité.

La Mission des Nations unies en RDC a, au cours de sa dernière conférence de presse, déclaré que la rébellion du M23 a mis sur pied des mécanismes visant à contrer toute nouvelle défection dans ses rangs, en déployant, notamment, dans les zones sous son contrôle, des équipes de surveillance en vue de dissuader toute velléité de reddition.

Par ailleurs, dix-sept éléments Maï-Maï Raïa Mutomboki ont été appréhendés, le 27 septembre, par les FARDC lors des opérations menées contre leurs positions à Muhindi et Binakwa, situé à 40 km au Sud-oeust de Walikale.
Six autres Raïa Muotmboki arrêtés par les FARDC à Ohaye, situé à 34 km au Nord-ouest de Walikale avec 5 armes AK-47, ont été transférés à Bogoro pour des investigations.

Le 30 septembre, le poste opérationnel de la Monusco de Himbi a promptement déployé une patrouille d’intervention rapide pour sécuriser le quartier Kyeshero à Goma et rassurer les populations environnantes, suite à l’explosion d’une grenade provoquée par un militaire FARDC, souffrant de maladie mentale, entraînant ainsi sa mort et celle d’une femme et son enfants, sur l’avenue Kiriki.

Le même jour, environ 1 300 personnes habitant le camp des déplacés de Kilemani et fuyant des tensions ethniques, ont trouvé refuge et protection au poste opérationnel de la Monusco de Masisi. Rassurées par les patrouilles terrestre et aérienne conduites dans et au-dessus de la zone par la Force de la Monusco, elles ont dès le lendemain regagné le camp.



Écrit par C.L



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