mardi 5 février 2013

Recrutés par les occidentaux : KAGAME - MUSEVENI font de la déstabilisation de la RDC l’essentiel de leur stratégie existentielle


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Dans la sous-région des Grands Lacs africains, l’instabilité porte une signature : le duo Kagame-Museveni.
 
Depuis 1996, la RDC s’est transformée en champ d’exécution d’une stratégie existentielle pour ces deux régimes. Recrutés par des puissances d’argent du monde, les présidents rwandais et ougandais sont convaincus que le développement de leurs pays respectifs passe par la déstabilisation systématique de la RDC. L’évacuation de Kagame et Museveni inaugurerait une nouvelle ère dans la sous-région.
 
Contrairement aux allégations véhiculées sur les antennes de la CNN par le président rwandais, Paul Kagame, la RDC ne représente nullement un problème autant pour le Rwanda que pour les Grands Lacs. Bien au contraire, c’est la RDC qui est victime des velléités belliqueuses de deux voisins de l’Est, à savoir le Rwanda et l’Ouganda.
 
Ce sont eux le vrai problème de la sous-région. Depuis 1996, Kagame et Museveni font de la déstabilisation de la RDC l’essentiel de leur stratégie existentielle. Qu’aujourd’hui Kagame fasse de la RDC un problème pour son pays, c’est le scénario-type d’un voleur qui crie au voleur.
 
Dans la sous-région des Grands Lacs africains, l’instabilité porte une signature : le duo Kagame-Museveni. Depuis 1996, la RDC s’est transformée en champ d’exécution d’une stratégie existentielle pour ces deux régimes.
 
Recrutés par des puissances d’argent du monde, les présidents rwandais et ougandais sont convaincus que le développement de leurs pays respectifs passe par la déstabilisation systématique de la RDC.
 
La déliquescence du géant zaïrois enclenché par le Maréchal Mobutu, suite à son refus d’instaurer une vraie démocratie issue de la Conférence nationale souveraine, a donné libre cours à cette entreprise d’une autre époque. Flairant de bonnes affaires, le duo a sauté sur l’occasion pour non seulement dépecer le géant, mais aussi pour piller de manière éhontée ses ressources naturelles. A travers ce mécanisme, les deux hommes ont pu incarner les interlocuteurs tant recherchés de la maffia internationale.
 
Ce faisant, ils tentent depuis deux décennies de faire de la RD Congo un espace de non-Etat. Soutenus dans leur aventure militaro-mercantiliste par l’administration Clinton. Quid ?
 
Pour faire amende honorable après le génocide rwandais de 1994- qu’ils n’ont pas pu anticiper ni empêcher -le monde occidental en général et, en particulier Washington et Londres, se sont retrouvés dans une situation où ils ne pouvaient rien refuser à Paul Kagame. La culpabilité aidant. Le nouvel homme fort de Kigali bénéficie d’un feu vert pour réaliser sa première invasion « officielle » de la RDC. Le mobile passait bien à l’époque dans l’opinion internationale : il faut traquer et neutraliser les Interahamwe et autres FDLR considérés comme des génocidaires.
 
Les conséquences sont connues : des Hutu ont été massacrés sans distinction d’âge ni de sexe et enterrés dans des fosses communes. Des centaines de Congolais sont tombés au passage de ce tsunami signé APR (Armée patriotique rwandaise) qui bénéficiait à l’époque de l’appui de l’AFDL, sa propre création à laquelle il avait donné une coloration congolaise. Des rapports faits en son temps par entre autres par les Roberto Garreton, Koffi Amega et autres envoyés spéciaux de l’Onu en RDC ont été étouffés par Kigali et ses parrains.
 
Cette situation d’impunité a poussé le tandem Kagame-Museveni à poursuivre la sale besogne de déstabilisation du Congo. Ils ont opté pour la création cyclique des seigneurs de guerre et des groupes armés dans la partie orientale du pays. De l’AFDL au M23 en passant par le RCD et le CNDP, l’on retrace facilement l’étirement du cordon ombilical. A moins d’être aveugle ou amnésique. Pour tous les Congolais en éveil, il n’est plus l’ombre d’un doute sur les visées prédatrices de l’ancrage rwando-ougandais sur le territoire congolais. Le rapport Mapping de l’Onu de 2010 en dit long.
Aussi fins soient-ils, Paul Kagame et Yoweri Museveni finissent toujours par être maladroits. Sous-traitants des bandits de la haute finance internationale, friands de matières premières rares que regorge l’Est de la RDC, le couple Kigali-Kampala se démène comme diable dans un bénitier pour ne pas lâcher du lest. Pourquoi ? Parce que, subsidiairement à l’œuvre déstabilisatrice se cache une tentative de re-dimensionnement des frontières dans la sous-région des Grands Lacs. Dans leur calcul, les fossoyeurs de l’ex-Colonie belge espèrent étendre les espaces territoriaux de leurs pays.

AFDL, la première agression

Les faits sont têtus. Raison pour laquelle il est difficile de falsifier l’Histoire. A l’époque, les régimes de Kigali et de Kampala ont revendiqué, avec une arrogance insolente, la paternité de l’AFDL. Ils en ont fait un motif de fierté en laissant entendre qu’il s’agissait d’accompagner un mouvement politico-militaire épris de démocratie. Ils ont parlé avec emphase du recrutement des acteurs et de l’organisation de l’invasion de la RD Congo afin d’y chasser le dictateur Mobutu.
 
A cette époque, un consensus, interne et externe, était trouvé pour mettre un terme aux agissements du Maréchal Mobutu. Le clan Clinton y a joué un rôle de premier ordre. C’est le cas de Mme Jendayi Frazer, alors sous secrétaire d’Etat américain chargée des questions africaines, aujourd’hui femme d’affaires liée à une structure très intéressée au commerce de minerais dans les Grands Lacs.
 
Placé à la tête de l’AFDL, Laurent-Désiré Kabila, a joué le jeu tout en ayant son propre agenda et sa propre compréhension de la libération. C’était un nationaliste indécrottable. Sous la poussée de l’opinion interne LD Kabila n’a pas tardé de renvoyer ces envahisseurs afin de permettre aux Congolais de prendre leur destin en mains, en toute liberté. Invité à l’époque à définir l’AFDL, Laurent-Désiré Kabila n’y est pas allé sur le dos de la cuillère. Selon lui, la coalition était « un conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes ».
 
Il avait franchi le Rubicon et payé de sa vie. On lui a trouvé des successeurs. Malheureusement pour nos agresseurs, l’appétit glouton entretenu par le pillage des ressources de la RDC leur a fait oublier de protéger la couverture officielle. Ils se sont affrontés à Kisangani (Province Orientale) en 2000.
 
On a appelé cela « la guerre de six jours ». Elle s’est déroulée du 5 au 10 juin 2000. Tout à coup, l’opinion internationale s’est rendue à l’évidence que la neutralisation des FDLR, réfugiés sur le territoire congolais depuis 1994, n’était pas l’objectif opérationnel majeur des troupes rwandaises et ougandaises.

La série continue

Le RCD ayant intégré les institutions avec cadres et populations, à dessein, un noyau a survécu sous le label CNDP. Quelque temps seulement après. Entretenu par Kigali, cette survivance du RCD a commis, elle aussi, des exactions terrifiantes. Tombé en disgrâce auprès de Kagame, le leader du CNDP a été soustrait de la circulation. Il passe des jours paisibles… au Rwanda !
 
En échange, Kigali avait imposé à Kinshasa un criminel de guerre en remplacement de Laurent Nkunda. Il s’agit de Bosco Ntaganda, nommé général de l’armée. Il a trôné durant quelques années à la tête d’un commandement parallèle au Nord-Kivu. Le démantèlement du commandement parallèle risquait de mettre en mal l’entreprise de prédation et d’annexion des territoires. D’où, la naissance du M23.
 
Les preuves documentées apportent la démonstration d’une implication avérée de Kagame et de Museveni dans la déstabilisation de leur voisin qu’ils veulent maintenir dans l’état d’un géant aux pieds d’argile.

Le vrai problème

Kampala et Kigali ne sont pas de modèles de démocratie, encore moins de respect de droits de l’Homme. Des opposants sont tous en prison ou en exil, des journalistes muselés. Les élections pluralistes n’existent pas. Kagame et Museveni remportent à des taux staliniens, des élections monocolores. Plutôt que de reprendre leurs compatriotes vivant en exil au Congo, Kagame et Museveni les entretiennent pour justifier des incursions prédatrices en territoire congolais. Leurs mensonges sont grossiers. Ils figurent sur la liste des pays exportateurs des minerais ne se retrouvant pas dans leurs sous-sols.
 
Se dévoilant, ils se permettent de fustiger la gouvernance et le leadership en RD Congo. Cela s’appelle « immixtion dans les affaires internes d’un voisin ».
 
Bref, le problème dans les Grands Lacs n’est pas le Congo, mais Kagame et Museveni. Les peuples rwandais et ougandais qui sont otages de ces deux personnalités, aspirent à la démocratie, au bien-être construit sur le travail et la justice et non sur la prédation qui donne l’impression d’une satisfaction factice.
 
Aussi, l’évacuation de Kagame et Museveni inaugurerait une nouvelle ère dans la sous-région, avec des dirigeants déterminés à assurer le développement de leurs pays par le travail juste en lieu et place des guerres hégémoniques à répétition sur fonds de prédation.

[Le Potentiel]

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