jeudi 1 août 2013

Mandela : la suite de l’autre bataille

Dernière mise à jour: 30 juillet, 2013 - 15:37 GMT
La gestion de la succession patrimoniale de Mandela divise au sein de sa famille.
La gestion de la succession patrimoniale de Mandela divise au sein de sa famille.

Une action en justice visant à évincer deux collaborateurs de l'ancien président de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela, a été retardée.

Selon le cabinet d’avocats chargé du dossier, le juge a pris cette décision d'ajourner l'affaire après que Maître Ismaël Ayob, plaidant pour lesfilles de Mandela, s’est retiré de l'affaire.
Les jeunes femmes se battent pour prendre le contrôle des sociétés de Mandela, dont la valeur cumulée est estimée à 1,7 Million de dollars.

Mandla, le petit fils de Mandela, les accuse de vouloir piller la fortune de l'ancien président Sud-Africain.

Nelson Mandela, gravement malade, est hospitalisé depuis le 8 juin.
Il a passé 27 ans en prison pour son engagement contre l'Apartheid et il est devenu le premier président noir démocratiquement élu à la faveur des premières élections multiraciales de 1994.
Mandela s’était retiré du pouvoir cinq ans plus tard.

Abus Flagrant

En Avril, deux de ses filles, Makaziwe et Zenani, ont intenté une action en justice pour évincer Georges Bizos, un éminent juriste des droits de l'Homme.
Par cette même action, elles voulaient évincer Tokyo Sexwale, ancien ministre du logement, ainsi que l'avocat Bally Chuene.
Les deux sont les administrateurs des deux des compagnies de Nelson Mandela, Harmonieux Investment Holdings et Magnifique Investement Holding.
D'après Makaziwe et Zenani, les trois individus n'ont jamais été nommés au conseil d'administration des sociétés.

Interrogation

"Pourquoi attendre que le promoteur d'un fond soit malade pour remettre en question des décisions qu'il a prise depuis longtemps?"
Mandla Mandela, petit fils de Mandela
Les concernés qui ne l’entendent pas de cette oreille refusent de démissionner.
Selon le porte porte-parole de Norton Rose Fulbright, le cabinet d'avocat représentant les accusés, l'affaire devait être entendue au tribunal lundi, mais cela n'a pas eu lieu dû au retrait de Monsieur Ayob.
"Une fois qu'elles auront trouvé une nouvelle représentation juridique, elles devront en informer le juge qui reprendra la procédure," a déclaré le porte-parole à l'agence de presse AFP.
On ne sait pas pourquoi Mr Ayob, un ami proche de Mandela jusqu'à ce qu’ils se soient brouillés en 2004, s'est retiré de l'affaire.
Mandla Mandela a déclaré que ses proches se sont engagés dans uneviolation flagrante du respect aux aînés en lançant cette action.
"Pourquoi attendre que le promoteur d'un fond soit malade pour remettre en question des décisions qu'il a prise depuis longtemps," s'est-il-interrogé.

M. Mandela a "soigneusement" donné des instructions définies sur la façon dont sa richesse devrait bénéficier sa famille ; instructions qui devraient guider les décisions relatives à sa succession patrimoniale.
Le petit fils du leader anti-Apartheid a ajouté que Mr Bizos, Mr Sexwale et Mr Chuene sont des hommes intègres qui ont toujours eu la confiance de son grand-père.

Sépulture

En Avril, Mr Bizos a accusé les filles de Mandela d'essayer de se s’emparer de choses qui ne devraient pas être vendues.
En Juillet, Makaziwe et 15 autres membres de la famille Mandela ont gagné une action contre Mandla sur le lieu d'inhumation de trois des enfants de l'ancien président.
La cour a décidé que les trois devraient être inhumés à Qunu, où Mandela devrait être enterré.
Mandla a été accusé d'avoir illégalement déplacé les restes en 2011 de Qunu à Mvezo, où il est chef local et ce dans le but d'influencer le choix de lieu pour sépulture de M. Mandela.

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