© AFP
Au moins 130 personnes ont péri en 24 heures dans des combats entre armée et rebelles du M23 dans la région de Goma. Inquiètes, les Nations unies se disent prêtent à employer "la force armée" pour stopper une avancée des rebelles.
Ce sont les combats les plus violents depuis neuf mois. Au
moins 130 personnes sont mortes en 24 heures dans des affrontements
entre l'armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23)
autour de Goma. Selon la mission de l'ONU en RDC (Monusco), le M23 a
renforcé ses positions autour de la ville à l'aide d'"artillerie lourde"
et d'un blindé.
Au vu de l'intensité des violences, les Nations unies se sont dites prêtes lundi 15 juillet à employer "la force armée" pour stopper une avancée des rebelles.
Lundi midi, de tirs étaient audibles depuis les quartiers nord de Goma, capitale régionale du Nord-Kivu. Plusieurs chars de l'armée congolaise ont tiré en direction des positions du M23, a constaté un photographe de l'AFP. Ce journaliste a par ailleurs croisé un millier de réfugiés qui se pressaient vers Goma.
En fin de matinée à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, avait assuré à la presse que l'armée avait "infligé de très lourdes pertes" aux rebelles. Selon lui, 120 rebelles du M23 et 10 soldats avaient été tués. Mais aucun bilan n'a pu être obtenu auprès du M23 ni de sources indépendantes.
Rebelles et gouvernement se rejettent l'initiative des combats
Le M23 est constitué d'ancien militaires congolais qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui - en hommes et en munitions - auprès des gouvernements ougandais et rwandais. Mais ces deux pays voisins nient toute assistance au M23.
Ces nouveaux combats ont commencé dimanche en début d'après-midi à une douzaine de kilomètres de Goma, dans les villages de Mutaho et Kibati.
Mais depuis, rebelles et gouvernement congolais se rejettent l'initiative des nouveaux combats.
Lambert Mendé a assuré que les rebelles congolais, "soutenus par des troupes régulières rwandaises", avaient "attaqué" les positions des forces armées.
De son côté, le M23 a affirmé qu'il condamnait "avec la dernière énergie cette reprise de la guerre à l'initiative du gouvernement congolais", dans un communiqué diffusé dans la nuit.
Enfin, le Rwanda a accusé lundi soir l'armée de RDC et la Monusco d'avoir "délibèrement" bombardé deux villages rwandais frontaliers. Selon le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l'armée rwandaise, deux obus ont atterri dans les villages de Kageshi et Gasiza, sans faire de blessés, et il s'agissait d'"un acte de provocation délibéré".
Troupes de l'ONU en état d'"alerte"
En novembre 2012, le M23 avait occupé Goma pendant une dizaine de jours après avoir rapidement défait l'armée pourtant soutenue par les Casques bleus onusiens. Les rebelles s'étaient retirés de la ville sous la pression des pays de la région, en échange de l'ouverture de négociations avec le gouvernement de Joseph Kabila.
Mais ces discussions entamées en décembre à Kampala n'ont pas beaucoup avancé depuis, le gouvernement refusant qu'elles soient élargies au niveau politique et sociale.
L'ONU, qui entretient 17 000 Casques bleus en RDC, avait été pris à partie fin 2012 pour son incapacité à protéger les populations du Nord-Kivu. Les Nations unies ont, depuis, imposé un accord-cadre signé à Addis Abeba le 24 février: tous les pays de la région se sont alors engagés à ne pas appuyer les mouvements rebelles agissant dans l'est de la RDC.
Lundi, le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a formulé une mise en garde, depuis New York: la Monusco a "placé ses troupes en état d'alerte. (Elle) se tient prête à prendre toutes les mesures nécessaires et cela comprend l'usage de la force armée dans le but de protéger les populations civiles", a-t-il dit. "Toute tentative du M23 de se diriger vers Goma sera considérée comme une menace directe contre les civils", a-t-il ajouté.
Avec dépêches
Au vu de l'intensité des violences, les Nations unies se sont dites prêtes lundi 15 juillet à employer "la force armée" pour stopper une avancée des rebelles.
Lundi midi, de tirs étaient audibles depuis les quartiers nord de Goma, capitale régionale du Nord-Kivu. Plusieurs chars de l'armée congolaise ont tiré en direction des positions du M23, a constaté un photographe de l'AFP. Ce journaliste a par ailleurs croisé un millier de réfugiés qui se pressaient vers Goma.
En fin de matinée à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, avait assuré à la presse que l'armée avait "infligé de très lourdes pertes" aux rebelles. Selon lui, 120 rebelles du M23 et 10 soldats avaient été tués. Mais aucun bilan n'a pu être obtenu auprès du M23 ni de sources indépendantes.
Rebelles et gouvernement se rejettent l'initiative des combats
Le M23 est constitué d'ancien militaires congolais qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui - en hommes et en munitions - auprès des gouvernements ougandais et rwandais. Mais ces deux pays voisins nient toute assistance au M23.
Ces nouveaux combats ont commencé dimanche en début d'après-midi à une douzaine de kilomètres de Goma, dans les villages de Mutaho et Kibati.
Mais depuis, rebelles et gouvernement congolais se rejettent l'initiative des nouveaux combats.
Lambert Mendé a assuré que les rebelles congolais, "soutenus par des troupes régulières rwandaises", avaient "attaqué" les positions des forces armées.
De son côté, le M23 a affirmé qu'il condamnait "avec la dernière énergie cette reprise de la guerre à l'initiative du gouvernement congolais", dans un communiqué diffusé dans la nuit.
Enfin, le Rwanda a accusé lundi soir l'armée de RDC et la Monusco d'avoir "délibèrement" bombardé deux villages rwandais frontaliers. Selon le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l'armée rwandaise, deux obus ont atterri dans les villages de Kageshi et Gasiza, sans faire de blessés, et il s'agissait d'"un acte de provocation délibéré".
Troupes de l'ONU en état d'"alerte"
En novembre 2012, le M23 avait occupé Goma pendant une dizaine de jours après avoir rapidement défait l'armée pourtant soutenue par les Casques bleus onusiens. Les rebelles s'étaient retirés de la ville sous la pression des pays de la région, en échange de l'ouverture de négociations avec le gouvernement de Joseph Kabila.
Mais ces discussions entamées en décembre à Kampala n'ont pas beaucoup avancé depuis, le gouvernement refusant qu'elles soient élargies au niveau politique et sociale.
L'ONU, qui entretient 17 000 Casques bleus en RDC, avait été pris à partie fin 2012 pour son incapacité à protéger les populations du Nord-Kivu. Les Nations unies ont, depuis, imposé un accord-cadre signé à Addis Abeba le 24 février: tous les pays de la région se sont alors engagés à ne pas appuyer les mouvements rebelles agissant dans l'est de la RDC.
Lundi, le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a formulé une mise en garde, depuis New York: la Monusco a "placé ses troupes en état d'alerte. (Elle) se tient prête à prendre toutes les mesures nécessaires et cela comprend l'usage de la force armée dans le but de protéger les populations civiles", a-t-il dit. "Toute tentative du M23 de se diriger vers Goma sera considérée comme une menace directe contre les civils", a-t-il ajouté.
Avec dépêches
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire