Données biographiques de BOMBOKO Justin
Né à Boleke, le 22 septembre 1928 Formation : école normale de Coquilhatville (1944-1945). Sciences administratives (1945-1951) à l’Université de Kisantu-Lovanium. Licence en sciences politiques et diplomatiques à l’Université Libre de Bruxelles. En Afrique : ministre des Affaires étrangères :— du gouvernement Lumumba (juin 1960);— du gouvernement Ileo (septembre et février 1961);— du gouvernement Adula (août 1961). Président de l’État autonome du Mongo. Président du Collège des commissaires généraux. Divers : a collaboré au mémorandum du 20 avril 1959 sur la décolonisation. Fondateur et président de l’UNIMO (janvier 1960). A défendu le Congo devant le Conseil de sécurité de l’ONU (août 1960). Délégué du Congo à l’assemblée générale des Nations unies (novembre 1960). A refusé d’approuver la convention conclue à Élisabethville en matière de coopération militaire (février 1961). A refusé de participer à la conférence de Tananarive (mars 1961).A participé à la Conférence nationale de Coquilhatville (avril-mai 1961), où il empêché que Tshombe ne quitte la conférence. Auteur de l’accord entre l’ONU et la Région centrale de Léopoldville (avril 1961). A signé la révocation de Lumumba avec le ministre Delvaux. A appelé les troupes belges à l’aide pour protéger les ressortissants belges. Membre de la Commission politique créée par la Table ronde. Porte-parole de la Commission belgo-congolaise pour les problèmes économiques, financiers et sociaux. Membre du Conseil consultatif InforCongo. Actif dans les cercles étudiants (Université Libre de Bruxelles). Secrétaire de l’Union royale des Congolais de Belgique. A effectué des recherches pour l’Institut Solvay. Président de la Conférence panafricaine de Léopoldville (août 1960).Présentation du témoin
Justin Bomboko a été ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement congolais, puis président du Collège des commissaires généraux et commissaire aux Affaires étrangères. Les questions suivantes sont pertinentes :— Les autorités belges ont-elles jamais approché Bomboko en vue du renversement du premier ministre Lumumba ?— L’ont-elles contacté en juillet 1960 en vue d’un changement à la tête de l’État (cf. la demande du 12 juillet de l’ambassadeur belge Van den Bosch et la mission Wendelen effectuée peu après) ?— Le témoin a-t-il jamais rencontré le ministre belge des Affaires étrangères Pierre Wigny ? À Paris ? À New York ? De quoi a-t-il été question à cette occasion ?— Quand et comment le président Kasa Vubu a-t-il demandé à Bomboko de signer l’arrêté de destitution du premier ministre Lumumba ? Bomboko était-il précédemment au courant de son initiative (Kasa Vubu se rend à la radio dans la soirée du 5 septembre 1960 et y donne lecture d’une note concernant la destitution, note qu’il oublie à cause de l’état de nervosité dans lequel il se trouvait; il n’y a manifestement pas encore, à ce moment, d’arrêté de destitution contresigné; cet arrêté ne sera pris que dans la nuit du 5 au 6 septembre ou le 6 septembre) ?— Le témoin a-t-il eu des contacts avec André Lahaye, Louis Marlière, Jean Brück et Benoît Verhaegen ? Quel rôle jouait Cordy dans son administration ? Était-il son conseiller personnel ?— Quand et comment le colonel Mobutu a-t-il demandé à Bomboko de prendre la direction du Collège des commissaires généraux ? Au moment d’accepter cette fonction, a-t-il eu des contacts avec des autoritésbelges (au moment de sa nomination, le 20 septembre 1960, Bomboko se trouvait à New York (NU)) ?— Quel type de relation le témoin entretenait-il avec Mobutu à ce moment ?— Pourquoi le Collège des commissaires voulait-il à tout prix arrêter Lumumba ? Sur quel fondement juridique ? Devait-il y avoir un procès ? Pourquoi Bomboko craignait-il son retour au pouvoir ?— Le 16 octobre 1960, le colonel Mobutu se rend incognito au Katanga pour y rencontrer Tshombe. Le témoin a-t-il eu connaissance, à l’époque, de cette rencontre ? Et du contenu des discussions ?— Le 20 décembre 1960 (Lumumba est alors emprisonné à Thysville), Bomboko a demandé à Tshombe l’autorisation de transférer Lumumba au Katanga. S’agissait-il d’une demande personnelle, ou d’une demande délibérée au sein du collège des commissaires ? Pourquoi Lumumba devait-il être transféré ?— Le 14 janvier 1961, le commissaire Kandolo demande (à nouveau) à Tshombe l’autorisation de transférer Lumumba au Katanga. S’agissait-il d’une démarche personnelle de la part de Kandolo, ou d’une décision des commissaires (des émeutes éclatent à Thysville les 12 et 13 janvier; le 20 janvier, Bomboko déclare, dans un courrier qu’il adresse à l’ONU : « nous avons demandé son transfert ») ?— Pourquoi ce transfert a-t-il été décidé ? Pourquoi Lumumba devait-il être transféré au Katanga, qui ne reconnaissait pas l’autorité de Léopoldville ? Craignait-on sa « présence » à la Table ronde sur l’avenir du Congo ?— Qu’attendait le témoin de ce transfert ?— Tshombe a-t-il autorisé le transfert, ou a-t-il été mis devant un fait accompli ? Comment Tshombe a-t-il fait savoir qu’il était d’accord ? Le témoin dispose-t-il de preuves ou d’indications concrètes concernant la promesse de Tshombe (courrier, télex, etc.) ?— Quand et comment le témoin a-t-il appris le décès de Lumumba ?— Bomboko a reçu personnellement une somme de cinq millions de francs à l’automne 1960-au printemps 1961 de la part des autorités belges : à quelles fins cette somme lui a-t-elle été versée ?— Les 10 et 11 janvier 1961, Bomboko rencontre à Paris l’ambassadeur de Belgique Rothschild. Leurs conversations portent sur la reprise des relations diplomatiques. A-t-on également parlé de Lumumba, de son transfert, de son « élimination » ? A-t-il également rencontré, à cette occasion, M. Spaak, qui était alors secrétaire général de l’OTAN, et qui est devenu, peu après, ministre belge des Affaires étrangères ? Sur quoi ces conversations ont-elles porté ?— Lorsque le témoin rentre de Paris, il affirme que le gouvernement belge lui a promis 120 millions de francspar mois. A quoi cet argent devait-il servir ? Ces sommes ont-elles jamais été versées ?— Bomboko a-t-il jamais rencontré le ministre des Affaires africaines, M. Harold d’Aspremont Lynden ? De quoi ont-ils parlé à cette occasion ?— A-t-il rencontré Alfred Cahen au cours de la période allant de juillet 1960 à janvier 1961 ? A-t-on parlé de Lumumba (Cahen était le professeur de Bomboko à l’ULB, et il devient, en 1963, premier secrétaire à l’ambassade de Léopoldville) ?— A-t-il jamais eu des contacts avec les services secrets israéliens au cours de cette même période ? Au sujet de Lumumba ?— Le témoin a-t-il eu connaissance de tentatives d’élimination physique de Lumumba (le mulâtre Georges, soidisant envoyé par Jo Gerard, autres ?)
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VAN LIERDE JEAN
HOCKERS MARYSE DURIEUX JEAN CORDY JEAN NYNS JACQUES NDELE ALBERT NENDAKA VICTOR KALONJI ALBERT GROSJEAN RENE SMAL RENE GRANDELET CLAUDE SPANDRE MARIO VERDICKT ARMAND BARTELOUS JACQUES DAVIGNON ETIENNE BRASSINNE JACQUES VANDEN BLOOCK JAN KIBWE JEAN-BAPTISTE HARMEL PIERRE HEUREUX PAUL ONAWELHO ALBERT VERHAEGEN BENOIT VERVIER FERNAND LAHAYE ANDRE MUKAMBA JONAS WEBER GUY GILSON ARTHUR HUYGHE CHARLES (CARLO) BOMBOKO JUSTINE GERARD JO HOLLANTS VAN LOOCKE JAN VANDERSTRAETEN LOUIS FRANCOIS |
TémoignageJustin Bomboko a été entendu par le président et par deux membres de la commission d’enquête, le 30 juin 2001, à Kinshasa, à la résidence de l’ambassadeur de Belgique |
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