26 août 2013
Un point de contrôle à l'entrée de la ville de Zaouiyah après des affrontements tribaux, le 12 novembre 2011 ©AFPTripoli (AFP)
Les affrontements entre membres de la tribu Ouerchefana et habitants
de la ville de Zaouiyah, dans l’ouest de la Libye, se poursuivaient
lundi pour la cinquième journée consécutive, a indiqué le ministère de
la Défense, en appelant à une solution pacifique.
"Les combats se poursuivent dans la région occidentale", a déclaré le
porte-parole du ministère de la Défense, le lieutenant-colonel
Abderrazek Ali al-Chabahi, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, "ces combats opposent certains groupes armés disposant
d’armes au sein de (la tribu) Ouerchefana et (de la ville) de Zaouiyah".
Il a appelé "les dignitaires et sages des deux parties à intervenir afin de parvenir à une solution pacifique".
Samedi, le Premier ministre libyen Ali Zeidan avait annoncé que des
affrontements entre des membres de la tribu Ouerchefana et des habitants
de Zaouiyah avaient fait 4 morts et plusieurs blessés, sans donner de
détails sur les raisons de ces combats.
Des sources concordantes ont expliqué dimanche à l’AFP que le conflit
avait éclaté jeudi soir quand un groupe armé de la tribu Ouerchefana
avait attaqué un centre médical près de Zaouiyah, tuant deux personnes
et en enlevant une autre.
Le Premier ministre a annoncé l’envoi d’unités de l’armée pour
s’interposer entre les deux parties, mais visiblement ce déploiement n’a
pas réussi à faire cesser les affrontements.
M. Zeidan a dans la foulée lancé dimanche une initiative portant sur
un dialogue national inclusif pour lutter contre l’insécurité et sortir
le pays de la spirale de violence qui le secoue depuis la chute du
régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le secteur pétrolier, principale source de revenus du pays, est
affecté par des troubles qui ont fait chuter la production à 600.000
b/j, contre 1,5 à 1,6 million b/j habituellement.Depuis plusieurs
semaines, des terminaux pétroliers sont fermés par des gardes en conflit
avec le gouvernement.
Depuis la chute de M. Kadhafi, les nouvelles autorités se sont
montrées incapables de former une armée et des forces de police capables
d’imposer l’ordre dans le pays, alors que de nombreuses armes sont en
circulation à travers la Libye.
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