mercredi 10 juillet 2013

Révision de la Constitution : l'opposition fait bloc autour de l'article 220 - See more at: http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/revision-de-la-constitution-lopposition-fait-bloc-autour-de-larticle-220#sthash.iXnGlX7R.dpuf


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Les opposants souhaitent, par ailleurs, que les concertations nationales se tiennent sous les auspices de l'envoyée spéciale et du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, avec une facilitation neutre.

Dans la foulée du conclave ayant réuni à la 15e rue/Limete les présidents, les secrétaires généraux des partis politiques de l'opposition ainsi que diverses personnalités se réclamant de cette composante, une seule idée aura soutenu les réflexions. 
Il s'agit de l'idée partagée de faire échec à toute velléité de révision de la Constitution. Là-dessus, l'option levée est sans ambages. L'opposition ne souscrira à aucune démarche tendant à empêcher l'alternance démocratique en 2016. Les participants au conclave de Limete ne jurent que par ce qui a tout l'air d'une profession de foi. À l'unisson, ils ne cessent de reprendre en chœur un slogan ressassé ces temps derniers dans leur milieu et qui fait déjà l'objet d'une campagne populaire de sensibilisation : « Touche pas à ma Constitution ».
Porte-étendard de cette dynamique contestataire, l'Union pour la Nation (UNC) de Vital Kamerhe a, dès l'entame des assises le 6 juillet, exhorté les participants à se conformer à l'esprit de la déclaration de l'opposition du 1er juillet dans laquelle elle rejetait vigoureusement toute tentative de révision constitutionnelle. Pour Vital Kamerhe, le pouvoir essaie subtilement d'accréditer cette thèse et ses intentions sont claires à ce sujet comme l'atteste notamment l'adoption de la loi organisant la Céni, à ses yeux déséquilibrée au profit de la mouvance présidentielle. Le président de l'UNC voit également d'un mauvais œil la récente publication du livre « Entre la révision constitutionnelle et l'inanition de la Nation » écrit par le secrétaire général du PPRD, Évariste Boshab. « Le mérite de l'auteur de ce livre est, peut-être, en bon nationaliste, de divulguer subtilement ce qui se préparait dans les officines de la mouvance au pouvoir », a déclaré Vital Kamerhe.
Tout en reconnaissant que la procédure de révision constitutionnelle est consacrée dans toutes les lois fondamentales à travers le monde, à l'opposition, on soutient qu'un tel acte, conforme soit-il, ne laisse aucune marge de manœuvre à la modification de l'article 220. Verrouillée, cette disposition constitutionnelle porte notamment sur la forme républicaine de l'État, le principe du suffrage universel, le nombre et la durée des mandats du président de la république, etc. Et Vital Kamerhe d'ajouter sur un ton à la limite menaçant : « (...) Pour que cette révision passe, il faudra marcher sur les cadavres des Congolais ».
Qu'à cela ne tienne. Le discours du président de l'UNC a porté car il n'a fait qu'embrayer sur un terrain déjà balisé. Les participants aux assises de Limete ne jurent que par cette recommandation avec, à la clé, l'exigence faite à la majorité de prendre le ferme engagement de ne pas toucher à l'article 220 de la Constitution.
Quant aux préalables que pose l'opposition pour prendre part aux concertations nationales initiées par le chef de l'État, il se dégage une série d'amendements à apporter à l'ordonnance présidentielle les convoquant. Il s'agit, entre autres, de revenir à l'esprit et à la lettre de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba et de la résolution 2098 du Conseil de sécurité du 27 mars 2013. 
L'opposition souhaite également que le suivi des concertations nationales soit fait au travers « d'un mécanisme mixte incluant toutes les composantes parties prenantes et la communauté internationale ».
Alain Diasso
les depeches de Brazzaville
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