(Le Potentiel 05/10/2012)
Les dirigeants du M23 doivent être tenus pour responsables
de violations du droit international humanitaire. Il s’agit en particulier des
commandants impliqués dans la commission d’atrocités par le passé et commettent
actuellement la menace la plus grave contre les populations
civiles.
C’est du moins ce qu’ont demandé les participants au mini-sommet
de la CIRGL à New York convoqué, le jeudi 27 septembre, par le secrétaire
général des Nations unies, Ban Ki-moon sur la situation sécuritaire dans l’Est
de la RDC. Les participants ont condamné toutes les formes de soutien extérieur
au M23 et aux autres forces négatives opérant en RDC, déclare Ban Ki-moon,
président de cette réunion de haut niveau, dans un document résumant son
message, remis à la presse le mercredi 3 octobre à Kinshasa.
Ils ont, par
la même occasion, exigé que tout soutien aux rebelles du M23 et aux autres
groupes armés cesse immédiatement et définitivement. Auparavant, les
participants s’étaient dit inquiets de la gravité de la situation sécuritaire et
humanitaire dans l’Est de la RDC. Ils ont sévèrement condamné les mutins du M23,
ainsi que leurs attaques contre la population civile, les Casques bleus des
Nations unies et les acteurs humanitaires.
Les rebelles du Mouvement du
23 mars et autres forces négatives ont été appelés à cesser immédiatement toutes
les formes de violence. Y compris les actes de violence sexuelle, le recrutement
et l’utilisation d’enfants, ainsi que l’établissement d’administrations
parallèles.
Restauration de l’autorité
Les principales parties
prenantes dans ce mini-sommet ont réitéré l’importance de la restauration de
l’autorité totale de l’Etat congolais. Elles sont inquiètes par le fait que
toute activité menaçant cette autorité, contribuait à l’instabilité dans la
région. Raison pour laquelle, elles ont condamné ces activités et appelé leurs
auteurs à les cesser immédiatement. La dégradation de la situation sécuritaire
dans l’Est de la RDC a suscité de « très vives préoccupations » lors du
mini-sommet de New York, déclare Ban Ki-moon.
Avant d’indiquer : « Avec
plus de 320 000 personnes déplacées dans la province du Nord-Kivu, dont 60 000
réfugiés au Rwanda et en Ouganda, depuis le début de la mutinerie du M23 en
avril 2012, l’instabilité dans la sous-région affecte gravement la vie, la santé
et les moyens de subsistance des populations civiles qui vivent sous la menace
constante d’attaques, de pillages et d’autres violations des droits de l’Homme
».
Les participants se préoccupent de plus en plus de la modicité des
moyens financiers destinés aux besoins humanitaires et à des difficultés
auxquelles des acteurs humanitaires font face dans la plus grande partie du
Nord-Kivu. Ce, en raison de l’insécurité et de la mauvaise infrastructure
routière dans cette province. Ils ont appelé toutes les parties au conflit à
créer le corridor humanitaire sécurisé dans les zones sous leur
contrôle.
Les participants ont salué l’initiative de la Conférence
internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) de mettre sur pied un fonds
régional humanitaire, et appelé la communauté internationale à y contribuer. Les
principales parties prenantes dans la réunion de haut niveau de la CIRGL à New
York ont estimé que la situation humanitaire dans l’Est de la RDC risque de se
dégrader si le M23 et les autres forces négatives ne déposent pas les armes.
Raison pour laquelle, elles ont émis le vœu de voir la RDC et les Etats de la
région « parvenir à un accord politique ».
Écrit par Ludi Cardoso
© Copyright Le
Potentiel
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