mardi 30 juillet 2013

RDC: la Monusco lance un ultimatum au M23

Rebelles du M23 lors de leur retrait de Saké, à 42 Km de Goma (RDC), le 30 novembre 2012.
Rebelles du M23 lors de leur retrait de Saké, à 42 Km de Goma (RDC), le 30 novembre 2012.
REUTERS/James Akena

Par RFI
La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo lance un ultimatum de 48 heures à tous les détenteurs d'armes à feu à Goma et dans la région. Clairement visés par cette demande, les hommes du M23, qui stationnent dans les environs, doivent impérativement rendre leurs armes avant jeudi à 16 heures. Faute de quoi la Monusco n'exclut pas l'« usage de la force ».

« Au Nord-Kivu, la Monusco considère toute personne ne faisant pas partie des forces de sécurité nationale et possédant une arme à feu à Goma et dans les localités situées au nord de la ville comme une menace imminente pour les civils. 

Et la mission désarmera ces individus afin d’imposer une zone de sécurité pour protéger la région densément  peuplée de Goma et Saké. » C'est par ces mots que la force onusienne en RDC a annoncé, dans un communiqué, son intention de procéder à un désarmement complet de Goma et de sa région.

À partir de ce mardi 30 juillet à 16 heures, tous les détenteurs d'armes à feu ont donc 48 heures pour déposer leurs armes ou quitter cette zone. 

Selon la mission des Nations unies, plus d'un million de civils vivent dans la région relativement étroite de Goma et Saké. Entre les deux villes se trouvent également les camps des déplacés de Mugunga qui abritent provisoirement environ 70 000 personnes déplacées par le conflit.

Le M23 particulièrement visé
Particulièrement visés par cet ultimatum, les rebelles du Mouvement du 23-Mars, accusés par la Monusco de nombreuses exactions dans la région. 

« Depuis la mi-mai, cette région a connu des attaques répétées menées par le M23 contre les positions des FARDC (Forces armées de RDC, NDLR), dans une tentative apparente de progresser sur Goma et Saké. Lors de ces attaques, dont la toute dernière a commencé le 14 juillet dernier, le M23 a tiré indistinctement, y compris à partir d’armes lourdes, causant des victimes parmi les civils. » 

L'organisation accuse également le mouvement d'avoir pris pour cible les installations de la Monusco. 

Pour ces raisons, la mission a décidé de créer, en coopération avec les FARDC, une zone de sécurité qui pourra « être élargie et reproduite ailleurs, le cas échéant ».

L'avertissement de la Monusco est clair : passé le jeudi 1er août à 16 heures, toute personne dans la région ne faisant pas partie des forces de sécurité nationale, et n'ayant pas déposé ses armes, sera considérée « comme une menace imminente de violence physique à la population civile, et la Monusco prendra toutes les mesures
nécessaires, y compris l'usage de la force, pour les désarmer conformément au mandat et aux règles d'engagement de la Mission. 
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