samedi 2 février 2013

L’ONU veut une force d’intervention «musclée» en RDC

La rébellion congolaise du M23 se retirant de Sake, à 35 km de Goma, le 30 novembre 2012.
La rébellion congolaise du M23 se retirant de Sake, à 35 km de Goma, le 30 novembre 2012.
REUTERS/Goran Tomasevic


Par RFI
Un accord pour relancer le processus doit être signé ce lundi 28 janvier à Addis-Adeba, en marge du sommet de l’Union africaine, par huit chefs d’Etat (RDC, Rwanda, Ouganda, Burundi, Angola, Congo, Afrique du Sud, Tanzanie). Cet accord fait partie d’un ensemble de mesures proposées par les Nations unies, parmi lesquelles la création d’une force d’intervention qui aura pour mission de s’attaquer directement aux groupes armés, dont le M23, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Cette nouvelle force de l’ONU en RDC a été baptisée « brigade d’intervention ». L’objectif n’est pas de faire du maintien de la paix, comme les 17 000 casques bleus déjà présents en RDC, mais de mener des opérations musclées contre les groupes armés comme le M23 ou les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Contrairement aux casques bleus, ces soldats auront pour mission de neutraliser et de désarmer les groupes rebelles dans les Kivu, en allant si besoin frapper directement leurs QG. « Nous ne voulons plus voir tomber de grandes villes comme Goma », a confié à RFI un diplomate de l’ONU.
Cette force sera composée de trois bataillons, soit environ 2 500 soldats. La Tanzanie et l’Afrique du Sud ont proposé de fournir des troupes. Ces soldats pourront être appuyés par les drones, les avions espions, que l’ONU va déployer en RDC.

Cette « Brigade d’intervention » doit encore être autorisée par le Conseil de sécurité, mais elle marque déjà un tournant dans la stratégie de l’ONU en RDC avec la volonté de focaliser toute son attention sur la région des Kivu.

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