RDC -
Article publié le : mardi 09 octobre 2012 -
Dernière modification le : mercredi 10 octobre 2012
François Hollande lors de la conférence
de presse conjointe avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon,
mardi 9 octobre à Paris.
AFP PHOTO / ERIC
FEFERBERG
A quatre jours du sommet de la Francophonie qui se tiendra dans la capitale congolaise, les relations se sont encore tendues entre Paris et Kinshasa. Le président français, François Hollande a, une nouvelle fois, critiqué les autorités congolaises, ce mardi 9 octobre, en déclarant que la situation démocratique en République démocratique du Congo (RDC) est « tout à fait inacceptable ». Kinshasa n’a pas tardé à riposter en estimant que le président français était « mal informé ».
Alors qu’il tenait, à Paris, une conférence de presse avec le secrétaire
général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président français n’a pas mâché ses
mots pour décrire sa vision de la RDC et critiquer frontalement Joseph Kabila et
son gouvernement. François Hollande – attendu samedi 13 octobre dans la capitale
congolaise pour le sommet de la Francophonie - a notamment déclaré que la
situation démocratique en RDC était « tout à fait inacceptable ».
La réaction de Kinshasa ne s’est pas fait attendre. Joint par RFI, le
porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a aussitôt rétorqué en estimant que
le président français était « mal informé » et que sa déclaration ne
correspondait pas à la réalité du pays.
La France hausse le ton
Ce durcissement des positions de la France intervient alors que, durant l’été, une grande partie de l’opposition congolaise et plusieurs associations, en France, avaient demandé à François Hollande de ne pas se rendre à Kinshasa, pour ne pas cautionner un « régime illégitime en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme ». Le président français a finalement décidé d’y aller mais en promettant d’y rencontrer « l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile » et de « tout dire, partout ».
La déclaration du président français de ce mardi « est un acte volontaire, dans la continuité de ce que nous avons déjà dit », explique l’entourage du chef de l’Etat français qui ajoute : « Nous voulons un dialogue franc et direct. »
Et si à Kinshasa l’expression « la situation des droits de l’homme est
inacceptable » a froissé, énervé et « n’est pas digne d’un chef de
l’Etat », selon un proche du président congolais Joseph Kabila, un
conseiller de l’Elysée affirme, de son côté, que « François Hollande ne sera
jamais la caution de ce gouvernement congolais ».
Rappelons que la France avait demandé un procès « équitable et transparent » des responsables de l’assassinat, en 2010, du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya, mais une audience cruciale de ce procès a été reportée après le sommet.
La France avait aussi demandé une réforme de la Commission électorale, très critiquée lors des élections controversées de 2011, mais la réforme est toujours en discussion à l’Assemblée. Par ailleurs, la création d’une Commission consultative des droits de l’homme a été annoncée mais pas encore votée.
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Ce durcissement des positions de la France intervient alors que, durant l’été, une grande partie de l’opposition congolaise et plusieurs associations, en France, avaient demandé à François Hollande de ne pas se rendre à Kinshasa, pour ne pas cautionner un « régime illégitime en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme ». Le président français a finalement décidé d’y aller mais en promettant d’y rencontrer « l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile » et de « tout dire, partout ».
La déclaration du président français de ce mardi « est un acte volontaire, dans la continuité de ce que nous avons déjà dit », explique l’entourage du chef de l’Etat français qui ajoute : « Nous voulons un dialogue franc et direct. »
Rappelons que la France avait demandé un procès « équitable et transparent » des responsables de l’assassinat, en 2010, du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya, mais une audience cruciale de ce procès a été reportée après le sommet.
La France avait aussi demandé une réforme de la Commission électorale, très critiquée lors des élections controversées de 2011, mais la réforme est toujours en discussion à l’Assemblée. Par ailleurs, la création d’une Commission consultative des droits de l’homme a été annoncée mais pas encore votée.
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