KongoTimes 02/07/2013 - 14:11)
La République démocratique du Congo (RDC) ne figure pas sur la liste des 6 pays subsahariens bénéficiaires des 7 milliards USD inscrits par les Etats-Unis dans le « Power Africa », une nouvelle « initiative de 5 ans visant à doubler l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne » annoncée dimanche 30 juin en Afrique du Sud par le président américain Barack Obama.
Cette nouvelle initiative américaine « va aider les pays à développer de façon responsable des ressources récemment découvertes, construire des centrales et des lignes électriques, et élargir les solutions de mini-réseaux et de systèmes hors réseau ».
Les premiers pays concernés sont l'Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Liberia, le Nigeria et la Tanzanie « affectés par des coupures d'électricité fréquentes » et qui ont des « objectifs ambitieux en matière de production d'électricité », précise un communiqué de la Maison Blanche.
Les Etats-Unis vont leur apporter 10. 000 MW d'électricité « plus propre » supplémentaires pour « brancher 20 millions de foyers et d'entreprises ».
Au moins 9 milliards USD d'investissements privés
« Le plan américain associe plusieurs agences gouvernementales et devrait entraîner au moins 9 milliards de dollars d'investissements privés plus des deux tiers de la population de l'Afrique subsaharienne vivent sans électricité, et plus de 85% des habitants des zones rurales n'y ont pas accès », selon la Maison Blanche.
« Le plan américain associe plusieurs agences gouvernementales et devrait entraîner au moins 9 milliards de dollars d'investissements privés plus des deux tiers de la population de l'Afrique subsaharienne vivent sans électricité, et plus de 85% des habitants des zones rurales n'y ont pas accès », selon la Maison Blanche.
Elle souligne qu’« Africa Power va s'appuyer sur l'énorme potentiel énergétique de Afrique, y compris les nouvelles découvertes de vastes réserves de pétrole et de gaz, et sur le potentiel de développement d'énergies propres, géothermique, hydroélectrique.
Inga 3 : une puissance de 4.800 MW
Devant posséder « la plus grande centrale hydroélectrique du monde avec une production de 40.000 MW, le Grand Inga fournira à terme en électricité la moitié du continent africain », avec un investissement de 10 milliards USD.
Devant posséder « la plus grande centrale hydroélectrique du monde avec une production de 40.000 MW, le Grand Inga fournira à terme en électricité la moitié du continent africain », avec un investissement de 10 milliards USD.
« La réalisation du projet va se faire sur la base de partenariats public-privé. Il va y avoir des appels d'offres », selon le ministre congolais des Ressources hydrauliques et de l’Electricité, Bruno Kapandji Kalala.
Trois consortiums sont candidats pour exécuter le projet Inga 3, en l’occurrence les entreprises chinoises Sinohydro et Three Gorges Corporation (exploitants du barrage des Trois Gorges), le regroupement espagnol « Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE » et l’ensemble coréo-canadien « Daewoo, Posco et SNC-Lavalin ».
Les initiateurs congolais, les bailleurs de fonds et les groupements d'entreprises candidats à la réalisation de la première phase du projet hydroélectrique Grand Inga (Inga 3) ont convenu dimanche 19 mai à Paris (France) que l’Afrique du Sud prendra « 2.500 MW des 4.800 MW de la puissance de la future centrale Inga 3 » qui sera construite au Bas-Congo (sud-ouest de RD Congo).
« La RDC relance le processus de sélection du développeur et fixe l'objectif de pose de la première pierre du Grand Inga en octobre 2015. Par ces ententes de coopération, l'Afrique du Sud prévoit d'acheter une part conséquente de la production d'électricité du nouveau barrage, s'affirmant ainsi comme un partenaire clé. L'Afrique du Sud prendrait ainsi 2 500 MW des 4 800 MW de la puissance de la future centrale Inga 3 Basse Chute, devenant de fait l'acheteur de référence», a indiqué un communiqué publié à l’issue de la réunion.
« A cette première phase s'adjoindront de nouvelles étapes qui permettront aux pays d'Afrique Australe, du nord-est du Continent et d'une partie de l'Ouest de bénéficier de la production du site. Les questions de transport de l'énergie et de connexion resteront cependant à trancher», a-t-il précisé.
La RD Congo et l'Afrique du Sud ont conclu le 13 mars 2013 un accord hydroélectrique concernant la première phase de développement de la centrale d’Inga pour un investissement évalué à 10 milliards USD de financement requis pour cette première phase, qui devrait durer jusqu'à sept ans.
Le coût de construction estimé pour Inga 3 est de 8,5 milliards de dollars. Le besoin de financement total incluant l’inflation et les frais financiers est d'environ 12 milliards. « La problématique de financement est une donnée majeure du processus de sélection. Ce sont les solutions de financement en partenariat public-privé qui vont être déterminantes pour la réalisation du projet », a expliqué Héla Cheikhrouhou, directeur du département Energie, Environnement et Changement climatique de la BAD, dans le même communiqué.
[texte: Angelo Mobateli/Le Potentiel]
01/07/2013 06:42:00kongoTimes!
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