Ces nouvelles déclarations de Washington interviennent à la veille d'une grande réunion ce jeudi, au Conseil de sécurité des Nations unies, où siège le Rwanda cette année, concernant la situation dans les Grands Lacs. Deux rapports avaient déjà ces derniers jours à nouveau accusé le Rwanda de soutenir le M23. Le rapport étape du groupe d'experts de l'ONU a été publié officiellement la semaine dernière. Son contenu était déjà connu puisqu'il y avait eu des fuites, il y a un mois. Dans des termes peut-être moins vigoureux que dans le rapport de la fin de l'année dernière, les experts onusiens affirmaient que Kigali continuait de soutenir le groupe rebelle congolais. Dans la foulée, Human Rights Watch (HRW), l'organisation de défense des droits de l'homme américaine, a, elle aussi, publié un rapport mettant en cause Kigali - parlant de soutien en matériel mais aussi en hommes, et accusant les rebelles de commettre de graves exactions : exécutions sommaires, viols ou encore enrôlement d'enfants soldats. Ces deux rapports ont été largement critiqués par le Rwanda comme par le M23.
Le M23 en difficulté
Depuis une dizaine de jours, l'armée congolaise et le M23 s'affrontent à quelques kilomètres au nord de Goma. Les deux belligérants s'accusent l'un l'autre d'être à l'origine de la reprise des hostilités. Mais il est aujourd'hui très clair que ce sont les FARDC qui, forts de quelques avancées sur le terrain, essaient de prendre définitivement le dessus sur la rébellion congolaise. Pour le M23, c'est un moment clé. Les négociations de Kampala avec le gouvernement congolais n'avancent toujours pas. Sur le terrain militaire, même si elle résiste, la rébellion a perdu du terrain. En faisant pression sur son présumé parrain, Washington, comme Human Rights Watch et l'ONU, peut s'imaginer influer sur la situation militaire.
Le Rwanda, un allié des Etats-Unis ?
Ce n'est pas la première fois que Washington fait ce genre de déclarations depuis la création du M23. A la fin de l'année dernière, Barack Obama avait même appelé son homologue rwandais Paul Kagame. Mais la politique américaine vis-à-vis du Rwanda a toujours été à géométrie variable. D'abord, il y a le sentiment de culpabilité. L'ancien président Bill Clinton s'est souvent excusé pour l'incapacité de son pays et de la communauté internationale à empêcher le génocide de 1994.
Ensuite, il y a le soutien de Washington à un pays, souvent cité en exemple dans de nombreux domaines comme l'économie ou la santé. Et ça continue d'être le cas. Le Rwanda est un pays avec lequel on peut travailler, c'est ce qu'on entend souvent de la bouche d'officiels américains.
Mais Washington peut être aussi critique envers le Rwanda. L'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait eu des propos assez durs envers Kigali après les violences, l'arrestation d'opposants notamment, à l'approche de la présidentielle de 2010. Et depuis un an, l'essentiel des critiques porte sur la situation dans l'est du Congo. Des déclarations fortes, mais dans les faits, contrairement à bon nombre de pays, les Etats-Unis n'ont pas coupé leur aide au Rwanda suite aux accusations du groupe d'experts de l'ONU l'an dernier ou de manière très anecdotique,Washington a uniquement suspendu l'octroi d'une aide militaire de 200 000 dollars.
Le M23 en difficulté
Depuis une dizaine de jours, l'armée congolaise et le M23 s'affrontent à quelques kilomètres au nord de Goma. Les deux belligérants s'accusent l'un l'autre d'être à l'origine de la reprise des hostilités. Mais il est aujourd'hui très clair que ce sont les FARDC qui, forts de quelques avancées sur le terrain, essaient de prendre définitivement le dessus sur la rébellion congolaise. Pour le M23, c'est un moment clé. Les négociations de Kampala avec le gouvernement congolais n'avancent toujours pas. Sur le terrain militaire, même si elle résiste, la rébellion a perdu du terrain. En faisant pression sur son présumé parrain, Washington, comme Human Rights Watch et l'ONU, peut s'imaginer influer sur la situation militaire.
Le Rwanda, un allié des Etats-Unis ?
Ce n'est pas la première fois que Washington fait ce genre de déclarations depuis la création du M23. A la fin de l'année dernière, Barack Obama avait même appelé son homologue rwandais Paul Kagame. Mais la politique américaine vis-à-vis du Rwanda a toujours été à géométrie variable. D'abord, il y a le sentiment de culpabilité. L'ancien président Bill Clinton s'est souvent excusé pour l'incapacité de son pays et de la communauté internationale à empêcher le génocide de 1994.
Ensuite, il y a le soutien de Washington à un pays, souvent cité en exemple dans de nombreux domaines comme l'économie ou la santé. Et ça continue d'être le cas. Le Rwanda est un pays avec lequel on peut travailler, c'est ce qu'on entend souvent de la bouche d'officiels américains.
Mais Washington peut être aussi critique envers le Rwanda. L'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait eu des propos assez durs envers Kigali après les violences, l'arrestation d'opposants notamment, à l'approche de la présidentielle de 2010. Et depuis un an, l'essentiel des critiques porte sur la situation dans l'est du Congo. Des déclarations fortes, mais dans les faits, contrairement à bon nombre de pays, les Etats-Unis n'ont pas coupé leur aide au Rwanda suite aux accusations du groupe d'experts de l'ONU l'an dernier ou de manière très anecdotique,Washington a uniquement suspendu l'octroi d'une aide militaire de 200 000 dollars.
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