lundi 31 décembre 2012

Combat: Viols tragiques faitent aux femmes au Kivu

VOA: Washington Entretien exclusif avec Dr Denis Mukwege 
Voici la description du Dr. MUKWEGE sur les viols tragiques faitent aux femmes au Kivu par les groupes armées, les agrésseurs et les Fardc. Pour voir la vidéo cliquer sur le lien:

http://www.youtube.com/watch?v=AefNkAgy1mY

Dr. Denis Mukwege

samedi 29 décembre 2012

Tirs rebelles contre les hélicoptères de l’Onu/ Goma : la Monusco met en garde le M23 !

 (La Prospérité 29/12/2012)

Il n’est plus question d’une force d’attaque homogène que l’on observe ces derniers jours, dans le chef des éléments du M23.


Cette rébellion semble perdre les pédales de ses actions nuisibles. Et, de ce fait, elle tire sur tout ce qui bouge dans le ciel de Kibumba, Rutshuru centre ou encore d’autres localités sous leur contrôle. Au fait, dans un communiqué de la Monusco publié le 28 décembre dernier, deux hélicoptères de la Force onusienne ont été la cible des tirs nourris de la part du M 23 dans la nuit de mercredi 26 décembre 2012.

Ces deux attaques, l’une perpétrée à Kibumba et l’autre, à partir de Kanyamahoro, deux localités situées au nord de Goma et, toujours, sous contrôle de ce mouvement rebelle.

Selon la note, ces attaques se sont produites pendant que ces hélicoptères effectuaient un vol de routine de certification dans cette partie de la Province du Nord-Kivu. La Monusco met en garde les éléments du M23 qui, selon elle, ont délibérément pris pour cible, ses appareils, pourtant, non armés.

Cette attaque est la deuxième enregistrée en ce mois de décembre. Pour rappeler cette force négative à l’ordre, la Monusco a indiqué que les Casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux, constitue un crime de guerre.

Elle prévient, enfin, que les responsables de ces actes seront poursuivis et traduits en justice. Décidément, les éléments du M23 semblent faire flèche de tout bois aux abords de la ville de Goma.

Ce, en dépit de l’accalmie observée depuis le début des pourparlers à Kampala. En effet, la menace faite, il y a quelques jours, contre un avion des FARDC qui a survolé les localités sous leur emprise ainsi que des attaques délibérées et répétées contre les hélicoptères de transport de la Monusco confirment les offensives quasiment aveugles menées par ces rebelles, ces derniers jours.

D’aucuns auraient même attribué ce tâtonnement au fait que les vrais commanditaires de ce mouvement n’ont plus de cœur à cet ouvrage macabre.
Découragé, peut-être, de se faire abondamment citer dans les rapports du panel des experts de l’ONU quant à leurs soutiens très avérés aux rebelles du M23, le Rwanda, pour ne pas le citer, a commencé à retirer ses marionnettes de la scène militaire congolaise. Vianney Kazarama, un des commandants de l’opération militaire ayant conduit à la chute de Goma dans la journée de lundi 19 à mardi 20 novembre 2012, venait d’être arrêté et relâché provisoirement par les services de sécurité rwandais.

Il serait accusé d’avoir des liens très prononcés avec les FDLR. Des ennemis farouches du président rwandais, Paul Kagame, selon certaines sources, affirment que ce porte-parole militaire du M23 aurait été arrêté dans la capitale rwandaise, la semaine dernière, et placé en garde à vue plusieurs heures durant, avant de bénéficier d’une liberté provisoire, en attendant l’issue de l’enquête ouverte à son sujet.

Ces manœuvres, croit-on savoir, seraient le fruit des multiples appels à l’arrêt de soutien lancé tous azimuts par des personnalités internationales. Des interpellations qui n’ont pas, outre mesure, épargné le laxisme ou la léthargie des Casques bleus en mission en République Démocratique du Congo.

La reprise de Goma par le M23 est exclue ! Quelle que soit l’issue des pourparlers de Kampala ou de sa suite à Brazzaville, capitale de la République du Congo où la prochaine présidence de la CIRGL va traverser, la reprise de Goma par le M23 est exclue. S’il faut accorder de l’estime aux récentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, les rebelles du M23 ne vont plus avancer vers Goma, ni reprendre le moindre minimum de son administration. La résolution 2076 adoptée à la fin du mois de novembre, exige non seulement le retrait immédiat de ces rebelles de Goma, mais également « le gel de toutes nouvelles avancées » de cette force négative vers la ville de Goma.

D’après certains observateurs de la situation sécuritaire dans l’Est du territoire congolais, c’est cette décision des hautes instances de l’ONU qui justifie quelques heurts entre les Casques bleus et le M23, depuis un certain temps.

Le communiqué, ci-après, en dit long sur la menace de la Monusco contre les dirigeants du M23. Communiqué de Presse La MONUSCO met en garde le M23 contre les attaques répétées sur ses hélicoptères Kinshasa, 28 décembre 2012 – Le 26 décembre 2012 aux environs de 20 heures, deux hélicoptères de la MONUSCO qui effectuaient un vol de routine de certification au Nord de Goma ont essuyé des tirs, l’un à partir de Kibumba et l’autre à partir de Kanyamahoro, deux localités sous contrôle du M23.

C\'est la deuxième fois que des hélicoptères de l\'ONU sont délibérément pris pour cible par des éléments du M23 au cours du mois de décembre 2012. Ces attaques ont été signalées aux membres du Mécanisme Conjoint de Vérification (JVM) à Goma. Ces hélicoptères de transport non armés sont couramment utilisés dans les cas d’évacuations médicales aussi bien pour les militaires de l’ONU, que pour les civils.

La MONUSCO rappelle que les Casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux constitue un crime de guerre. Les responsables de ces actes seront poursuivis et traduits en justice.

La Pros.


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RDC : la mission de l'ONU accuse les rebelles du M23 d'avoir tiré sur ses hélicoptères

(Le Monde 29/12/2012)
La Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a accusé, vendredi 28 décembre, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) d'avoir tiré sur ses hélicoptères depuis des localités de l'Est congolais. L'instance internationale a également menacé de poursuivre en justice "les responsables de ces actes". "La Monusco rappelle que les casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux constitue un crime de guerre", écrit-elle dans un communiqué.

Le 26 décembre, "aux environs de 20 heures [17 heures à Paris], deux [appareils de l'ONU] qui effectuaient un vol de routine de certification au nord de Goma ont essuyé des tirs, l'un à partir de Kibumba et l'autre à partir de Kanyamahoro, deux localités sous contrôle du M23", précise la mission onusienne. Il s'agit de la deuxième attaque d'hélicoptères recensée au cours du mois de décembre. "Ces hélicoptères de transport non armés sont couramment utilisés dans les cas d'évacuations médicales", de casques bleus et de civils, ajoute le texte.


La Monusco souligne que ces attaques ont été signalées aux membres du Mécanisme conjoint de vérification, un organe régional de contrôle de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Des experts de l'ONU accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir les rebelles, ce que démentent ces pays.

PROMESSE D'UN DIALOGUE AVEC KINSHASA
"On n'a jamais attaqué la Monusco, nous avons tiré sur des hélicoptères des FARDC [Forces armées congolaises] qui faisaient de la reconnaissance au-dessus des zones du M23, a déclaré le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du mouvement rebelle. Si la Monusco veut faire de la reconnaissance dans nos zones, il faut qu'elle le fasse la journée et qu'elle nous avertisse : la nuit, dans l'obscurité, on ne peut pas distinguer le signe 'UN' [pour United Nations] ou l'avion de telle ou telle compagnie", a-t-il également précisé.

L'armée congolaise affronte depuis mai le M23, qui réclame notamment la pleine application de l'accord de 2009 ayant intégré dans l'armée ses hommes – alors membres d'une autre rébellion. Le M23 a pris le 20 novembre Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, avant de s'en retirer onze jours plus tard sur demande des Etats de la région des Grands Lacs, et contre la promesse d'un dialogue avec Kinshasa. Ce dialogue, ouvert le 9 décembre à Kampala, a été suspendu pour les fêtes. Il devrait reprendre début janvier.
Le Monde.fr avec AFP



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Crimes commises des viols contre les jeunes filles et femmes au Kivu

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Dans les toît partenel,maternel ou de tutel, les filles sont victimes de discrimination, domination, de torture de toutes sortes et sovent de viol avec violence.
À l'école primaire, secondaire et ou universitaire, les jeunes filles font l'objet de moquérie et parfois de dûpérie. Aussi exploitater malicieusement.
 
Dans les foyers ou toîts conjugaux, les femmes sont souvent les plus oubliées, maltraitées, violées parfois avec violence. Battues, insultées, minimisées, et j'en passe.
 
Pendant la guerre, elles (les filles, les femmes aussi les enfants) sont les cibles des soldats tant gouvernementaux ou des rebelles. Elles sont violées, bauttes et tuées.

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femme violée avant d'être tuée
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certains  Viols des femmes et Filles   au kivu

Pendant ce second conflit qui déchire la R.D Congo depuis Août 1998 des milliers de femmes et de jeunes filles sont victimes d'une violence sexuelle largement répandue, incluant l’esclavage sexuel, les viols individuels, en bandes ou au moyen d'objets comme des armes, du bois de chauffage, des parapluies et des pilons, sans discrimination ethnique, d'âge ou de classe socio-économique et autres violences physiques et psychologiques. La violence sexuelle est infligée par les combattants Mai-Mai, les Hutu Rwandais Armés, les membres du Local Defense Force et les militaires du RCD-Goma, et leurs alliés de l’ Armée Patriotique Rwandaise, mais principalement par les combattants Mai-Mai et les militaires du RCD-Goma mêlés aux éléments de l’ Armée Patriotique Rwandaise. Le fait que ces viols n'aient pas été signalés autant qu'ils auraient dû l'être reflète l'incapacité de la plupart des observateurs d'enquêter sur les attaques faites aux femmes et de les signaler. Il reflète aussi l'état de subordination des femmes du Nord-Kivu, un grand désavantage qui minimise leur souffrance. Une autre raison du silence des victimes : la honte intérieure qui les empêchent de porter plainte de peur que la famille ou la communauté ne les rejettent car les sujets à caractères sexuels demeurent tabous. Il est de grande importance de signaler que les filles et femmes du Sud-Kivu qui subissent aussi [1] des viols sans précèdent de la part des militaire du RCD-Goma et leurs alliés de l’ Armée Patriotique Rwandaise , des miliciens Mai-Mai , des Hutu Rwandais Armés , des Hutu Burundais Armés ( membre ou non de la Force pour la Défense de la Démocratie ) et de Mudundu 40 en souffre cruellement. Le CEDP mène ce dur combat d’amener les femmes et les filles à dénoncer ces méfaits. Les victimes rencontrés avaient en commun les symptômes suivants : Le traumatisme psychique, la fatigue, la sous estimation, l’incapacité de concentration, les sentiments de honte, et la vie émotionnelle perdu. Le taux d’infection des soldats par les maladies sexuellement transmissible étant estimé 250 fois supérieur à ceux des populations civiles[2] et que la prévalence du Virus de l’immunodéficience humain VIH et du Syndrome de l’Immunodéficience acquise SIDA parmi les combattant de la guerre au Congo était haute jusqu’ a 60% en 2001[3] parmi les combattants armés, montre clairement que la population du Nord-Kivu doit faire face `a cette catastrophe que lui inflige le viol des filles et des femmes. Le CEDP sonne l’alarme pour le dépistage de l’infection chez tous les victimes et un encadrement conséquent. Les cas qui suivent sont éloquent et illustrent bien ces viols :
1. Le dimanche 6 Juillet 03 à 18 h, Mademoiselle (Mlle) Nyota Bisimwa, âgée de 14 ans élève en 2e Cycle d’ orientation(deuxième secondaire) à l’ institut CEFAGL, a été violée a Ndosho, par Mr John Kaboba, élément de Local Defense Force, résident sur Av. Buganda, Q. Ndosho, et marié. Celui-ci est arrêté à la commune de Karisimbi.
 
2. En Juin 03 : Retrouvaille de Madame(Mme) Maombi Kabila qui après deux mois de long parcours d’ un lieu qu’ elle ne connaît pas mais qu’ elle identifie comme étant dans le Parc National de Virunga . Violé et soumise à l’esclavage sexuel depuis bientôt 8 ans , par des chefs de combattants Hutu Rwandais armés , est actuellement mère de deux enfants .Cette jeune femme de 21 ans qui ignore la date et le mois de sa capture a suivi des soins à l' Hôpital Général de Goma au cours du mois de Juin .Elle est originaire du Territoire de Rutchuru , collectivité Chefferie de Bwisha village Mushenjwe le lieu même de sa capture .
 
3. Le 24 mai 03, Certains militaires du RCD-Goma de passage à Kahira Centre ont pillé le Centre et violé 3 filles dont on réserve l’anonymat. La 4ème fille a échappée de justesse grâce à l’intervention directe du chef de poste d’encadrement Administratif de Kahira, Mr BAVAKURE.
 
4. Le 23.05.03 Mlle Gisèle Ogwa âgé de 8 ans , Résidente au Q. Office II, Av. Des Mamans au Numéro 147 a été violé par des militaires du RCD.
 
5. Le 24.04.03 Mme Fatuma Shabani et Rosette Bonane, Résidentes au camp SNCC, ont été violé par les militaires du RCD-Goma.
 
6. Le 24.04.03 Mme Zebela Kaguho , résidente au camp SNCC a été violé par un groupe de militaire du RCD-Goma .
 
7. Le 12.04.03 Mme Bauma Bawme, résidente du Q .Mabanga-Sud ,Av. Mutongo au Numéro 336 , a été violé par des hommes en uniforme militaire.
 
8. Le 12.04.03 Mme Mali Muhindo résidente du Q. Himbi Av. Alindi Numéro 66 a été violé par des hommes armés en uniforme militaire.
 
9. Le 20.3.03 Tentative de viol de Mme Kongako Georgette de Nationalité Rwandaise et domiciliée dans la ville de Gisenyi (chef lieu de la Préfecture de Gisenyi), stade Umunganda . Elle a reçu des coups et blessure volontaires de la part des militaires du RCD-Goma dans la ville de Goma.
 
10. Le 18.3.03 Mlle Bunyere Bahati Francine, du Q. Mabanga, Av .Ikobo, a été violé par des hommes en uniforme militaire non autrement identifié.
11. Le 11.03.03 enlèvement suivi de viol de Mme Muhindo Mbova, du
Q .Katoyi Av. Kilimadjaro par des hommes armés identifiés comme des militaires du RCD par la victime qui n’ a pas voulu fournir d’ autres explications supplémentaires.
12. Le 9.03.03 Mlle Kikandi Mubawa du Q. Mabanga-Sud Av. Mokoto au Numéro 152, a été violé par les militaires du RCD-Goma.
13. Le 02.02.03 Mme Maua Jacqueline , résidente au Q. Mugunga av. Kibirizi; a été violé, torturé et enlevé par des hommes en uniforme militaires. Aucun soin médicaux ni test de grossesse, test du virus de SIDA ne lui a été administré malgré les traumatismes que cela lui a causé.
14. Le 9 Octobre 02 à une heure Mlle Mukeshimana agé de 12ans , nièce de Emmanuel Bizimana ingénieur en bâtiment a été violé par des hommes armés en uniformes militaires, identifié par son oncle comme faisant parti du RCD-Goma . Les auteurs ont forcé et cassé la porte du domicile, emportés les appareils électroménagers et violé Mukeshimana pour marquer la fin de leur forfait.

Femmes Seins nus au Louvre pour défendre une Tunisienne violée

Seins nus au Louvre pour défendre une Tunisienne violée : vidéoMis en ligne le 03 octobre 2012 à 12h35, mis à jour le 03 octobre 2012 à 13h27
  
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Plusieurs femmes du groupe féministe ukrainien FEMEN ont manifesté seins nus mercredi matin dans le musée du Louvre pour soutenir une jeune femme tunisienne violée par des policiers.

"Rape is crime", "le viol est crime", a écrit l'une d'elle sur son torse nu. Mercredi matin, plusieurs femmes du groupe féministe ukrainien FEMEN ont manifesté seins nus dans le musée du Louvre pour soutenir une jeune femme tunisienne violée par des policiers début septembre.

Cette femme de 27 ans a été interrogée mardi par un juge d'instruction de Tunis qui doit décider de l'inculper ou non d'"atteinte à la pudeur", dans cette affaire qui suscite un tollé depuis une semaine.

Selon l'accusation qui s'appuie sur le témoignage des violeurs présumés, la Tunisienne a été surprise dans une "position immorale" dans un véhicule où elle se trouvait avec son fiancé. Deux agents ont alors conduit la jeune femme dans un véhicule de police où ils l'ont violée pendant qu'un troisième tentait d'extorquer de l'argent au jeune homme.

Mme Simone Gbagbo violée.

jeudi 14 avril 2011

Ce matin (15 avril 2011) nous avons reçu un témoignage supplémentaire de la part d'un compatriote de Côte d'Ivoire très proche du couple présidentiel.

Nous n'avons pas de mots pour décrire notre indignation face à cette transgression de la cosmogonie africaine. Vu les rapports de force sur le terrain, ce crime même s'il va être impuni, le sera d'une manière ou d'une autre, tôt ou tard.


ELLE A ETE SEXUELLEMENT AGRESSEE et VIOLEE.
Nous le soupçonnions et l'avions même avancé. Eh bien, nous venons d'apprendre, d'une source directe et très bien renseignée que Mme Simone Gbagbo a été bel et bien l'objet de plusieurs attouchements sexuels lors de son arrestation et ceci devant son mari, le président Gbagbo. Il faut donc que Ouattara et Sarkozy nous confirment ou infirment cette information.
Komla KPOGLI

RDC : L'épouse d'un général de «KABILA» menace de tuer l'ADG honoraire de la SNEL

KongoTimes!
Font
imageDidier ETUMBA

L'ADG honoraire de la SNEL a dit sans ambages que sa vie et celle de ses enfants sont en danger. La pomme de discorde ? Une parcelle dans la commune de la Gombe. Mme Bernadette Tokwaulu Aena, juriste et aujourd'hui directrice à la SNEL a pu faire établir en 2003, le faux et usage de faux à l'encontre d'un certificat d'enregistrement établi au nom de Mme Jaffari Mwayuma, épouse d'un certain général. Suite à une commission rogatoire ordonnée par le procureur général de la République en Belgique, un rapport du procureur du roi Tindemans, après une enquête menée par la Police belge, a établi que tous les documents ayant permis d'établir le certificat d'enregistrement de Jaffari Mwayuma, était faux. En conclusion, le procureur général de la République a instruit le conservateur des titres immobiliers de la Lukunga d'annuler le certificat d'enregistrement litigieux, celui-ci étant un faux en écriture. Le procureur général de la République avait même indiqué que Mme Jaffari était sous le coup des poursuites judiciaires au parquet (...) Depuis lors, des menaces de mort ont pesé sur la personne de Mme Tokwaulu. Elle a été arrêtée dans son bureau et ses habits déchirés. Elle a été conduite à l'ANR...

Au cours d'une tribune libre organisée hier jeudi au siège de la Voix des sans voix pour les droits de l'homme (VSV), Mme Bernadette Tokwaulu Aena, ADG honoraire de la SNEL a dit sans ambages que sa vie et celle de ses enfants sont en danger.

La pomme de discorde ? la parcelle sise au n°74 de l'avenue Uvira dans la commune de la Gombe, jadis propriété de la Colectric, depuis le 10 juillet 1974 appartient aujourd'hui à la Société nationale d'électricité (SNEL), après la dissolution de la première société.

Dans le cadre de ses fonctions de secrétaire générale à la SNEL, Mme Bernadette Tokwaulu Aena, juriste et aujourd'hui directrice à la SNEL a pu faire établir en 2003, le faux et usage de faux à l'encontre d'un certificat d'enregistrement établi au nom de Mme Jaffari Mwayuma, épouse d'un certain général.

Suite à une commission rogatoire ordonnée par le procureur général de la République en Belgique, un rapport du procureur du roi Tindemans, après une enquête menée par la Police belge, a établi que tous les documents ayant permis d'établir le certificat d'enregistrement de Jaffari Mwayuma, était faux.

En conclusion, le procureur général de la République a instruit le conservateur des titres immobiliers de la Lukunga d'annuler le certificat d'enregistrement litigieux, celui-ci étant un faux en écriture. Le procureur général de la République avait même indiqué que Mme Jaffari était sous le coup des poursuites judiciaires au parquet.

Curieusement, elle a introduit une action civile devant le tribunal de Grande Instance de la Gombe pour faire condamner la SNEL et Mme Tokwaulu à titre personnel à les indemniser à hauteur de 3.000.000 de dollars américains. En décembre 2012, la SNEL et Mme Tokwaulu ont été condamnés solidairement à payer à Jaffati l'équivalent de plus de 200.000 dollars américains et à déguerpir immédiatement de la maison.

Depuis lors, des menaces de mort ont pesé sur la personne de Mme Tokwaulu. Elle a été arrêtée dans son bureau et ses habits déchirés. Elle a été conduite à l'ANR. L'ADGA Waku l'avait accompagnée….
La valeur marchande de la maison querellée est de 1.000.000 de dollars américains en raison de son emplacement dans la commune de la Gombe, a proximité du GhK.

En attendant d'envisager des voies de recours prévues par la loi, Mme Bernadette Tokwaulu demande qu'on relance ce dossier pénal ouvert auprès du parquet de Grande Instance de la Gombe de façon à obtenir l'annulation du certificat d'enregistrement de Mme Mwayuma Jaffari pour faux documents ayant servi à son établissement.

Auparavant, M. Dolly Mbunga Ibefu, directeur exécutif de la Voix des sans voix pour les droits de l'homme qui a introduit Mme Bernadette Tokwaulu Aena, a dit qu'il faut jouer à la prévention pour que des menaces de mort qui pèsent sur Mme Tokwaulu et ses enfants soient de nul effet.
Nsuami Nienga

RDC : Une femme violée par le M23 et puis brulée avec de l'essence répandue entre ses jambes

KongoTimes!

 
imageM23

Des scènes horribles ! Au Nord-Kivu, c’est une boucherie humaine qui s’est installée avec la bénédiction du Rwanda qui reçoit de soutiens de divers ordres auprès de ses partenaires occidentaux. Parmi les preuves des crimes causés dans cette partie du pays par le M23, Human Rights Watch dénonce le viol d’une femme de 32 ans qui a été brûlée vive avec de l’essence aspergée entre ses jambes. Aucun respect de la vie humaine. L’une des jeunes recrues a déclaré à Human Rights Watch: « Quand nous étions avec le M23, ils nous ont dit [que nous avions le choix] entre rester avec eux ou mourir. Beaucoup ont tenté de s’enfuir. Certains ont été retrouvés et pour eux, cela a été la mort immédiate. ».

Depuis juin, les combattants du M23 ont tué de sang froid au moins 150 civils dans des zones qu’ils contrôlent, parfois parce qu’ils les soupçonnaient de leur être hostiles, a affirmé Human Rights Watch. Les combattants ont également violé au moins 46 femmes et filles. La plus jeune victime de ces viols avait 8 ans.

Des combattants du M23 ont tué par balles une jeune femme de 25 ans enceinte de trois mois, parce qu’elle résistait à une tentative de viol. Deux autres femmes sont mortes des blessures reçues lorsqu'elles ont été violées par des combattants du M23.

Une femme de 32 ans violée puis brulée avec de l'essence répandue entre ses jambes

Les rebelles du M23 ont fait subir aux civils des sévices d’une terrible brutalité, a indiqué Human Rights Watch.

 Juste après minuit le 7 juillet, des combattants du M23 ont attaqué une famille dans le village de Chengerero. Une femme de 32 ans a raconté à Human Rights Watch que les rebelles avaient défoncé la porte de son habitation, battu à mort son fils de 15 ans et enlevé son mari. Avant de partir, les rebelles l’ont violée collectivement, ont répandu du carburant entre ses jambes et mis le feu au carburant. Un voisin est venu au secours de cette femme après le départ des combattants du M23. On ignore ce qu’il est advenu de son mari.

Des autorités locales, des chefs coutumiers, des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes qui se sont élevés contre les violations commises par le M23 – ou qui sont connus pour avoir dénoncé les abus perpétrés auparavant par les commandants rebelles – ont été pris pour cible. Beaucoup ont reçu des menaces de mort et se sont enfuis vers les zones contrôlées par le gouvernement congolais.

200 a 300 rwandais avaient été recrutés au Rwanda pour aller soutenir le M-23

Des autorités militaires rwandaises ont également continué de recruter de force ou sous des prétextes fallacieux de jeunes hommes et garçons, dont certains étaient âgés de moins de 15 ans, au Rwanda afin de grossir les rangs du M23. Le recrutement d’enfants de moins de 15 ans est un crime de guerre et est contraire à la loi rwandaise.

Le 4 juin, Human Rights Watch a indiqué qu’entre 200 et 300 Rwandais avaient été recrutés au Rwanda en avril et mai et emmenés de l’autre côté de la frontière pour combattre avec les forces du M23. Depuis lors, Human Rights Watch a recueilli de nouveaux éléments de preuve de recrutements forcés au Rwanda en juin, juillet, et août, concernant plusieurs centaines de personnes. Se fondant sur des entretiens avec des témoins et des victimes, Human Rights Watch estime qu’au moins 600 jeunes hommes et garçons – et peut-être beaucoup plus – ont été recrutés au Rwanda, de force ou par d’autres méthodes tout aussi illégales, pour aller rejoindre le M23. Ces recrues sont plus nombreuses que celles qui ont été enrôlées de force par le M23 en RD Congo.

Des Congolais et des Rwandais vivant à proximité de la frontière, y compris des autorités locales, ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils avaient observé de fréquents mouvements de troupes rwandaises vers et en provenance de RD Congo en juin, juillet, et août, apparemment pour prêter main forte aux rebelles du M23. Ils ont précisé que les militaires de l’armée rwandaise utilisaient régulièrement un sentier proche de la colline de Njerima au Rwanda, non loin du volcan Karisimbi, pour franchir la frontière.
[Human Right Watch]

Le M23 utilise le viol pour terroriser la population au Kivu

 
Le Monde.fr | • Mis à jour le
 


Durée : 01:28 | Images : Reuters
 
L'ONU s'alarme d'une augmentation du nombre de viols dans la région des Kivu en République démocratique du Congo. Une enquête de la Mission de l'ONU en RDCongo (Monusco) a permis de "confirmer au moins 126 cas de viol". Mais le nombre total des victimes pourrait être bien plus élevé, ces cas avérés ayant eu lieu dans la seule période du 20 au 30 novembre.
Les soldats gouvernementaux ont eux aussi été accusés de viols.
 
Les autorités militaires congolaises enquêtent sur ces exactions avec le soutien de la Monusco, qui a informé le vice-premier ministre et le ministre congolais de la défense de ces "résultats préliminaires", a précisé M. Nesirky. Il a rappelé que l'ONU "révisera le soutien fourni" aux unités auxquelles appartiennent les soldats coupables.

Dans les camps qui bordent Goma, la capitale du Nord-Kivu, les femmes victimes de viol viennent demander de l'aide. Parfois pour avorter, souvent juste pour arriver à survivre.
 




vendredi 28 décembre 2012

RDC : la Mission de l’ONU accuse les rebelles du M23 d’avoir tiré sur ses hélicoptères

28 décembre 2012
Des rebelles du M23, le 1er décembre 2012 à Goma ©AFP
KINSHASA (AFP) - (AFP)
La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a accusé vendredi les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) d’avoir tiré sur ses hélicoptères depuis des localités de l’Est congolais et menacé de poursuivre en justice "les responsables de ces actes".

"La Monusco met en garde le M23 contre les attaques répétées sur ses hélicoptères" et "rappelle que les Casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux constitue un crime de guerre", écrit-elle dans un communiqué.
"Les responsables de ces actes seront poursuivis et traduits en justice", a-t-elle averti.

Elle explique que le 26 décembre, "aux environs de 20H00 (18H00 GMT), deux hélicoptères de la Monusco qui effectuaient un vol de routine de certification au nord de Goma ont essuyé des tirs, l’un à partir de Kibumba et l’autre à partir de Kanyamahoro, deux localités sous contrôle du M23".

"C’est la deuxième fois que des hélicoptères de l’ONU sont délibérément pris pour cible par des éléments du M23 au cours du mois de décembre (...) Ces hélicoptères de transport non armés sont couramment utilisés dans les cas d’évacuations médicales" de Casques bleus et de civils, ajoute le texte.
La Monusco souligne que ces attaques ont été signalées aux membres du Mécanisme conjoint de vérification (JVM), un organe régional de contrôle de la frontière entre la RDC et le Rwanda.Des experts de l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles, ce que démentent ces pays.
"On n’a jamais attaqué la Monusco, nous avons tiré sur des hélicoptères des FARDC (Forces armées congolaises) qui faisaient de la reconnaissance au-dessus des zones du M23", a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.

"Si la Monusco veut faire de la reconnaissance dans nos zones, il faut qu’elle le fasse la journée et qu’elle nous avertisse : la nuit, dans l’obscurité, on ne peut pas distinguer le signe +UN+ (de l’ONU) ou l’avion de telle ou telle compagnie", a-t-il précisé.

L’armée congolaise affronte depuis mai le M23, qui réclame notamment la pleine application de l’accord de 2009 ayant intégré dans l’armée ses hommes - alors membres d’une autre rébellion.

Le M23 a pris le 20 novembre Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, avant de s’en retirer 11 jours plus tard sur demande des Etats de la région des Grands Lacs, et contre la promesse d’un dialogue avec Kinshasa.
Ce dialogue, ouvert le 9 décembre à Kampala, a été suspendu jusque début janvier pour les fêtes.

Processus de paix en Rdc. Un émissaire onusien souhaité

 (L'Avenir Quotidien 27/12/2012)

*Trouver solution à la crise qui déchire actuellement la Rd Congo exige un leadership fort de la part de l’Union africaine, du Secrétaire général des Nations Unies et du président Barack Obama, qui a un passif de lucidité vis-à-vis du Congo remontant à l’époque où il siégeait au Sénat.

*Un émissaire chevronné et respecté devrait être nommé par l’ONU pour travailler avec un homologue de l’Union africaine à l’élaboration et à la direction d’un processus de paix transparent et global.

*Il faut également impliquer des gouvernements régionaux cruciaux comme l’Angola et l’Afrique du Sud pour peser dans la balance et trouver une solution. Un émissaire spécial doit être nommé par les Etats-Unis pour soutenir la médiation et identifier les opportunités de la communauté internationale d’exercer son influence, notamment par des sanctions des Nations Unies et le fait d’exiger des criminels de guerre qu’ils répondent de leurs actes.

C’est le vendredi 04 janvier prochain que l’évaluation devra reprendre à Kampala entre le gouvernement de la Rd Congo et la rébellion du Mouvement du 23 mars 2009.


Mais au sein de la communauté internationale, on pense que cette évaluation n’a pas de chance d’aboutir ou très peu, d’autant plus que les organisateurs n’ont pas compris par avance la nécessité d’intégrer l’ONU, l’UA et les Etats-Unis d’Amérique. C’est ce que Foreign Policy, un magazine américain tente de reprendre dans ce qu’il écrit : « ce qu’il faut faire pour résoudre la crise dans l’Est du Congo... La République démocratique du Congo illustre parfaitement ce qu’il ne faut pas faire pour résoudre un conflit. Il est temps que cela change ».

Pour Foreign Policy, la vérité est que le retrait de Goma par les rebelles du M23 n’est que le dernier chapitre en date d’une longue histoire impliquant des alliances politiques maffieuses et militaires, contrôlées par des dirigeants dans les capitales du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda, qui tous justifient leurs actions en arguant l’inquiétudes autour de la sécurité nationale pour masquer des intérêts économiques et politiques.

Parfois, ces élites rivales se battent entre elles, parfois elles coopèrent pour obtenir le contrôle de ressources lucratives comme des terres, du bétail, des minéraux et du bois. Il ne faut pas laisser s’échapper l’occasion que représente le retrait des rebelles en laissant la résolution du conflit exclusivement entre les mains de ces trois gouvernements, tout en faisant fi des causes profondes et de vrais représentants des communautés locales les plus affectées par le conflit sanglant qui fait rage dans l’Est du Congo.

Le temps d’un vrai effort de la communauté internationale en faveur de la paix est enfin venu, qui aurait vraiment une chance de mettre un terme au conflit le plus meurtrier que le monde ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Les plus grosses huiles se sont à nouveau réunies pour redécouper le gâteau —cette fois dans la capitale ougandaise de Kampala. De l’avis général, les tentatives de construction d’un processus de paix crédible pour le Congo sont manifestement en ruine et n’ont fait que condamner le pays à de nouveaux cycles d’un conflit dévastateur.

« Chaque fois que des rebelles congolais aux acronymes changeants, soutenus par le Rwanda, ont pris ou menacé Goma ces dix dernières années, de hâtives négociations dans l’ombre ont produit des accords profondément défaillants qui ont réduit la pression militaire sur le gouvernement et permis aux rebelles soutenus par les Rwandais d’administrer des zones stratégiques à l’Est et de superviser les taxes et le pillage de ressources », indique le Magazine.

Lorsque l’on regarde au-delà des résolutions occasionnelles du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à mettre un terme à la violence, la réponse diplomatique internationale paraît honteusement inefficace —voire viole presque le serment d’Hippocrate ordonnant de « ne pas nuire ». Le cas du Congo suffirait à remplir tout un semestre de cours pour illustrer ce qu’il ne faut pas faire dans la gestion d’un processus de paix ? Chacune des 101 règles à respecter dans toute résolution de conflit a été violée ou négligée.

Les plaies qui menacent de gangrener

Premièrement, la dernière initiative de paix opaque en date a été largement laissée aux bons soins des deux acteurs qui ont le plus tiré profit de cette situation : les dirigeants du Rwanda et de l’Ouganda. Comme lors de processus précédents, les intérêts des rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda seront majoritairement représentés par Kigali et Kampala.

Deuxièmement, ces accords de l’ombre ont débouché dans le passé sur des arrangements sécuritaires à court terme, qui ne s’attaquent à aucune des causes économiques et politiques profondes du pays —schéma qui se répète dans l’initiative actuelle. On a vu, lors d’accords précédents, une totale impunité accordée à des criminels de guerre, des projets mal conçus pour intégrer des rebelles ayant violé les droits humains dans l’armée congolaise, et des accords secrets esquissant les contours d’arrangements de partage de pouvoir. Alors que les revendications actuelles semblent débuter sur la même lancée, il y a encore péril en la demeure. A la partie gouvernementale de ne pas oser aller dans ce sens au risque de consacrer la balkanisation tant revendiquée contre la République.

Troisièmement, divers membres concernés de la société civile, les partis politiques et même d’autres groupes armés comme les milices d’autodéfense locales n’ont presqu’aucun rôle dans les négociations, ce qui réduit au silence, de manière très efficace, les voix militantes congolaises de base.

Quatrièmement, il n’existe pas de médiateur expérimenté, ni de l’Union africaine ni des Nations Unies, qui ait l’autorité et le soutien international nécessaires pour introduire un programme qui irait au-delà des accords à court terme décidés par ceux qui sont en position de force militairement. Les Etats-Unis ont soutenu l’effort de paix actuel —en mettant un accent tout particulier sur la participation du Rwanda dans les négociations— mais sans s’attaquer à la structure fondamentalement défaillante du processus lui-même.

Cinquièmement, aucune équipe d’experts comparable à celles qui ont soutenu des accords de paix antérieurs en Afrique, du Soudan au Mozambique en passant par le Burundi, n’a été mise en place pour apporter son aide à des négociations sur le long terme sur des sujets difficiles et s’inspirer des meilleures pratiques d’autres initiatives de résolution de conflit dans le reste du monde.

Sixièmement, il n’existe aucune collaboration internationale coordonnée —que ce soit sous la forme de sanctions supplémentaires, de suspension des aides ou d’enquêtes sur les crimes de guerre— pour obliger des parties intransigeantes à envisager des compromis et nulle approche efficace visant à réellement faire rendre des comptes à ceux qui commettent, orchestrent ou financent des crimes contre l’humanité. La Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de quelques chefs de milice congolais, mais rien n’a encore été organisé pour exécuter les mandats de ceux qui sont encore en liberté, notamment du chef du M23, Bosco Ntaganda, « le Terminator », bien identifié sous couvert de Paul Kagame.

Septièmement, ni les Nations Unies ni les Etats-Unis n’ont envoyé d’émissaire spécial pour participer aux négociations de Kampala, ce qui ne fait qu’ajouter au vide du leadership diplomatique et saper toute perspective de paix.

Un leadership fort et volontariste

On ne peut trouver aucune excuse à cette pitoyable situation. Et la rectifier ne nécessite pas d’énormes sommes d’argent ou des démarches susceptibles de provoquer de violentes divisions au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle nécessite un leadership —de la part de l’Union africaine, du Secrétaire général des Nations Unies et du président Barack Obama personnellement, qui a un passif de lucidité vis-à-vis du Congo remontant à l’époque où il siégeait au Sénat, lorsqu’il soutint une loi qui —si elle avait été mise en place— aurait depuis longtemps coupé les aides aux pays voisins pour les sanctionner de déstabiliser le Congo et de soutenir des intermédiaires pillant les ressources congolaises. Est – il encore de même avis actuellement qu’il préside pour un second mandat aux destinées du pays réputé le plus puissant du monde ?

Les réponses à ces déraillements diplomatiques se trouvent dans les processus de paix réussis qui ont mis un terme à d’autres guerres africaines. Tout d’abord, un émissaire chevronné et respecté devrait être nommé par l’ONU pour travailler avec un homologue de l’Union africaine à l’élaboration et à la direction d’un processus de paix transparent et global. Outre les gouvernements congolais, rwandais et ougandais, cette initiative devra inclure des représentants armés et non armés de tout l’Est du Congo —en particulier des représentants de la société civile et des partis politiques— afin d’assurer que tout accord ait l’aval d’une grande partie des personnes concernées.

C’est ici qu’il convient de faire observer qu’à l’évaluation de la Kampala, les partis politiques sont représentés, de même que la société civile. Il faut également impliquer des gouvernements régionaux cruciaux comme l’Angola et l’Afrique du Sud pour peser dans la balance et trouver une solution. Un émissaire spécial doit être nommé par les Etats-Unis pour soutenir la médiation et identifier les opportunités de la communauté internationale d’exercer son influence, notamment par des sanctions des Nations Unies et le fait d’exiger des criminels de guerre qu’ils répondent de leurs actes.

Pour la toute première fois dans un processus de paix congolais, les parties prenantes doivent s’attaquer à la racine du mal et adopter des approches innovantes —inspirées des meilleures pratiques de précédents efforts de médiation couronnés de succès— afin de motiver le développement paisible et légal du secteur des ressources naturelles du Congo.

Et une fois un accord global atteint, il importera d’ajouter des forces spéciales aux forces de maintien de paix de l’ONU déjà en place, afin de contrer la milice des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et autres groupes armés susceptibles de saper les démarches de paix. Un processus international crédible dans l’est du Congo n’est pas une garantie de paix. Son absence, en revanche, garantit que la guerre se poursuivra.

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