lundi 12 mars 2012

Bombardement de Bouaké: Les révélations d’un magistrat français contre la France (L'Inter 03/11/2009)

Bombardement de Bouaké: Les révélations d’un magistrat français contre la France (L'Inter 03/11/2009)

Mais, il revient à petites doses dans les causeries. A l’instar des révélations faites par le juge d’instruction du Tribunal aux Armées de Paris (TAP), Brigitte Raynaud dans les colonnes du confrère français ‘’Le Monde magazine’’, dans son édition du 30 octobre dernier. La magistrate spécialisée dans les questions militaires a levé un coin du voile sur ses démêlés avec le procureur du TAP avec lequel elle a eu maille à partir sur plusieurs dossiers dont celui du bombardement présumé du camp français de Bouaké. Bombardement soldé par 9 morts, selon les autorités militaires de l’ex-tutelle coloniale. Y a-t-il eu bombardement où pas ? Y a-t-il eu vraiment des morts causées par un incident de ce genre ? La juge Raynaud a confié au confrère l’opposition du parquet à une autopsie qui aurait mis fin à toutes les supputations. Cette opposition la fonde à douter de la véracité des faits rendus publics et la convainquent d’une réelle volonté de la justice de son pays de tout camoufler et de clore le dossier. « Quand on a enterré les cadavres, on a voulu enterrer l’enquête », résume en substance la magistrate d’instruction dont les propos ne mettent pas fin à sa volonté de connaître la vérité un jour sur cette affaire nébuleuse. Mme Raynaud rejoint, dans cet élan, le procureur ivoirien, Raymond Tchimou, qui avait exigé, une autopsie des corps des défunts pour faire rejaillir la vérité. En toute réponse, la justice française s’était saisie de sa requête, promettant d’y donner une suite. Mais rien n’a été fait jusqu’à ce jour. L’autre nébuleuse, c’est que jusque-là, l’on n’a enregistré aucune action engagée par une famille française contre l’Etat de Côte d’Ivoire pour le meurtre de l’un des siens, contrairement aux bruits que suscitent, ces derniers temps, la mort de soldats sur d’autres fronts. Mort causée, parfois par de simples incidents. Pourquoi ce silence troublant des familles ? L’on peut également s’interroger sur ce qui est advenu du cadavre de l’Américain cité parmi les victimes. Pourquoi le gouvernement américain n’a-t-il pas réagi ? Où a-t-on enterré ce soldat tombé au front ? Combien de blessés a-t-on enregistrés ? Pourquoi, pendant tout ce temps écoulé, aucun journal français n’a publié l’image d’au moins l’une des victimes ? Y a-t-il eu vraiment bombardement d’un camp français en novembre 2004 à Bouaké ? Un jour où l’autre, la vérité se saura. Comme celle portant sur les détournements à la mairie de Paris, au moment où Jacques Chirac, poursuivi aujourd’hui par la justice après deux quinquennats à la tête de la France, y exerçait en tant que maire.


mardi 3 novembre 2009 par F.D.BONY



© Copyright L'Inter

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire