RDC : nouveaux combats au nord de Goma © AFP
Des affrontements ont opposé mercredi soir et jeudi matin le
mouvement rebelle M23 et l'armée gouvernementale congolaise au nord de Goma,
dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources
militaires dans cette ville, capitale de la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué transmis à l'AFP en fin de matinée le M23 a accusé les forces gouvernementales de vouloir "généraliser" cette offensive. "La guerre absurde relancée par le gouvernement congolais aurait des allures d'un coup de colère suite à l'échec de sa diplomatie militariste ces dernières semaines" écrit le porte-parole de mouvement, M. Amani Kabasha.
Selon lui "cette reprise de l'offensive armée par les FARDC est en violation de récentes recommandations du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, de la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs ainsi que la SADC pour la reprise des pourparlers de Kampala. "
Selon un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les troupes régulières ont été attaquées sur les positions qu'elle occupent depuis mi-juillet à environ 20 kilomètres de la capitale régionale. L'officier, qui a préféré garder l'anonymat, n'a donné aucun bilan de ces tirs effectués selon lui "à l'arme lourde".
Le major Modeste Bahati, officier de renseignement du M23, interrogé par l'AFP, a affirmé que les forces rebelles "restaient sur leurs positions". Il n'a pas non plus donné de bilan des affrontements.
Mi-juillet, après environ deux mois de trêve, les combats avaient repris entre l'armée et le M23 à la faveur des forces régulières. Le gouvernement avait annoncé la mort de 120 rebelles et de 10 soldats. Depuis, les affrontements ont repris épisodiquement sans être suivis de mouvements importants autour de l'axe Kibati-Mutaho.
Le M23, actif depuis mai 2012 dans le Nord-Kivu, est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans les FARDC à la faveur d'un accord de paix signé en 2009 qui se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté. Leur nombre est estimé à environ un millier.
Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont toujours démenti.
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