Dernière mise à jour: 18 octobre, 2012 - 11:45 GMT
Le Rwanda est bien placé pour obtenir un des cinq sièges
disponibles au Conseil de sécurité de l’ONU, lors d’une élection jeudi, malgré
un rapport d’expert de l’ONU accusant le ministre rwandais de la Défense d'être
effectivement aux commandes de la rébellion du M23 dans l’est de la République
démocratique du Congo.
Le Rwanda est seul en lice pour le siège africain au Conseil de sécurité,
d’une durée de deux ans, actuellement occupé par l’Afrique du Sud.Selon des sources diplomatiques à l’ONU, il est peu probable que le Rwanda n’obtienne pas les voix nécessaires pour assurer son siège.
Le rapport d’expert confidentiel de l’ONU, qui circule cette semaine, a jeté une ombre sur l’ambition du Rwanda de rejoindre le Conseil de sécurité, qui possède la capacité d’imposer des sanctions et d’autoriser des interventions militaires.
Selon ce rapport, le Rwanda et l’Ouganda , malgré leurs démentis, soutiennent les rebelles du M23, qui combattent l’armée congolaise et les forces de l’ONU dans l’est de la RDC.
Le Rwanda confiant
Olivier Nduhungirehe, diplomate rwandais à l’ONU, dit ne pas être inquiet pour le siège convoité par Kigali.“Les membres de l’Assemblée générale savent très bien quel est notre bilan et ne peuvent pas être dissuadés ou influencés par un rapport sans fondement, qui n’a aucune crédibilité”, a déclaré Olivier Nduhungirehe à l’agence Reuters.
“Nous sommes le 6ème pays contributeur en troupes pour le maintien de la paix, nous sommes en pointe dans la réalisation des Objectifs de développement du millénaire, nous avons un bilan dans la reconstruction post-conflit”, a-t-il ajouté.
Le Rwanda a siégé la dernière fois au Conseil de sécurité en 1994-95, une période coïncidant avec le génocide.
Un diplomate occidental a déclaré sous le couvert de l’anonymat à Reuters qu’il espérait que la présence du Rwanda au Conseil de sécurité aurait un “effet positif” sur la crise en RDC, mais il a reconnu qu’elle pourrait avoir l’effet inverse.
Le gouvernement congolais a demandé mercredi des sanctions de l’ONU à l’encontre des hauts responsables rwandais et ougandais nommés dans le rapport.
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